Samedi 24 mai, à la veille de la clôture du Festival de Cannes, près de 200 000 foyers des Alpes-Maritimes ont été privés d’électricité. Plusieurs actes de sabotage ont visé des infrastructures électriques. Une enquête est en cours. La sénatrice Alexandra Borchio Fontimp a interpellé le Gouvernement.
Près de 200 000 foyers ont été privés d’électricité dans les Alpes-Maritimes, entre le samedi 24 et le dimanche 25 mai. Plusieurs communes ont été touchées : Cannes, Mandelieu, Antibes, Vallauris, mais aussi des villages de l’arrière-pays. Les perturbations ont concerné le réseau électrique, la téléphonie mobile et la circulation des trains. En cause : une série d’incidents suspectés d’être volontaires.
Un pylône scié à Villeneuve-Loubet, un incendie sur un poste à Tanneron, un autre à Nice… Selon les autorités, ces attaques ont été revendiquées par un groupe anarchiste d’extrême gauche. L’hypothèse du sabotage est désormais au centre de l’enquête.
Malgré ces faits, la cérémonie de clôture du Festival de Cannes a bien eu lieu. D’autres activités sensibles, comme le Grand Prix de Monaco, n’ont pas été affectées. Mais les conséquences locales ont été nombreuses : retards de train, pertes économiques, et interruptions de soins pour certaines personnes fragiles.
Une interpellation directe au Sénat
Ce mercredi, Alexandra Borchio Fontimp est intervenue au Sénat, lors des Questions au Gouvernement. La sénatrice a dénoncé des “actes de sabotage” avec des intentions claires : “perturber le Festival de Cannes, priver de courant Thales Alenia Space, bloquer l’aéroport, semer le chaos.” Elle appelle à ne pas minimiser la gravité des faits.
« Ce ne sont pas de simples dégradations, ce sont des sabotages revendiqués par un groupuscule anarchiste d’extrême gauche« , a-t-elle affirmé. Elle a salué la mobilisation des élus et des forces de l’ordre et rappelé qu’en moyenne, 150 sabotages sont recensés chaque année en France depuis 2020. « Ce sont les plus fragiles qui ont fait les frais de cette folie antitech”, a-t-elle ajouté.
François-Noël Buffet ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur lui a répondu en réaffirmant l’engagement de l’État. Il a reconnu l’ampleur des conséquences, en particulier pour les services de santé, et assuré que des mesures ont été prises : renforcement des patrouilles, sécurisation des infrastructures, mobilisation des services de renseignement et de police.
« Il est parfaitement identifié que ce sont des mouvements d’ultragauche (…) qui ont agi de façon militante », a-t-il précisé, ajoutant que les responsables ne sont pas encore interpellés, mais que l’action judiciaire est en cours.
En conclusion, Alexandra Borchio Fontimp a tenu à rappeler son soutien aux victimes de ces actes. Pour elle, il s’agit “d’une forme de terrorisme idéologique dirigée contre des infrastructures essentielles.” Et face à cette menace, elle affirme : « la République ne pliera pas. »
Une enquête est en cours pour faire toute la lumière sur ces attaques. Le Gouvernement promet une réponse à court et long terme. Les coupures survenues au cœur d’une région sous les projecteurs ont ravivé les débats sur la sécurité des infrastructures critiques et les risques liés aux actes de sabotage.