Les pilotes maralpins ont vécu une saison 2025 ponctuée de moments forts et de déceptions. Retour sur une année riche en émotions.
Fabio Quartararo : en quête de changement
Sans s’attendre à des miracles, Fabio Quartararo voulait voir la lumière au bout du tunnel. Si Yamaha est parvenu à améliorer sa machine, elle est restée loin de la concurrence pour cette édition 2025. Néanmoins, le pilote niçois a une nouvelle fois réussi à faire la différence grâce à son pilotage. Celui qui est considéré comme l’un des meilleurs pilotes de la grille a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son talent.
En signant cinq pole positions cette saison, il est parvenu à se mettre dans de bonnes conditions au départ de la majorité des Grands Prix. S’il n’a réussi à boucler que 23 tours en tête des courses, El Diablo s’est souvent battu pour s’accrocher aux roues des meilleures motos. Bilan : deux podiums en course sprint, en Allemagne puis en Catalogne, et une deuxième place à Jerez sont à mettre à son actif. Des performances remarquables au regard de la position de son coéquipier Alex Rins.
Cette situation a néanmoins souvent eu le don d’agacer le pilote de la Yamaha n°20. Pas satisfait du comportement de sa machine, Fabio Quartararo a régulièrement contenu sa frustration vis-à-vis de son équipe pour se concentrer sur la performance. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que le pilote Yamaha avait hâte que cette saison se termine. Neuvième du championnat à l’issue de l’exercice 2025, il a porté à bout de bras une équipe qui semble en perdition depuis trop nombreuses années.
Si l’espoir de voir le moteur progresser avec l’introduction d’un nouveau V4 en 2026 existe, les choses ne s’annoncent pas si simples en pratique, à en croire les retards pris lors des différents tests de pré-saison déjà réalisés. Une situation qui ouvre la porte à de nombreuses spéculations, dont celle d’un départ de chez Yamaha à la fin de l’année prochaine pour Ducati. S’il ne s’agit pour l’instant que de rumeurs, l’envie d’un nouveau challenge, pourquoi pas aux côtés de Marc Márquez en 2027, pourrait redonner un élan à la carrière déjà bien remplie du champion du monde 2021. À 26 ans, le Niçois ne semble fermer aucune porte et reste prêt à relever de nouveaux défis pour ce qui sera sa neuvième saison en MotoGP.
Johann Zarco : une victoire pour l’histoire
La saison 2025 restera gravée dans la mémoire de Johann Zarco. Si, au départ, le pilote cannois ne disposait pas des meilleures armes pour viser les premiers rôles, les progrès de Honda lui ont permis de réaliser un excellent début de saison. Trois top 7 lors des quatre premières courses lui ont donné des ailes, jusqu’à sa victoire à domicile lors du Grand Prix de France, sous les yeux de sa famille venue pour l’occasion.
Le week-end suivant, une deuxième place à Silverstone lui offre la quatrième place du championnat du monde et un regain de popularité dans le paddock. Car si la Honda avait progressé, seul le Tricolore parvenait à performer avec la machine du team LCR. Un aveu de faiblesse pour les pilotes officiels, toujours confrontés aux difficultés connues ces dernières années. À tel point que l’hypothèse d’une promotion du n°5 dans le box officiel a longtemps circulé.
Mais il n’en sera rien. En cause, une période de doute consécutive à des changements apportés à la moto de l’Azuréen afin de favoriser les pilotes officiels. Résultat, Johann Zarco ne retrouve plus la confiance. Les chutes s’enchaînent, le moral s’effrite. Pour se relancer durant la pause estivale, le Maralpin s’envole au Japon afin de défendre son titre aux 8 Heures de Suzuka. Avec son coéquipier Takumi Takahashi, il s’impose avec brio avant de retrouver le paddock MotoGP.
Dans la foulée, le team Honda LCR annonce la prolongation de son contrat pour deux saisons. Une bonne nouvelle en soi, mais qui laisse transparaître une certaine amertume. Sur la piste, la moto ne répond plus et Johann Zarco doute. Seuls deux top 10 en seconde partie de saison lui permettent de reprendre un peu confiance. Il termine finalement à la 13e place du championnat, juste devant les pilotes officiels. Une satisfaction relative dans une saison au goût d’inachevé. Reste à Honda de poursuivre ses efforts pour espérer revoir Johann Zarco sur la plus haute marche du podium pour la troisième fois de sa carrière, à l’aube de ses 36 ans.
Théo Pourchaire : l’année de la résurrection
Après une fin de saison 2024 sans contrat, l’avenir de Théo Pourchaire en sport automobile semblait s’assombrir. Jusqu’à l’appel de Peugeot pour intégrer le programme endurance de la marque au lion en tant que pilote de développement. Une opportunité difficile à refuser, alors que la porte de la F1 se referme avec son départ de Sauber, consécutif à l’annonce de la titularisation de Gabriel Bortoleto.
La saison 2025 s’annonçait alors loin de la compétition, ponctuée de tests en Formula E et en endurance, jusqu’à l’annonce de sa titularisation en ELMS. L’antichambre du WEC a ouvert ses portes au pilote grassois au sein de l’écurie Algarve Pro Racing, engagée en LMP2. Un cadre idéal pour apprendre les rudiments de l’endurance, en parallèle de son programme chez Peugeot.
Très vite, Théo Pourchaire s’affirme comme le pilote de référence de l’équipe. En point d’orgue, une pole position et un podium à Imola, partagés avec ses coéquipiers Matthias Kaiser et Lorenzo Fluxa. Les bonnes performances du Français, combinées à son travail sur la 9X8, attirent l’attention du constructeur tricolore. À la rentrée, Théo Pourchaire est annoncé titulaire chez Peugeot pour disputer la finale de la saison à Bahreïn, avant de poursuivre l’aventure en 2026. Une consécration pour le champion du monde de F2 2023, qui aura l’occasion de prouver sa valeur au volant d’une machine visant les podiums la saison prochaine.
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