Le Gym s’apprête à accueillir l’un de ses rendez-vous les plus attendus de l’automne en Ligue 1 : la réception de l’Olympique lyonnais ce samedi à l’Allianz Riviera. À deux jours du choc, Franck Haise et Charles Vanhoutte ont pris la parole en conférence de presse pour planter le décor.
La trêve internationale a offert un moment de respiration à l’OGC Nice, mais elle n’a rien changé à l’urgence d’engranger des points et de lancer une vraie dynamique. Le match nul obtenu sur le terrain de l’As Monaco, à dix contre onze pendant plus de soixante-dix minutes, a laissé dans les têtes une sensation particulière : celle d’un groupe qui, malgré les coups durs, sait se battre ensemble.
Pour Franck Haise, cette solidarité n’est pas une simple parenthèse : elle doit devenir la norme. « Même dans la difficulté, j’ai vu une équipe qui s’est accrochée jusqu’au bout », a résumé l’entraîneur niçois, conscient que ce socle mental peut être décisif dans une saison encore en quête de repères.
Un effectif affaibli, une détermination intacte
Le Gym avance vers cette affiche avec des forces amoindries. Moïse Bombito, victime d’une blessure sérieuse, sera indisponible pour plusieurs mois. Youssouf Ndayishimiye et Mohamed Abdelmonhem sont également forfaits. Le capitaine Dante, lui, reste incertain. Il a participé à une partie des entraînements collectifs cette semaine, mais une dernière séance décidera de sa présence dans le groupe.
Face à ces absences, le staff niçois a choisi l’adaptation. Les séances de la trêve ont été réorganisées autour d’un groupe restreint, mêlant titulaires, jeunes du centre de formation et travail ciblé sur les automatismes. Franck Haise n’a pas caché qu’il avait dû bricoler derrière, avec peu de défenseurs centraux disponibles, mais il a surtout insisté sur la bonne attitude de son groupe.
Lyon, un adversaire relancé
L’adversaire du soir n’a rien d’un client facile. Après un été chahuté, l’Olympique lyonnais a retrouvé une cohérence dans son jeu et une vraie solidarité. Le club rhodanien, en quête de rachat après une entame de saison compliquée, s’appuie sur une dynamique bien plus stable ces dernières semaines.
Les hommes de Paulo Fonsceca peuvent évoluer avec Martín Satriano en pointe, ou densifier leur entrejeu autour de Corentin Tolisso. Cette flexibilité tactique rend l’OL difficile à anticiper. « On sait qu’ils sont capables de varier leur animation tout en gardant une vraie intensité dans la profondeur », a expliqué Franck Haise.
Lyon n’est pas encore une équipe totalement aboutie, mais elle est redevenue une formation difficile à manœuvrer. Avec 15 points pris sur 21 possibles en Ligue 1, les Lyonnais ont retrouvé de la confiance. Ce déplacement sur la Côte d’Azur représente aussi pour eux une opportunité de confirmer leur redressement, ce qui promet une rencontre disputée, physique et intense.
Charles Vanhoutte, un relais important dans le vestiaire
Si le discours de Franck Haise a fixé les grandes lignes, celui de Charles Vanhoutte a mis en lumière un vestiaire solidaire et impliqué. Le milieu belge, arrivé cet été, s’est rapidement imposé comme une voix écoutée. Contre Monaco, il avait été l’un des symboles de la combativité niçoise, multipliant les efforts pour maintenir le bloc équipe sous pression.
En conférence de presse, il a insisté sur l’importance de prolonger cet état d’esprit : « quand tout le monde donne tout, à un moment, ça finit par payer ». Cette mentalité, il la revendique sur le terrain, mais aussi dans les moments charnières de la saison. Avec son volume de jeu, sa lucidité tactique et sa capacité à s’adapter, il pourrait être une pièce maîtresse face à Lyon.
Polyvalent, Charles Vanhoutte a même évoqué la possibilité de dépanner plus bas, si besoin. Ce profil mobile et engagé illustre bien la philosophie actuelle du Gym : chaque joueur doit être prêt à sortir de sa zone de confort pour servir le collectif.
Un match déjà “tournant”
La rencontre face à Lyon n’est pas qu’un simple match de championnat. C’est un test de caractère, un révélateur, peut-être même un point de bascule. Nice a montré à Monaco qu’il savait se battre. Il doit maintenant prouver qu’il peut enchaîner, imposer son rythme et assumer son ambition.
Dans une Ligue 1 resserrée, chaque point compte. Une victoire samedi soir enverrait un message fort : celui d’un groupe qui, même diminué, refuse de subir. Une équipe qui avance, un vestiaire qui croit en lui. À l’Allianz Riviera, les Aiglons ont une occasion rêvée de montrer que leur saison est enfin lancée.