Hôtellerie à Nice : entre reprise confirmée et nouveaux enjeux

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En 2025, le secteur hôtelier niçois poursuit sa dynamique de croissance. Après un rebond engagé en 2024, les chiffres confirment une progression de l’offre et des performances. Mais cette vitalité masque des disparités sur l’ensemble des Alpes-Maritimes.

Nice concentre à elle seule 46 % des chambres d’hôtel du département, soit plus de 12 300 chambres. En 2025, les Alpes-Maritimes comptent 570 hôtels pour 26 850 chambres, ce qui représente 4 % du parc hôtelier national.

Après une baisse du nombre d’établissements entre 2016 et 2020, la tendance s’est inversée. En un an, entre 2024 et 2025, le parc hôtelier des Alpes-Maritimes a gagné 450 chambres. Cette hausse de 1,7 % marque un retour à un niveau comparable à celui de 2017.

Nice a fortement contribué à cette reprise. En 2024, la ville a accueilli cinq des sept créations hôtelières du département.

En juin 2025, deux nouveaux établissements ont ouvert leurs portes à Nice : le Moxy Nice (112 chambres) et le Yelo Marengo by Sonder (81 clés), ce dernier prenant la suite du Noailles, fermé en 2023.

Cette dynamique s’inscrit dans une évolution plus large : la part des chambres haut de gamme et luxe à Nice est passée de 21 % à 24 % en dix ans.

L’hôtellerie lifestyle se développe aussi. Le Mama Shelter, le Slo Nice ou encore le Château de Théoule témoignent de cette diversification.

Des performances hôtelières en progression

À fin mai 2025, l’hôtellerie niçoise affiche une hausse des indicateurs principaux. Le taux d’occupation progresse d’un point, atteignant 66 %. Le prix moyen par chambre louée (RMC) atteint 151 euros HT, en hausse de 3 %. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) monte à 100 euros, soit une progression de 4 % par rapport à l’année précédente.

Sur l’ensemble de la Côte d’Azur, la situation est plus contrastée. Le taux d’occupation reste stable à 60 %, mais la progression du prix moyen (+2 %) permet une hausse de 2 % du RevPAR.

Dans les autres villes du département, la tendance est moins favorable. À Cannes, le taux d’occupation chute de cinq points. Le chiffre d’affaires par chambre disponible reste néanmoins en légère hausse, porté par un prix moyen élevé.

Cette disparité s’explique par plusieurs facteurs comme le fait qu’à Nice, la croissance repose sur l’ensemble des segments ou à Cannes, l’absence du MIPTV en avril 2025 et une météo défavorable ont pénalisé la fréquentation.

Sur les dix dernières années, le parc hôtelier de Nice a progressé de 9 %, alors que celui du littoral a reculé de 4 %. Ce recul est particulièrement marqué à Antibes (-11 %) et Cannes (-7 %). Ces disparitions sont souvent dues à des contraintes foncières ou au manque de repreneurs pour de petits établissements.

En parallèle, le parc de résidences hôtelières diminue fortement dans le département (-5,6 % sur un an en 2025), ce qui correspond à un transfert vers la location saisonnière.

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