Christian Estrosi demande le classement du collège Jean-Henri Fabre en Réseau d’Éducation Prioritaire

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Face à la mobilisation des enseignants du collège Jean-Henri Fabre, dans le nord de Nice, Christian Estrosi apporte son soutien à la communauté éducative et demande officiellement au ministère de l’Éducation nationale d’étudier un classement en Réseau d’Éducation Prioritaire (REP).

La situation du collège Jean-Henri Fabre, à Nice Nord, suscite désormais une réaction politique. Ce mardi 14 octobre, Christian Estrosi a annoncé avoir saisi la rectrice de l’Académie de Nice et écrit au ministre de l’Éducation nationale pour demander le classement de l’établissement en Réseau d’Éducation Prioritaire. Une prise de position qui fait suite à la mobilisation entamée par les enseignants depuis le début du mois.

Depuis la rentrée, le collège connaît une hausse marquée des effectifs, avec 90 élèves supplémentaires. Les équipes éducatives alertent sur des conditions d’accueil qu’elles jugent de plus en plus tendues. Après une bousculade survenue devant le portail du collège, les professeurs ont cessé d’enseigner pendant une heure, le lundi 6 octobre, pour réclamer davantage de moyens humains.

Face à ces tensions, Christian Estrosi affirme son soutien « plein et entier aux enseignants, aux personnels et aux familles » et « salue le remarquable engagement des équipes éducatives ainsi que la mobilisation exemplaire des parents d’élèves au service des enfants. »

« Ce collège […] doit bénéficier de moyens à la hauteur de sa mission »

Dans un communiqué publié ce mardi, le maire de Nice met en avant le rôle du collège Jean-Henri Fabre dans la scolarisation d’élèves issus de milieux variés et dans l’accueil d’enfants en situation de vulnérabilité. Il insiste sur la nécessité d’adapter les moyens à la réalité du terrain.

« Ce collège, reconnu pour son rôle d’inclusion et pour le dévouement exemplaire de ses équipes, doit bénéficier de moyens à la hauteur de sa mission. Le classement en REP permettrait d’offrir à ses élèves un accompagnement renforcé et aux enseignants les conditions nécessaires pour exercer leur mission dans la sérénité », déclare le maire de Nice.

Le dispositif REP ouvre droit à des moyens supplémentaires, à des effectifs réduits et à un encadrement renforcé, notamment pour la vie scolaire. Pour le maire, cette classification offrirait une réponse durable aux difficultés rencontrées depuis la rentrée.

Christian Estrosi souligne également plusieurs besoins exprimés par les personnels et les familles comme le renfort des équipes de vie scolaire, la mise en place effective des AESH pour les élèves en situation de handicap, ainsi que la création d’un poste d’enseignant UPE2A pour accompagner les élèves allophones.

La municipalité assure être prête à accompagner l’État et l’Éducation nationale dans cette démarche.

Pour l’heure, la décision finale appartient au ministère. Le classement en Réseau d’Éducation Prioritaire dépend d’un processus national de réévaluation des établissements. Mais cette prise de position marque un appui politique fort à la mobilisation des enseignants et des parents d’élèves.

À Nice, le cas du collège Jean-Henri Fabre illustre les tensions que rencontrent plusieurs établissements du nord de la ville. Entre hausse des effectifs, besoins éducatifs spécifiques et manque de moyens, la question des conditions d’enseignement revient au premier plan du débat local. Avec cette demande officielle, Christian Estrosi espère ouvrir la voie à une réponse rapide et adaptée pour les élèves et les équipes du collège.

Une mobilisation vaine

Une délégation d’enseignants a été reçue au rectorat jeudi 9 octobre. À la sortie pas de nouveaux surveillants, ni de perspective immédiate d’un passage en éducation prioritaire. Un constat est amer l’équipe, pédagogique.

Pour autant, quelques mesures ont été obtenues. Le rectorat a annoncé des moyens supplémentaires en classe de 6e, ainsi que deux accompagnants pour les élèves en situation de handicap. Des avancées jugées « largement insuffisantes ».

Vendredi 10 octobre, le collège a organisé une « journée morte ». Les parents étaient invités à garder leurs enfants à la maison, tandis que les enseignants se réunissaient pour décider de la suite du mouvement.

Pour l’heure, aucune décision officielle n’a été prise. Le rectorat indique que le classement en REP dépend d’un cadre national et d’une réévaluation ministérielle. En attendant, la communauté éducative du collège Jean-Henri Fabre continue d’alerter sur ses difficultés.

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