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3 mai 2024

Jean-Pierre Pernaut au Trophée Andros

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3-49.jpg Le Trophée Andros a vu le jour en 1990 grâce à deux copains passionnés : Max Mamers et Frédéric Gervoson.

En 18 ans d’existence, les meilleurs spécialistes de la discipline se sont lancés sur les pistes glacées de l’Andros : Yvan MULLER, Marcel TARRES, Jacques LAFFITE,
Ari VATANEN, Bernard DARNISH, Jean-Pierre BELTOISE, Jean-Louis SCHLESSER, Patrick TAMBAY, Philippe de KORSAK, Alain PROST, Olivier PANIS, Didier ANDRE …

Outre les pilotes professionnels, des pilotes amateurs se lancent chaque année sur les pistes glacées du Trophée Andros. Parmi eux des guest stars : Caroline BARCLAY, Sophie DUEZ, Estelle HALLYDAY, Karine LIMA, Elodie GOSSUIN, Nathalie MARQUAY, Guy FORGET, Henri LECONTE, Amélie MAURESMO, Christophe DECHAVANNE, Jean-Marie BIGARD, Alexandre DEBANNE, Alexandre DELPERIER, Don Alfonso d’ORLEANS BOURBON, Vincent LAGAF’, Ferdinand de LESSEPS, Philippe NIKOLIC, David HALLYDAY, Gérard HOLTZ, Philippe RISOLI, CAUET, Stéphane COLLARO, …… et cette année, c’est au tour du journaliste Jean-Pierre PERNAUT de s’aventurer pour la seconde fois sur ce Grand Prix où la convivialité règne.

Après Val-Thorens, Andorre et les Alpes d’Huez, c’est les circuits d’Isola que devront affronter ces participants de tout horizon qui ont une même passion : le sport automobile.

Le 12 et 13 janvier prochain, la station d’Isola accueillera en effet le Trophée Andros et pour l’occasion, Nice-Première est devenue « le co-pilote par téléphone » de Jean-pierre Pernaut.

Attention ! Mettez vos ceintures ! ça risque de glisser !


Nice-Premiere : Pour « démarrer », Jean Pierre Pernaut, pouvez-vous nous présenter le pilote Jean Pierre Pernaut ?

Jean-Pierre Pernaut : Le pilote Jean-Pierre Pernaut est débutant sur la glace. Il fait un peu plus de circuits que d’habitude. C’est ma deuxième saison au Trophée Andros puisque l’an dernier, j’avais couru en Sprint Car pour découvrir le pilotage sur glace. Ce sont des petits engins qui n’ont rien à voir avec la voiture que j’ai aujourd’hui. C’est ma seconde saison. Je cours sur circuit depuis 4 ou 5 ans notamment dans une compétition qui s’appelle Fun Cup.

N-P : Qu’est ce qui a poussé le journaliste à être sur la ligne de départ du Trophée Andros ?

J-P P. : Mon fils qui a 25 ans. Il est ingénieur en mécanique de haut niveau. Il y a trois ans, il a été sélectionné parmi les meilleurs jeunes pilotes de France pour faire une saison de course monoplace où je l’ai accompagné sur tous les circuits pour le regarder et l’assister. Il a fait des courses en GT, des course en Fun Cup avec son papa et ses amis qui se déroulent sur les grands circuits comme Nogaro, Many court, Le Castelet … L’année dernière, il a participé au Trophée Andros en sprint car et on s’est dit tous les deux : pourquoi ne pas essayer de faire une saison en voiture dans la catégorie Elite. On a donc monté ce projet, il y a six mois environ et on a cherché une écurie.

N-P : La course automobile, c’est une histoire de famille chez les Pernaut, non ?

J-P P. : Oui, Père et fils. On a eu envie de partager cette passion. C’est sympa. Moi, j’ai 56 ans, lui 25. Lui, c’est un très bon pilote, moi, je suis un éternel débutant mais j’adore l’atmosphère, l’ambiance du sport automobile et participer à des compétitions.

2-73.jpg Je cours avec mon fils mais il y a aussi ma femme. L’année dernière, elle était marraine du Trophée Andros Féminin et aujourd’hui, elle y est concurrente en sprint car donc on est trois.

C’est une histoire de famille aussi parce que mon père faisait des rallyes dans les années 50. J’ai été élevé dans le bruit des moteurs. Mon frère a été pilote international de rallye dans les années 70 à la grande époque des Austin Coopers. A l’époque, j’avais à peine mon permis de conduire et je faisais son assistant sur les rallyes. J’ai adoré le sport automobile et donc je me suis replongé dans ce sport que j’aime beaucoup depuis toujours. A l’époque je ne le pratiquais pas puisque je jouais au hockey sur gazon. J’ai d’ailleurs été trois fois champion de France. L’automobile, c’est venu après en suivant mon fils dans les compétitions de karting.

N-P : Cette année, vous courrez donc avec votre fils sur la même voiture en catégorie Elite, c’est-à-dire au côté d’Alain Prost et d’Olivier Panis. Pression supplémentaire ?

