Entamé les 12 et 13 mai, le mouvement de grève dans les usines SNAAM, dont celle de Nice La Trinité, se poursuit. Ce lundi 20 mai, les salariés restent mobilisés. Ils dénoncent des conditions de travail dégradées et l’absence de dialogue avec la direction.
Depuis plus d’une semaine maintenant, les salariés de la société SNAAM, spécialisée dans les armatures métalliques pour béton armé, sont en grève. Le piquet installé sur le site de Nice La Trinité a été reconduit ce mardi 20 mai. D’autres établissements à travers la France suivent le mouvement.
À l’origine de cette mobilisation, une série de revendications centrées sur les conditions de travail, la rémunération et le dialogue social. Les salariés demandent notamment une amélioration de l’ergonomie des postes, une reconnaissance de la pénibilité, une revalorisation salariale ainsi que la mise en place d’un 13ᵉ mois.
Dans un communiqué publié le 12 mai, les représentants syndicaux pointaient « un quotidien marqué par le manque de respect, des salaires stagnants […] et une absence de reconnaissance des efforts. » Ils réclament aussi l’application des recommandations formulées par l’inspection du travail, qui aurait relevé plusieurs manquements dans les usines de l’entreprise.
Jusqu’à présent, d’après l’organisation syndicale, la direction n’a donné aucune suite. Ce silence est au cœur du mécontentement. « Le dialogue social doit être une réalité, et nos préoccupations doivent être entendues », affirmait le communiqué.
Une mobilisation qui risque de durer
La situation reste donc tendue. Sur le terrain, les grévistes maintiennent la pression. À Nice, plusieurs dizaines d’ouvriers sont actuellement mobilisés à l’entrée du site.
Les élus du Comité social et économique (CSE) affirment également faire l’objet de pressions. Ils demandent un « respect des instances représentatives du personnel » et une reconnaissance de leur rôle dans l’entreprise.
Ce mardi 20 mai, alors que le piquet se poursuit, les grévistes appellent à une nouvelle mobilisation. Ils espèrent une réaction rapide de la direction, sans quoi le conflit pourrait s’installer durablement. « Nous appelons tous les salariés à se joindre massivement à ce mouvement », déclare le syndicat CGT de SNAAM.
Contactée à plusieurs reprises par les syndicats, la direction n’a, à ce jour, pas réagi publiquement. Les salariés attendent désormais des réponses pour tenter de débloquer la situation.
