Christian Estrosi a hier en sa qualité de maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur et président délégué de la région PACA pris la parole pour évoquer la proposition de plan de relance économique annoncé par l’État la semaine dernière. En porte-parole des maires de France il a souhaité interpeller le gouvernement sur plusieurs points.
- Rallonger le plan de relance de deux à six ans. Cette modification a pour vocation de permettre aux exécutifs locaux de travailler sur des projets qui doivent courir sur la durée totale de leur mandat. À Nice par exemple, cela concerne plusieurs projets comme la modernisation de la station d’assainissement des eaux usées appartenant à la Métropole, qui va coûter 300 millions d’euros, l’usine de valorisation énergétique (200 millions d’euros) et bien d’autres encore. « Si le gouvernement, qui a tout intérêt à ce que le plus d’investissement possible bénéficient du plan de relance, accepte de rentrer dans la doctrine d’un plan de six ans, cela peut nous permettre de bénéficier plus rapidement des choses que l’on a programmé durant notre mandat » , relève le maire qui souligne dans le même temps que « ce plan de relance ne doit pas devenir un simple label pour des projets dont les financements sont déjà garantis par ailleurs. »
- Un plan dont l’annonce définitive tarde à voir le jour. Prévu dans les projets de loi de finances pour 2021, son examen sera soumis au Parlement durant le mois d’octobre 2020 et voté d’ici la fin de l’année 2020.
- Accorder un bonus aux collectivités qui augmenteront leurs investissements pour créer une nouvelle dynamique. « Certains font le choix du fonctionnement, nous on fait le choix de privilégier l’investissement. C’est le meilleur moyen d’apporter de la croissance et renforcer le PIB. » Une idée basée sur le plan de relance Sarkozy mis en place entre 2008 et 2010 qui visait a injecter 26 milliards d’euros après la crise des « Subprimes. »
- Utiliser le plan de relance dans le cadre du financement d’autres projets. Parmi eux le futur projet de démolition puis reconstruction du Parc des Congrès et des Expositions ainsi que celui des studio de la Victorine afin de créer un campus des métiers de l’audiovisuel. Deux projets qui coûteront approximativement un peu moins de 300 millions d’euros (respectivement 240 millions et 45 millions) et dont l’objectif est de créer de l’emploi dans les secteurs du tourisme d’affaire et de la culture.
Christian Estrosi semble confiant dans l’application de ces différentes demandes : « j’ai déjà engagé la discussion avec le gouvernement, que j’ai senti très ouvert à cette opportunité. »