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26 avril 2024

Régionales PACA: une fenêtre sur les résultats avec vue de droite et vue de gauche!

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Les élections régionales de dimanche dernier ont laissées des traces. Les différents acteurs de la politique locale nous ont fait parvenir leurs commentaires qui transpirent de leur état d’âme.


Bien évidement, vainqueurs et vaincus n’ont pas vécu le verdict des urnes de la même manière. Joies et satisfactions pour les uns, déceptions et regrets pour les autres.

Ainsi va la démocratie !

Nous commençons par Charles-Ange Ginesy, député et Premier Vice-Président du Conseil Départemental. qui manifesta sa vive satisfaction

Pour lui, pas de doute, Christian Estrosi est l’homme du destin pour le futur de la Région :  » Cette victoire est le commencement d’une nouvelle ère. Pour cela j’en appelle à un changement profond des méthodes et des systèmes ». D’ailleurs, le slogan de campagne du néo-président régional tombe à pic: « ça va a changer » . Comme quoi, dit et fait !

D’une teneur opposée l’analyse de Cécile Dumas, secrétaire départementale du PCF qui participait à une coalition avec EE-LV, PdG et Alternative sous le nom Région Co-opérative , aux grandes ambitions mais finalement laminée au premier tour avec un score plus que décevant.

La dirigeante communiste choisit la tactique la plus simple, donner la faute aux autres:  » La responsabilité des politiques menées par François Hollande et Manuel Valls et leur gouvernement est très lourde dans ce désastre et la mise en lambeaux de la gauche. »

Cette auto-absolution, lui rend ses convictions et l’envie de recommencer :  » Pour nous, militants communistes des Alpes-Maritimes, l’heure est à la réflexion, au débat, à l’écoute de la population pour relancer notre combat » . D’autres déroutes en vue ?

Ladislas Polski, président du MRC06, échappe à la tentation d’accuser les électeurs de ne pas avoir compris le message de la coalition de gauche à laquelle il participait . Son analyse va droit au coeur du problème :  » La très grave crise démocratique que nous vivons se manifeste ce soir, et la gauche et la droite doivent se garder de se réjouir de victoires qui masquent mal la très forte crise de confiance de nos concitoyens dans la politique » et met le doit là où il fait mal: « La gauche doit se reconstruire en profondeur si elle veut incarner un espoir pour les couches populaires qui lui ont échappé parce qu’elle n’a pas suffisamment cherché à répondre au sentiment d’insécurité économique et culturelle des Français ».

Si l’analyse est sans complaisance, une question se pose d’elle même: sauront-ils les partis de gauche retrouver l’unité sans laquelle tout espoir de renouveau n’aura aucune chance de réussite ?

Gaël Nofri, tête de liste de DLF dans le département, désavoué par son parti pour avoir déclaré choisir Christian Estrosi au deuxième tour, situe son analyse dans la perspective :  » Plus que jamais, il convient que se forme et se structure, loin des égo, une véritable force patriotique, souverainiste et gaulliste clairement et résolument ancrée à droite. Ainsi la Droite pourra se réapproprier les thèmes et les préoccupations légitimes de ses électeurs qu’elle a abandonné au FN-Identitaires: l’Europe, l’immigration, la morale ».

Son avertissement est lourd de conséquences:  » Dans le cas contraire il est probable que le pays se passe durablement d’eux et choisisse en 2017 un second tour des élections présidentielles Le Pen – Hollande ».

Enfin, Jean-Christophe Picard, président de Anticor 06, endosse les habits de la conscience critique et titre son commentaire:  » La poussière sous le tapis »

Pour lui,  » si aucun président de région n’est issu du FN, certains présidents du parti Les Républicains ne se sont pas toujours faits remarquer par leur attachement viscéral aux valeurs républicaines »

Dans la liste, il y aussi Christian Estrosi : « Ce dernier ne s’est pas seulement illustré par son mépris envers la Laïcité, avec son obsession pour la Vierge-Marie ou ses attaques récurrentes contre les musulmans. ».

Et ce n’est pas tout: dans sa ligne de mire il y a la délibération que le maire de Nice a fait voter pour ester en justice tous ceux diffusent des informations jugées mensongères mais qui, en fait , veut tout simplement mettre le bâillon aux potentiels critiques, opposition en tête.

La recette est simple : « Comme je l’affirme depuis maintenant quinze ans, il faut changer les pratiques politiques ».

Autrement, c’est sa prémonition: « Certes, on a pu, encore une fois, mettre la poussière sous le tapis, mais il faudra bien passer, un jour, l’aspirateur ».

Tout est dit. A la prochaine élection !

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