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28 mars 2024

A Nice, un Tramway nommé Art

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Encore vierge de toute oeuvre d'art
Encore vierge de toute oeuvre d’art
« La ville de Nice dans le domaine de l’art est une tradition que de mélanger le contemporain et l’ancien et l’origine de cette ville qui est très ancienne. » Le premier magistrat justifie par cette phrase la mise en place d’œuvre d’art le long du parcours du tramway de Nice pour l’embellir. « La révélation aux alentours de septembre-octobre 2007, c’est-à-dire quatre mois avant les élections municipales qui me préoccupent, j’ai un peu l’impression de faire un pari à quitte ou double parce que les Niçoises et les Niçois je les redoute. Je ne sais pas quelles sont leurs conceptions de l’Art. Il était peut-être plus confortable de l’initier après les élections. J’ai pris le pari et j’en suis heureux mais avec des angoisses », confie Jacques Peyrat. Il incombe alors à Jacques Barré, président du Comité d’experts chargé de sélectionner les artistes et le choix des œuvres, de rassurer et d’apaiser les angoisses de Jacques Peyrat. Pour cela, le comité d’experts à désigner 14 artistes de renommée internationale et pour un budget de 3,3 millions d’euros pour 8,5 Km de ligne. Ils concevront des œuvres spécifiquement pour la ville de Nice. Il est à souligner que 4 de ces artistes sont Niçois (Ben, Pascal Pinaud, Stéphane Magnin, Michel Redolfi). Le Sénateur Maire poursuit son discours en précisant les objectifs de ces œuvres d’art : « Cela permet de doter la ville de Nice, métropole du territoire Azuréen, d’éléments qui du monde entier feront venir et circuler nos touristes pour découvrir Nice sous un nouvel aspect. Ce panel de grands artistes sont là pour rehausser la ville et introduire l’art à partir de la courroie de transmission la plus importante qui est la liaison de transport et la communication entre les quartiers et ses habitants».

Les œuvres d’art sont subjectives. Elles ont été conçues d’après la personnalité et la sensibilité de chacun des artistes. Certaines vont plaire. D’autres déplaire. C’est le rituel constant lorsqu’il s’agit d’évoquer l’art. Des 14 œuvres, très peu choqueront les regards des usagers du tramway. Des œuvres verront le jour que pour la nuit et donneront un éclat singulier à la ville nocturne. Le jour, les espaces publics seront traités comme des salons urbains. L’art y ajoute une hospitalité, une attention et une considération. C’était l’axe artistique choisi. Les Niçois en jugeront par eux-mêmes dans quelques mois. « Le moment de rencontre provoqué par une œuvre d’art est un moment citoyen. Il serait triste d’avoir des œuvres d’art consensuelles autour desquelles les gens seraient tout à fait satisfaits, passeraient, et au bout de quelque mois ne la verraient plus », explique Philippe Hardy, expert artistique du Ministère de la Culture.

Les artistes et sites retenus (très difficile à décrire) :

Place Masséna :

Jaume Plensa : sept statues de personnages illuminés représentant les sept continents.

Place Garibaldi (Square Toja) :

Maurizio Nannucci : sept mâts soutenant des oriflammes de textes en néon de couleurs.

Les 21 stations :

Ben : Calligraphie des noms de stations

Pierre di Sciullo : dessin des totems.

Les Rames de Tramway :

Michel Redolfi : composition sonore qui variera selon l’heure, la station, la saison pour chaque station.

Square Doyen Lépine :

Jean-Michel Othoniel : mobilier urbain en anneaux d’aluminium et perles de verre.

Saint Jean d’Angély :

Pascal Pinaud et Stéphane Magnin : composition exubérante de réverbères hybrides résurgence de la mémoire urbaine.

Murs-pignon du boulevard Barel :

Michaël Craig-Martin : cascades d’objets du quotidien peints en monumentalité.

Station Comte de Falicon :

Emmanuel Saulnier : « Je vis de l’eau » : travail d’écriture sur la station et présence de fil d’eau.

Ange Leccia : « disque solaire », signal lumineux monumental semblable au soleil et qui variera tout le long de la journée.

Station Pont Michel :

Jacques Vieille : trois palmiers de 22 mètres de haut vertigineux et opalescents.

Ponts ferroviaires J.Médecin et Diables Bleus :

Gunda Forster : éclairage en bleu, en hommage au bleu de Yves Klein.

Avenue J.Médecin :

Yann Kersalé : nuage de lumière avec une écriture en morse.

La porte fausse :

Sarkis : ornementation de marbre et d’or de la porte fausse.

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