BlaBlaCar dresse le bilan de ses dix années d’activité dans le transport longue distance. Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nice reste logiquement le point le plus fréquenté du plus célèbre réseau de covoiturage de France.
Depuis la libéralisation du marché en 2015, le bus longue distance connaît un essor régulier en France. BlaBlaCar Bus, qui a racheté Ouibus en 2019, est aujourd’hui un acteur important dans ce secteur. Il relie 350 destinations, dont de nombreuses lignes en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Nice figure en bonne place dans le classement des villes les plus desservies. Elle se hisse à la deuxième position régionale, avec près de 406 000 passagers accueillis depuis 2019. Seule Marseille la devance. Cannes complète ce trio, avec environ 102 000 arrivées. Un écart conséquent si on prend en compte la différence du nombre d’habitant entre ces trois villes (Marseille : 875 000 ; Nice : 356 000 ; Cannes : 74 000). De ce fait, on peut constater que Cannes compte plus de personnes faisant un covoiturage que d’habitant. Un chiffre pas si étonnant si on prend en compte les différents événements qui attire les touristes sur la croisette comme le festival de Cannes par exemple.
Les bus BlaBlaCar permettent de voyager à moindre coût. Selon l’entreprise, les billets sont jusqu’à 60% moins chers que le train. Pour beaucoup, ce tarif fait la différence. Une partie des usagers affirme qu’elle n’aurait pas pu se déplacer autrement.
Nice est aussi un point de départ pour de nouvelles destinations mises en place cet été. Les voyageurs peuvent désormais rejoindre Angers, Nantes, Bruxelles, Grenoble ou le Luxembourg directement depuis la région.
Un si bon classement national ?
BlaBlaCar ne se limite pas au transport en bus. Le covoiturage reste son cœur d’activité. Dans ce domaine aussi, Nice occupe une position centrale.
Elle reste la ville la plus covoiturée de la Côte d’Azur. pour autant, la 5e ville de France ne se classe que 26e au niveau national. Une baisse de quatre rangs par rapport à l’année précédente. Ce recul n’empêche pas la ville de rester un point clé pour les trajets partagés.
Sur l’ensemble de la région, plus de 132 000 places de covoiturage sont proposées cet été. L’offre s’adapte à la demande, avec des départs vers Paris, Nantes, Dijon, Tours ou Bruxelles.
Le public visé est varié. Deux tiers des passagers ont moins de 35 ans, mais les retraités et les familles sont de plus en plus nombreux. Le bus et le covoiturage permettent de transporter plus de bagages, sans frais supplémentaires. Ce détail compte pour les familles.
Un impact écologique notable
BlaBlaCar met aussi en avant les effets environnementaux de son modèle. En 2024, la communauté aurait évité l’émission de 2,5 millions de tonnes de CO2 grâce au covoiturage et au transport collectif.
L’entreprise se présente comme une alternative durable, accessible et ancrée dans les territoires. 70% de ses lignes de bus ne passent pas par Paris. Ce choix de décentralisation favorise les liaisons interrégionales, comme celles qui relient Nice à d’autres villes françaises ou européennes.
L’ancrage local est un atout pour de nombreuses communes. À l’échelle de la Côte d’Azur, la dynamique semble bien installée. BlaBlaCar veut continuer à développer ces solutions dans les années à venir.
Entre flexibilité, budget et écologie, les habitants de la région trouvent peu à peu leur place dans cette nouvelle manière de voyager.
