Les conclusions de la chambre régionale des comptes (CRC) diffusées dans un rapport détaillé sur l’activité du Centre de gestion de la fonction publique territoriale des Alpes-Maritimes (CDG 06) suivant lesquelles, Pierre-Paul Leonelli et Lauriano Azinheirinha, deux élus niçois proche de Christian Estrosi, auraient été embauchés et rémunérés par une structure publique départementale sans que la réalité de leur travail ne soit attestée, attisent les polémiques dans le monde politique local.
La CRC a examiné la gestion du CDG 06 de 2015 à 2019 et conclut pourtant que la réalité d’un travail effectif à temps plein de ces deux élus, apparaît « plus que douteuse ».
Bien naturellement Pierre-Paul Leonelli et Lauriano Azinheirinha se défendent, eux, de tout « emploi fictif ». Le CDG 06 fait valoir de son côté que « ces situations sont strictement contrôlées par le juge administratif et invalidées en cas d’irrégularité » et rappelle que « cela n’a pas été le cas ».
Des observations que l’ancien président d’Anticor (une association nationale qui a pour but de lutter contre la corruption et qui se voudrait « sentinelle » de la moralité publique) Jean-Christophe Picard, aujourd’hui conseiller municipal et métropolitain (groupe Les écologistes) a transmis ce mercredi dans un signalement au procureur de la République de Nice.
« L’ensemble de ces anomalies étant susceptible d’être qualifié sur le plan pénal, je vous serais reconnaissant de donner à cette affaire les suites nécessaires et de m’en tenir informé », c’est la conclusion de celui qui aime bien se prendre pour » le cavalier blanc de l’éthique » dans sa lettre adressé au Procureur de la République.
On verra bien si cet acte sera un coup de glaive dans l’eau ou le point de levier d’un petit scandale qui pourrait troubler le monde de la politique locale et ses équilibres.