Christophe Moni, nouvel entraîneur du Rugby Nice Côte d’Azur

« On vous annonce une bonne nouvelle ». Christian Baldacchino, président du RNCA, se réjouit de confier les rennes de l’équipe première à Christophe Moni. Il faut dire que le garçon n’est pas n’importe qui. « On a essayé de trouver des inconvénients et il n’y en a pas beaucoup. On a par contre trouvé beaucoup d’avantages. » Christophe Moni est Niçois. Il a fait ses premiers pas dans l’élite du rugby à Nice à seulement 17 ans. Il a ensuite poursuivi son parcours à Toulon et surtout au Stade Français où il a connu ce qu’il y a de plus glorifiant pour un rugbyman : porter le bouclier de Brennus et le maillot bleu de l’équipe de France à huit reprises. Il s’en inspirera sûrement. Il a raccroché les crampons en juin 2006. La saison dernière, il a dirigé Cergy-Pontoise avec une accession en Fédérale1. « Il est allé voir ailleurs. Il a l’expérience et il nous l’amènera », déclare Julien Schramm, directeur sportif du club azuréen. Il complète ses propos : « On a eu une année compliquée mais très intéressante. On a franchi un palier même s’il y a eu l’échec du match contre Villeurbanne pour la montée. On s’est structuré. On a retrouvé de la crédibilité. La venue de Christophe valide tout ce qui a été fait avant. Le club grandit et maintenant il peut acquérir quelqu’un de sa stature. » Christophe Moni confirme les dires du directeur sportif : « J’ai pu voir évoluer le club ces deux, trois dernières saisons. J’ai vu le travail accompli et le potentiel assez important. » Et d’un coup, le cœur reprend le dessus sur le discours protocolaire : « J’en ai eu marre de voir le club stagner et de passer de mains en mains. Moi aussi j’ai envie que le rugby niçois prenne son envol ».

Christophe Moni va axer son discours auprès des joueurs sur la performance tout en prenant en compte que ceux sont des amateurs : « Les joueurs doivent prendre conscience que quelque soit le niveau, il faut être appliqué et performants […] Ici, tous les matches sont à couteaux tirés. Il y a beaucoup de combats et des paramètres qu’on a du mal à maîtriser. On va essayer de bâtir une équipe qui va réduire au maximum ces paramètres pour mettre tous les atouts de notre côté. » En pleine intersaison, le sujet de transferts ne pouvait être éludé. Frédéric Mohl, Khaled Khalouchi et Jauffrey Marras quittent Nice pour des raisons personnelles extra sportives et rejoindront leur région respective. Urushadze se consacre à la sélection géorgienne qui dispute la Coupe du Monde dans la même poule que la France. Aucun nom pour les arrivées n’a été prononcé. Les priorités sont un ouvreur pour remplacer Marras et un pilier droit. Julien Schramm cherche des joueurs prêts à s’investir à 100% dans le projet Niçois. Il vaut aussi créer une identité niçoise avec des joueurs du cru. Christophe Moni souhaite des joueurs capables de progresser, d’évoluer au fil des entraînements et des matches et promet d’être moins intransigeant. Une philosophie qui se conjugue à l’avenir. Une philosophie que partage le président Baldacchino qui loue l’école de rugby et les 600 licenciés du RNCA qui font du club azuréen l’un des plus important de l’hexagone. Les dirigeants espèrent redorer l’image du club, parfois écorné, et qu’ils jugent injuste.

Le chantier actuel est la construction d’un staff soudé, fort et compétent. Il est prévu de recruter un entraîneur adjoint qui s’occupera plus spécifiquement des lignes arrières et un préparateur physique. On travaille au RNCA sur tous les secteurs. Christophe Moni promet de rester plusieurs saisons pour construire malgré son contrat d’un an. Paul-Henri Safayan, responsable du développement travaille sur plein de projets. L’été du rugby Niçois ne sera pas de tout repos et c’est tant mieux ! D’autres bonnes nouvelles se profilent dans les prochaines semaines.