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17 mai 2024

UMP : Et si l’élection de Nicolas Sarkozy était une mauvaise nouvelle ?

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Comme prévu, Nicolas Sarkozy est parvenu à s’emparer de la présidence de l’UMP mais le messie n’a pas fait de miracle.


ump_sarkozy-2.jpg L’ancien Président voulait faire oublier sa défaite en 2012 et redevenir le candidat Sarkozy pour se poser en rassembleur de sa famille, secouée pas le scandale Bygmalion et la montée du FN de Marine Le Pen.

Sauf la déclaration de vouloir changer de nom, personne n’a bien compris la ligne politique qu’il voudra proposer au parti. Les meetings de campagne et les interviewes ont quasi-totalement proposé un futur candidat à la Présidence de la République, très critique de son successeur mais égal à lui même : Un astucieux professionnel aux idées confuses et aux principes changeants.

En l’écoutant, on comprend bien qu’il ne croit en rien de ce qu’il dit, simplement il veut se mettre en phase avec les gens qui l’écoutent. C’est du marketing politique, qui transforme le citoyen en client auquel il faut vendre un produit : Le candidat lui-même.

Son arme : les sondages, et ce n’est pas hasard que dans son cercle magique figure le sondagiste Pierre Giacometti, celui qui lui indique dans quelle direction souffle le vent. Honnêtement, comme vision il y a mieux que quelques sondages !

De plus, reste le mystère à comprendre, comment Nicolas Sarkozy pourra s’occuper d’un parti qui en a grandement besoin pour se remettre en ordre de marche et assainir ses finances, et, en même temps, rester focalisé sur 2017, surtout après avoir entériné le principe de la primaire ouverte en 2016 où ils l’attendent de pied ferme Alain Juppé, François Fillon, Xavier Bertrand et …?

Difficile effectivement de développer un nouveau projet pour la France tout en s’occupant de la refondation du parti.

Même si les comparaisons sont toujours hasardeuses, en 2004 , date de son élection qui devait le consacrer comme le successeur de Jacques Chirac, il avait obtenu 20 points de plus que cette fois-ci.

Le vaste rassemblement derrière leur champion annoncé par ses soutiens ne s’est pas vérifié. Au contraire, le champ de la droite apparait plutôt divisé sur le « sujet ».

Une centaine de parlementaires UMP ont rejoint le camp de Bruno Le Maire ou d’Hervé Mariton dans la bataille. Le premier des deux a affirmé une stature nationale et peut se targuer d’être celui qui sort grandi de la compétition. D’ores et déjà, il faudra compter sur lui dans le débat politique. Et comme l’homme est ambitieux…

Et, en tout cas, comment penser que ses rivaux lui feront de cadeaux, surtout s’il souhaite utiliser la « machine » UMP à ses fins?

In fine, sans parler de la suite des affaires judiciaires qui pourraient troubler le scénario, Nicolas Sarkozy a montré tout au long des deux mois d’une campagne savamment orchestrée que l’image de (fausse) modernité qui avait caractérisée sa candidature en 2007 est maintenant un souvenir poussiéreux.

En fait, on a retrouvé un Nicolas Sarkozy qui tient le même discours répétitif, un peu vieillot, farci de « moi, je… ». Même le sourire de Carla Bruni n’a plus la séduction des premiers temps, devenu trop stéréotypé.

De quoi se demander si, pour la droite , en quête de la légitime aspiration à reprendre le pouvoir présidentiel en 2017, Nicolas Sarkozy sera un atout… ou un handicap !

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