Sécurité : les commerçants niçois découvrent un nouveau dispositif

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Ce jeudi 17 juillet, Anthony Borré, premier Adjoint au maire de Nice, a lancé VigiCommerce. Un dispositif qui vise à renforcer la sécurité des commerces en impliquant directement les commerçants.

La sécurité : une des priorités de Christian Estrosi. Dans le salon Chérêt de l’Hôtel de Ville de Nice, c’est ce qu’a rappelé Anthony Borré : « les maires, dans leurs compétences, ont l’obligation d’ouvrir les écoles, d’avoir un CCAS, de mener des politiques sportives, culturelles, mais pas des politiques de sécurité. Pourtant, c’est le choix que nous avons fait. Aucun visiteur n’a envie de se rendre dans une destination qui est connue comme criminogène. »

En 2024, 82% des commerçants français déclarent avoir été victime de vol. Une hausse de 15,5% par rapport à 2023. La municipalité a mis l’accent sur deux priorités éminentes : les populations errantes et le trafic de stupéfiants. Des problématiques récurrentes, notamment au sein de la rue Tiranty (qui a fermé ce mercredi jusqu’au 22 juillet), citée par Anthony Borré : « on ne fait jamais ça avec plaisir. Mais quand ça fait trois ans que vous écrivez tous les six mois aux autorités sanitaires compétentes et à l’État pour signaler que quelqu’un a été piqué, menacé… Soit vous vous résignez, soit vous vous retroussez les manches et créez un électrochoc. »

Les commerçants sur le front de la sécurité

Dans cette logique, le maire a souhaité créer un nouveau dispositif afin de permettre aux commerçants de signaler des incivilités ou délits. Baptisé VigiCommerce, « il repose sur des choses simples ». Le but est de créer un lien étroit entre les forces de l’ordre et les commerçants, avec à la clé une implication directe des seconds. Le dispositif est lancé en phase pilote. Une expérimentation de trois mois sera faite, avec la possibilité de modifier en cours de route ses modalités.

VigiCommerce est un réseau inspiré du modèle des voisins vigilants. Ainsi, chaque secteur de la ville pourra disposer d’un ou plusieurs référents de sécurité. « Aucun quartier ne se ressemble, il y a des quartiers où il y a plus de commerçants que d’autres. Donc un ou plusieurs commerçants, selon les secteurs, aurontun lien direct avec la police municipale, sur une chaîne WhatsApp dédiée et partagée. » Ce jeudi, des outils concrets comme des flyers ont également été fournis pour expliciter tous les dispositifs existants.

« L’idée est que les commerçants soient des relais de terrain, des diffuseurs d’informations en cas d’alerte », assure le premier Adjoint au maire. Et cela pour tous types d’infraction : vol à l’étalage, vitrine brisée, agression… Ces derniers auront la possibilité de faire remonter les besoins du secteur, comme une absence de caméras ou de bouton d’alerte.

Renforcer le dispositif actuel

À Nice, plus de 500 commerces sont équipés de dispositifs de sécurité combinant vidéoprotection, alertes SMS et accompagnement personnalisé par les services municipaux. VigiCommerce n’est que le prolongement d’un travail de fond important.

« Nous faisons beaucoup de choses, à commencer par les boutons d’alertes couplés à des caméras de vidéoprotection. On est les seuls en France. Il y a aussi des alertes SMS en temps réel. Nous avons à peu près 60 alertes par an. Des audits de sûreté gratuits sont proposés ; la police municipale peut savoir si votre commerce est suffisamment protégé et fait un diagnostic. Si nécessaire, elle peut donner des préconisations. »

La ville de Nice met à disposition des professionnels une ligne directe dédiée pour répondre rapidement aux préoccupations du terrain (Référent Commerçants, 07 77 84 77 79), ainsi qu’une adresse mail : prevention.commercants@ville-nice.fr. Par ailleurs, le mot de code « Demandez Angela », désormais bien connu, permet aux femmes victimes de violences de trouver refuge dans les commerces partenaires formés à cet accueil d’urgence.

Le Centre de Supervision Urbain (CSU) reste accessible au public avec
près de 1 500 visites par an, témoignant de l’importance du lien entre citoyens, commerçants et forces de sécurité. Enfin, une brigade spécialisée, en place depuis quatre mois, sillonne quotidiennement les quartiers de la ville pour assurer une présence de terrain constante. Un engagement fort et concret dans un seul objectif : offrir aux commerçants un environnement de travail paisible et plus sûr.

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