Le Département des Alpes-Maritimes a remis le Prix Livre Azur 2025 à Pierre Corbucci pour son roman La disparition d’Aristoteles Sarr. L’auteur, originaire de Saint-Laurent-du-Var, succède à une lignée d’écrivains ayant pour point commun un lien fort avec le territoire maralpin.
A l’issue de plusieurs mois de lecture et de délibérations, les jurés du Prix Livre Azur ont tranché. Le lauréat de la 12e édition est Pierre Corbucci, pour La disparition d’Aristoteles Sarr, publié aux éditions Paulsen. L’annonce a été faite en présence de Joël Baqué, écrivain et parrain du prix cette année.
Mis en place par le Département des Alpes-Maritimes, le Prix Livre Azur distingue chaque année une œuvre liée au territoire. Il peut s’agir d’un auteur né dans la région ou d’un roman ayant pour cadre les Alpes-Maritimes. Pour cette édition 2025, quatre ouvrages étaient en lice, choisis pour leur qualité et leur ancrage géographique : ceux de Nina Léger, Thael Boost, Myriam Chirousse et Pierre Corbucci.
Le jury, composé de 158 lecteurs bénévoles, s’est réuni dans 15 bibliothèques du réseau départemental. Chacun a pu débattre et voter à bulletin secret. La médiathèque départementale a ensuite centralisé les votes et proclamé le résultat.
Lors de la remise du prix, Charles Ange Ginésy, président du Département, a salué l’engagement des jurés et des auteurs : « ce prix Livre Azur, original et spécifique, a deux ambitions : faire en sorte qu’au travers des médiathèques du réseau départemental, les amoureux de la lecture intègrent un jury chargé de choisir un lauréat parmi des ouvrages récents. Le second est de mettre à l’honneur des écrivains originaires du département des Alpes-Maritimes ou ayant tissé des liens avec lui. »
Un roman entre aventure et tragédie
La disparition d’Aristoteles Sarr plonge le lecteur dans l’Amazonie des années 1920. Un jeune lieutenant est envoyé au cœur de la jungle pour tracer une piste d’atterrissage. Le projet, lié à la prolongation d’un chemin de fer, semble d’abord rationnel. Mais la nature, imprévisible, se révèle plus forte que les certitudes humaines. Le récit s’épaissit au fil des disparitions mystérieuses, dans une atmosphère dense et inquiétante.
Pierre Corbucci signe ici son deuxième roman. Né en 1973, il a grandi dans le Var avant de s’installer à Saint-Laurent-du-Var. Historien de formation, il a d’abord enseigné puis travaillé dans la communication. Lecteur de Cendrars et de García Márquez, il aime mêler fiction, voyage et mémoire. Son goût pour le roman d’aventures se retrouve dans ce texte rythmé, nourri de tension et d’images marquantes.