Dernier du championnat, le Stade Niçois semblait condamné à redescendre en Nationale. Mais la possible relégation administrative du Biarritz Olympique pourrait changer la donne. On vous explique la situation.
Le championnat de Pro D2 s’est clôturé la semaine dernière sur une victoire à domicile pour les Niçois face à l’US Dax. Sur le terrain, le Stade Niçois a terminé à la seizième et dernière place de Pro D2 malgré cet ultime succès. En difficulté avec seulement sept victoires en trente matches, le club savait que la rétrogradation sportive était inévitable depuis le mois de février.
Les hommes d’Alexandre Campan, Sébastien Bruno et Mariano Taverna devaient donc retrouver la Nationale la saison prochaine. Ces derniers seront d’ailleurs remplacés la saison prochaine par Gareth Baber, champion olympique de rugby à VII avec les Fidji à Tokyo accompagné par Barry Maddocks et Emiliano Bergamaschi. On prépare donc l’avenir côté Niçois mais pour autant, un événement inattendu pourrait bouleverser cette issue.
Le Biarritz Olympique, neuvième cette saison, a été relégué administrativement en Nationale par l’Autorité de régulation du rugby. Cette décision s’appuie sur des irrégularités dans le budget présenté par le club basque. Une situation qui n’est pas étrangère au club Basque. Un retrait de trois points a aussi été décidé pour la saison prochaine. Le BO a annoncé dans la foulée qu’il faisait appel. On ne connait pas encore la date du verdict.
C’est dans ce contexte que le Stade Niçois se retrouve, malgré lui, dans une position d’attente. Si la relégation de Biarritz est confirmée, un club pourrait être repêché pour rester en Pro D2.
Mais le maintien du club azuréen ne dépend pas uniquement du sort du BO. Il repose aussi sur l’issue de l’Access match entre Aurillac et Chambéry, prévu le 1er juin. On vous explique ça plus en détail.
Trois scénarios possibles, le Stade Niçois à l’affût
Plusieurs cas de figure se dessinent. Si l’appel de Biarritz aboutit, le club restera en Pro D2, et le classement actuel sera maintenu. Dans ce cas, Nice descendra en Nationale, comme prévu.
Si l’appel est rejeté, le nom du club repêché dépendra du vainqueur du match Aurillac-Chambéry. En cas de victoire savoyarde, Chambéry grimpera en Pro D2, et Aurillac serait repêché. Si Aurillac s’impose, Chambéry restera en Nationale, et c’est alors le Stade Niçois qui pourrait être maintenu, malgré sa dernière place. Le tout sans avoir à disputer un match de barrage.
Ce dossier dépasse le cadre sportif. La situation financière du BO est pointée du doigt depuis plusieurs saisons. Le club avait déjà frôlé la relégation pour des raisons similaires en 2023. Il s’était sauvé in extremis grâce à des apports financiers extérieurs. Cette année encore, Pierre-Édouard Stérin, investisseur lié au club, a injecté plusieurs millions d’euros. Il a demandé du temps et des garanties pour sauver le BO. Pour l’instant, la décision du Conseil de discipline est maintenue.
Le Stade Niçois prépare déjà l’avenir
En coulisses, un autre élément attire l’attention. Jean-Baptiste Aldigé, ancien président du Biarritz Olympique, dirige aujourd’hui le Stade Niçois. Ironie du sort, le club qu’il préside pourrait tirer parti des difficultés de son ancien club. Cette coïncidence suscite des commentaires, mais le président Aldigé n’a pas réagi publiquement à ce sujet pour le moment. Comble de l’ironie, le Stade Niçois avait été officiellement relégué en Nationale au terme d’une victoire face… au BO.
Du côté de Nice, on garde le silence. Officiellement, le club attend que toutes les procédures arrivent à leur terme. La Fédération, le CNOSF, voire le Tribunal arbitral du sport, pourraient encore intervenir. En attendant, l’intersaison est suspendue à ces décisions. Cela n’a pas empêché le club d’annoncer une série de prolongations et de départs dans son effectif. Certains joueurs partant pourraient bien s’en mordre les doigts…