J-P P. : Non. C’est vrai que le Trophée Andros a cette particularité de mélanger des pilotes professionnels de très très haut niveau comme Alain Prost, Olivier Panis, Franck Lagorce, trois anciens pilotes de F1 et des pilotes amateurs, soit ce sont des gens qui font ça depuis 4-5-10 ans, soit des gens comme moi qui débutent pour la première année, donc il y a un mélange de pilotes professionnels et de pilotes amateurs dans cette compétition et cela lui donne un aspect à la fois sportif et convivial dans des stations de montagnes, dans un cadre magnifique (Sourire).

Est-ce que c’est une pression supplémentaire d’être à côté d’Alain Prost et d’Olivier Panis ? Non, car ce sont des gens très sympathiques que j’ai découverts depuis quelques semaines dans les épreuves du Trophée Andros. Ils ne demandent qu’à aider les petits nouveaux. Cela dit en compétition derrière son casque, on n’aide plus mais ils sont devant, moi je suis derrière, donc il n’y a pas de pression (Rires). Je ne suis pas au Trophée Andros pour rivaliser avec Alain Prost ou Olivier Panis, loin de là. Je suis là pour découvrir les circuits, apprendre la conduite sur glace qui est une technique extrêmement particulière.

Il n’y a pas de pression, il y a une formidable joie. Ce sont des professeurs. J’ai la chance d’être dans la même écurie de Franck Lagorce. Les conseils de Franck Lagorce sont très très précieux pour les petits nouveaux. C’est formidablement sympathique de les retrouver sur les courses et d’être dans les mêmes compétitions. C’est vraiment l’originalité du Trophée Andros, de mélanger professionnels et amateurs pour donner un spectacle formidable.

N-P : On a parlé du pilote mais pas de la star principale : la voiture ! Présentez-nous votre véhicule.

J-P P. : C’est une Fiat Stilo qui développe 450 CV et qui a quatre roues motrices et directrices. Elle est très très belle !

N-P : Elle est de couleur bleue ?

J-P P. : Bleue et rouge. Elle est surnommée Goldorak par les mécaniciens parce que ce sont les couleurs de Goldorak (Sourire)

N-P : Cette année, vous êtes sponsorisés par le Conseil Général des Alpes Maritimes, comment est né ce partenariat ?

1-42.jpg J-P P. : Je ne suis pas sponsorisé par le Conseil Général des Alpes Maritimes. C’est l’écurie qui possède la voiture qui a trouvé un financement auprès des stations du Mercantour. J’ai eu quatre propositions d’écurie avant de venir courir chez elle. J’ai choisi l’écurie Fiat qui s’appelle PK Développement qui appartient à Philippe De Korsak qui est lui-même pilote et qui possède deux voiture, l’une c’est la voiture officielle de l’écurie Fiat, piloter par lui-même et Franck Lagorce et la deuxième voiture était disponible, il avait des contacts avec les stations du Mercantour et il a eu un financement des stations du Mercantour. Je ne suis pas sponsorisé, c’est la voiture qui est sponsorisée.

N-P : Un partenariat qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, que diriez-vous pour faire fondre la glace ?

J-P P. : (Rires) Quand je suis en dehors de mon métier et de mes fonctions de TF1, je suis quelqu’un de normal. Je suis un pilote amateur normal parmi 40 pilotes normaux. C’est vrai que le fait d’avoir une certaine notoriété attise certaine jalousie mais elle glisse sur moi comme la rosée du petit matin sur l’herbe de mon jardin.

N-P : Aviez-vous songé au remue-ménage qu’implique aujourd’hui cette opération de communication ?

J-P P. : Non, parce que je suis quelqu’un de normal. Je n’ai jamais fait de mélange entre ma vie professionnelle et ma vie privée. Il se trouve que j’ai une certaine notoriété et quand je me promène quelque part, on me demande des autographes et on me prend en photo … Au Trophée Andros, je suis un pilote débutant dans une écurie avec une auto qui est formidable. Je n’ai pas à m’interdire le sport automobile sous prétexte que je suis un journaliste alors que j’aime ça, c’est ma passion. Le sport automobile est par définition un sport qui est sponsorisé comme la voile, le golf … La plus part des compétitions de haut niveau en France ont des partenaires qui utilisent ces opérations diverses et variées pour faire des opérations de promotion et de communication que ce soit des entreprises privées ou des collectivités. Sur le Trophée Andros, je crois qu’il y a 400 collectivités qui ont des voitures dont les stations du Mercantour qui font des opérations de promotions autour de l’image de cette voiture. Mais je n’ai pas, moi, à m’interdire une compétition sous prétexte qu’on est entré dans une période électorale qui attise un peu les discussions spirilles. Ça ne me préoccupe pas. Ça ne me concerne pas.

