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4 mai 2024

Football : Pirès à jamais Gunner

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jpg_2012356370.jpgIl était une fois Robert Pirès… ou l’histoire d’un jeune footballer talentueux. Après six saisons passées à Metz, il rejoint Marseille. Les années magiques commencent. Pirès remporte (entre autres) la coupe du monde en 98 et l’euro en 2000. A l’âge de 26 ans, il choisit de rejoindre Arsenal. Refusant l’offre du Real Madrid. L’adaptation à Londres n’est pas évidente. Après sept mois difficiles, le champion du monde 98 prend enfin ses marques. A partir de là, une merveilleuse histoire d’amour naît entre Robert Pires et Arsenal. Chouchou du public d’Highbury, il inscrit 84 buts en 284 apparitions, toutes compétitions confondues. Mais les contes de fée ne se terminent bien que dans les livres. L’histoire entre Arsenal et l’international français ne connait pas la fin désirée.

17 mai 2006. L’heure du divorce a sonné. Les Gunners sont alors en finale de la ligue des champions contre le FC Barcelone. Après seulement 18 minutes de jeu, Jens Lehmann est expulsé. Wenger n’a alors pas d’autres solutions que de sortir un joueur de champ. Son choix se porte sur Pirès. « La plus grosse déception de ma carrière. Wenger m’a tué », confie l’international français à la presse britannique. « La finale se déroulait à Paris. Toute ma famille était là ; j’ai beaucoup souffert». Ce jour là, le cœur d’un homme se brise, des milliers de supporters voient leur rêve s’effondrer et Arsenal ne soulève pas la coupe aux grandes oreilles. «Je suis vraiment désolé de l’avoir remplacé », s’excuse aujourd’hui Wenger. A-t-il fait le bon choix ? « J’admets qu’être entraîneur s’avère difficile, confie Pirès dans les colonnes de l’Equipe. « Mais je ne penserai jamais qu’il a pris la bonne décision. J’en souffre encore aujourd’hui. Wenger le sait et nous en parlons».

Trois jours plus tard, l’ancien Messin annonce son départ pour Villarreal. Son parcours avec le sous-marin jaune connaît des débuts difficiles, puisque dès sa première saison, il se blesse au genou. Il restera éloigné des terrains pendant plus de six mois. Depuis son retour, il a su trouver sa place dans le club espagnol. A 35 ans, il est encore capable d’évoluer au plus haut niveau. Il a d’ailleurs récemment prolongé avec Villarreal, jusqu’en 2010.

Un au revoir tant attendu

20 mars 2008 : tirage au sort des quarts de finale de la ligue des champions. Villarreal affrontera… Arsenal. Le cœur de Pirès bat anormalement vite. Excitation et nostalgie s’entremêlent. Le tirage le bouleverse : « J’étais très content mais ça a été pour moi une annonce chargée d’émotion. Et puis, mon objectif était d’affronter les Gunners avant de prendre ma retraite ». Le foot a son côté magique. Il offre quelquesfois un présent inespéré : une revanche… mais surtout un au revoir. Certaines histoires ne s’éteignent jamais. Les supporters garderont toujours en mémoire cet homme humble, qui a marqué l’histoire du club avec son football, mais aussi avec ses valeurs. « Tous ceux qui aiment Arsenal aiment Robert Pirès », confie Wenger. Et pour l’ancien international tricolore, Arsenal restera à jamais dans son cœur. Impossible d’oublier cette équipe qui lui a tant donné. Et malgré la douleur d’être évincé d’une finale tant espérée, Pires n’oublie pas les formidables années passées à Londres : « J’ai toujours entretenu une relation fantastique avec les supporters d’Arsenal. Ces matches seront l’occasion pour moi de leur dire au revoir. Je souffre de n’avoir pas été en mesure de le faire à l’époque. Je voulais remercier le public d’Highbury pour leur soutien ».

Et comment oublier… Pirès a passé six années à Arsenal, au cours desquelles il a remporté deux titres en Premier League (2002, 2004) et trois en Cup (2002, 2003, 2005). Selon Wenger, à l’époque «il était le meilleur joueur du monde à son poste ». Élu joueur de l’année en 2002 par les journalistes anglais, il a été l’un des symboles des Invincibles de 2004. « Arsène m’a fait jouer. J’ai bénéficié de plus en plus de sa confiance et je me suis installé comme un cadre important de cette équipe. J’ai beaucoup appris en m’entraînant aux côtés d’Arsène. Je lui dois tout. Mais je n’ai jamais eu besoin de le lui dire : il le sait ». Deux ans et demi après avoir quitté le maillot des Gunners, Robert Pires va retrouver son club de cœur. Mais il ne jouera pas pour faire de la figuration. Il veut qualifier Villarreal pour la demi-finale contre Manchester United ou Porto. Arsenal n’a qu’à bien se tenir ! « Arsène le sait, je n’ai qu’une seule envie, c’est de le battre », plaisante Pirès. Mais le Rémois a toujours été une personne respectueuse, autant de son public, que de ses entraîneurs passés. «Si j’ai la chance de marquer, je sais que je ne fêterai pas mon but, simplement en respect d’un club et de supporteurs qui ont tant compté dans ma carrière ». La classe, tout simplement.

Laetitia Jacquesson

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