Du 12 juin au 21 septembre, les jardins du Musée Masséna exposent les « Fossiles de l’Anthropocène ». Initiée par le Costa Rica, co-organisateur de l’UNOC, cette œuvre est entièrement faite à partir de déchets plastiques.
Sur proposition de Madame l’Ambassadrice du Costa Rica, cette installation artistique a été réalisée en collaboration avec l’organisation environnementale 5 Minute Beach Cleanup. Elle nous confronte à une réalité troublante : celle d’un monde où les déchets de notre quotidien deviennent les fossiles de demain.
Éveiller les consciences
Elle est la première œuvre exposée en plein cœur des jardins du Musée Masséna. Une fois la passerelle franchie, les « Fossiles de l’Anthropocène » marquent les esprits. Bien que de taille relativement réduite (2,95 X 1,75 cm), cette structure en métal relève d’un travail acharné pour sensibiliser les visiteurs.
Maintenue sur des poteaux de bois, celle-ci est maniable de droite à gauche. Un amas de déchets plastiques, à la signification profonde. Ces formations sont composées de matériaux sédimentaires tels que le sable et le bois.
Des plastiglomérats directement issus du Costa Rica
Nés des plages du Costa Rica, les plastiglomérats présentés ici sont bien plus que des fragments de plastique : ce sont des témoins silencieux de notre consommation effrénée : « À travers une représentation visuelle et sensorielle, nous encourageons le spectateur à réfléchir aux conséquences de sa consommation de plastique et à reconsidérer ses choix », peut-on lire sur le cadre explicatif.
Sacs, bouteilles, jouets, filets de pêche, objets abandonnés… En se mêlant au sable et à la roche sous l’effet de la chaleur, ces matériaux s’agglomèrent et forment une matière hybride. La fusion de ces matériaux confère à ces formations une structure semblable à celle d’un fossile.
Par le biais de ces fossiles modernes, l’œuvre se veut engagée. Mise en place durant le Sommet des Océans 2025 (9 au 13 juin dernier), elle sonne comme un appel à la conscience et à l’action collective.