Ma notoriété est exploitée en bien par les gens du Mercantour. Ils auraient pu avoir d’autres pilotes puisqu’ils avaient des voitures. Il se trouve que les stations du Mercantour ont pour pilote Jean-Pierre Pernaut et Olivier Pernaut, ça fait un peu plus en image. Au bord du circuit, c’est vrai que les spectateurs regardent davantage Pernaut que les autres, qui ont des voitures sponsorisées par d’autres collectivités. Et aujourd’hui les autres collectivités envient les stations du Mercantour : « Ah quel dommage que Pernaut ne soit pas venu avec nous ! » (Sourire) J’ai choisi cette écurie parce que je suis très ami avec Franck Lagorce.

N-P : Pour revenir à la course, cinq étapes déjà courues, quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ?
J-P P. : Un tour de course de mon fils à Val-Thorens qui participait avant que je cours. Il a cassé l’automobile et je n’ai pas pu courir (Rires). Ce qu’on appelle un accident de course ! Le propre du sport automobile c’est que c’est très fragile une voiture. A la finale à laquelle participait mon fils, six voitures sont sorties de la route. C’est pour ça que je n’ai pas pu participer à la finale qui suivait ce qui explique ma quarantième place (Rires). C’est le sport automobile ! Il y a pleins d’images ! Mais la première qui me vient, c’est cette première course que je n’ai pas pu faire à Val-Thorens (Sourire)

N-P : Au classement général, votre fils est 21ième vous 34ième sur 45, satisfait de ces résultats ?

J-P P. : Oui, surtout pour mon fils parce que sur cinq courses, il a réalisé trois podium en catégorie Elite c’est-à-dire la catégorie des gens qui n’ont jamais été dans les vingt premier du Trophée Andros, en particulier des jeunes. Mon fils a fait une seconde place à Andorre, une première place et seconde place dans les deux courses de l’Alpes d’Huez. : Trois podium sur cinq courses ! Après son accident sur la première course, il s’est rattrapé, il est monté à la 21ième place c’est à dire qu’il rentre dans le top vingt, dans la même catégorie d’Alain Prost. A la dernière course, il était juste derrière Alain Prost et à côté d’Olivier Panis qu’il a battu aux essais de la course de l’Alpe d’Huez. Lui, il a trouvé le truc et il est remonté très fort. Moi, c’est un peu plus laborieux. C’est vrai qu’à 56 ans … mais je remonte doucement au classement, aussi après mon démarrage raté de Val-Thorens pour cause d’accident.

Sinon, on s’amuse bien. Ça avance ! On apprend. Dans le sport, il y des premiers et des derniers. Moi, je ne suis pas dernier (sourire). Ça remonte doucement, donc je suis satisfait des résultats surtout pour mon fils. Si ça continue, il va s’en doute, enfin j’espère qu’il va faire peut être la victoire ou la seconde place en catégorie Elite pour la saison parce que là il est vraiment parmi les meilleurs : trois podium sur cinq courses, ça se remarque !

N-P : C’est donc votre seconde participation à ce Grand Prix qui glisse, un rallye dans les dunes, le sable, ça ne vous tente pas ?

J-P P. : Non, je n’ai pas le temps avec mon métier de prendre 15 jours, 3 semaines de congés pour aller courir parce que j’ai les enfants … Je peux passer des week-ends, courir un samedi et puis je n’aime pas trop le désert. Je préfère le circuit. L’an prochain, nous allons avec mon fils et ma femme, re-participer à la Fun Cup. Le désert ne me tente pas trop ! (Sourire)

N-P : Courir, courir … Jean-Pierre Pernaut, il court après quoi ?

J-P P. : Je cours après rien du tout (Rires). J’ai un boulot qui me passionne, qui marche formidablement bien. Le journal de 13 heures qui est regardé par 7 à 8 millions de personnes est le deuxième journal télévisé du monde sur l’audience, juste derrière le 20 heures de TF1 qui est le premier journal télé du monde. Les américains font 4 à 5 millions de spectateurs celui du 20 h à TF1 en fait 9 à 10 millions. On a donc un succès qui est colossal à l’information de TF1, c’est ma première grande satisfaction. Je vais fêter au mois de février mes 19 années seule au journal de 13 heures ce qui est un record aussi. Le boulot marche bien.

« Combien ça coûte ? » en est à la 16ième année avec une émission qui a un petit peu changé.

Je cours après rien. Je suis très heureux dans ma famille, très heureux partout et j’aime bien faire les choses que j’aime … Le trophée Andros, en fait parti. Je ne cours pas après la victoire. Je cours après la satisfaction d’apprendre des choses et de le faire bien.

N-P : Pour terminer notre entretien, et commencer la nouvelle année, quels sont vos vœux pour 2007 ?

J-P P. : Oh, l’année 2007, elle risque d’être bien agitée sur le plan politique donc de ce côté-là, je souhaite qu’on s’intéresse à cette campagne et qu’elle soit d’un bon niveau. J’espère faire des courses, de continuer à m’amuser autant avec ma femme et mon fils.

Je souhaite de bons vœux à tous les internautes qui vous lisent !

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Site Officiel : https://www.tropheeandros.com/

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