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20 avril 2024

Les interviews de Nice-Premium: Philippe Vardon (Nissa Rebela) candidat aux Cantonales dans le 3éme canton

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Philippe Vardon est un jeune politicien dont les idées représentent le ‘ventre’ de l’électorat comme disent les sociologues.
Ses propos, certainement directs, pourront paraître excessifs à plus d’un. Mais ils expriment davantage une approche et orientation ethno-culturelle plutôt qu’une tonalité idéologique avec la présence de quelques toxines racistes. Le débat est ouvert et chacun y apportera sa pierre.


vardon-3.jpg D’autre part il ne faut pas de doute que le problème de l’immigration et ceux qui en découlent, ceux de l’identité ainsi que le multiculturalisme ou le communautarisme, sont et seront la croix et la bannière de l’actualité politique et de celle des prochaines années.
Tous devront se pencher sur le problème de l’identité évolutive d’une Nation, entre la culture du refus, celle de l’excuse ou encore l’ouverture à ceux qui, venant d’ailleurs, acceptent les lois et les mœurs du leur nouveaux lieu de vie. Philippe Vardon dit haut et fort ce que beaucoup pensent sans le dire ou disent de manière détournée.
Interview avec un personnage atypique.

NP: Vous êtes le porte-parole du mouvement politique Nissa-Rebela et également candidat aux élections cantonales dans le 3éme canton de Nice. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?

Philippe Vardon : Je vous remercie de me donner la parole aussi librement.
J’ai 30 ans, je suis marié et serai bientôt papa. Après avoir suivi des études à la faculté de droit de Nice (je suis titulaire d’un diplôme de 3ème cycle en sciences politiques), je me suis finalement tourné vers le commerce et suis gérant de deux boutiques dont une située dans le quartier Arson, au cœur du 3ème canton. Ce choix professionnel, assez éloigné de mes années universitaires, est un choix délibéré lié à la fois à mon tempérament, et à mes choix politiques et philosophiques. Travailler dans un domaine en rapport direct avec mes diplômes (comme attaché parlementaire, ou dans un cabinet en mairie par exemple) aurait immédiatement restreint ma liberté de parole et d’action. Or, vos lecteurs qui me connaissent un peu le savent, je suis farouchement attaché à ma liberté et je déteste que l’on me dise ce que je dois faire, dire ou penser…

NP:Votre engagement politique a eu certainement une origine et aussi une motivation. Lesquelles ?

PV : J’ai développé une conscience politique assez jeune. Conscience politique balbutiante à l’origine, qui au gré de lectures, rencontres, expériences et d’une maturation personnelle m’a amené vers l’engagement identitaire qui est aujourd’hui le mien.
J’ai fait mes premiers pas vers une certaine forme de militantisme il y a plus de 15 ans maintenant, à 14 ans, en me rapprochant au sein de mon collège d’autres jeunes qui comme moi avaient le sentiment qu’on les dépossédait peu à peu de leur héritage entre une immigration qui était en train de devenir massive, et un antiracisme convulsif et totalitaire. Nous appartenions à cette génération qui a subi des professeurs arborant la petite main jaune de SOS Racisme au col de leur veste… Grandissant dans la cité HLM des Moulins – dans un immeuble où nous étions la seule famille blanche ! – c’est la fracture ethnique qui m’éclatait en plein visage. Le sentiment de devenir étranger sur mon propre sol… Assez rapidement finalement, cette révolte juvénile s’est muée en véritable engagement politique dès mes années de lycée.

NP: Quel a été votre parcours politique et quelles sont vos expectatives ?

PV : J’ai eu des responsabilités – à l’échelle locale, régionale et nationale – dans plusieurs groupes de jeunes militants engagés dans la défense de leurs racines, et en particulier dans le syndicalisme étudiant. En 2002, j’ai participé à la fois dans la conception théorique et dans l’action sur le terrain au lancement du mouvement identitaire, dont Nissa Rebela est le représentant et la voix en Pays Niçois.
En 2006, nous avons présenté pour la première fois un candidat identitaire sous l’étiquette Nissa Rebela dans une cantonale partielle sur Nice nord. Depuis nous avons été présents lors de tous les scrutins (élections législatives, municipales, cantonales, régionales), avec des résultats tout à fait encourageants et en progression constante. Sur le plan militant, nous avons aussi connu un développement très important, lié notamment à notre très forte influence parmi la jeunesse niçoise (auprès de laquelle nous avons recueilli l’un des meilleurs scores lors des élections municipales de 2008). Nous animons aussi des structures parallèles comme notre maison de l’identité niçoise « Lou Bastioun » (située dans le 3ème canton, rue Ribotti), ou l’association Soulidarieta qui vient en aide aux plus démunis de nos compatriotes et s’est faite connaître à travers la fameuse « soupe au cochon » qui a tant défrayé la chronique.

NP : Vous avez certainement un regard sur la situation politique générale. Quelles sont votre analyse et vos considérations ?

PV : Le Pays Niçois, la France et l’Europe sont confrontés à une grave crise, une crise existentielle. La question majeure de ce siècle est à nos yeux « Qui sommes-nous ? », et nous pensons que le XXIème siècle sera celui du retour à l’identité, aux identités profondes, tout comme le XXème fut celui des idéologies.
Face à la globalisation, à l’uniformisation, nous sommes les défenseurs du droit des peuples à demeurer eux-mêmes, qui nous semble au moins aussi important que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en vertu duquel la décolonisation a été menée. Nous ne voulons pas d’un monde plat, gris, morne où tout équivaudrait à tout, où tout ressemblerait à tout… C’est-à-dire finalement à rien. Nous affirmons notre amour de la diversité réelle, c’est-à-dire des couleurs, des odeurs, des accents, de ces particularismes qui font la polyphonie du monde et sa beauté.
Pour pouvoir demeurer eux-mêmes, Niçois-Français-Européens sont confrontés à de nombreux défis parmi lesquels la mondialisation, l’immigration massive et sa conséquence qu’est l’islamisation nous semblent les plus importants. Ceux qui peuvent, s’ils ne sont pas affrontés avec courage – et jusqu’ici c’est bien de courage qu’ont manqué tous nos dirigeants- signifier la fin de nos peuples et de notre civilisation. Pour surmonter ces défis et ces épreuves, nous appelons nos compatriotes à se ressourcer dans leur identité et leurs traditions, pour retrouver les bases solides, fermes, immuables de leur société.

NP: Pouvez-vous nous exprimer votre opinion sur la situation de la Ville de Nice et du Département ? Quelles sont vos critiques ? Avez-vous des propositions à faire ?

PV : Depuis la prise en main de la ville et du département par les duettistes Estrosi-Ciotti, on ne peut pas dire que la situation se soit améliorée… À leur élection dans l’euphorie sarkoziste (et il y aurait encore beaucoup à dire sur la manière dont ils ont été élus, l’un devenant maire en poignardant Jacques Peyrat dans le dos, l’autre président du conseil général en demandant à Gaston Franco de démissionner pour se faire élire dans les vallées après une sévère défaite à Nice…) a succédé un véritable désenchantement dans la population niçoise. Une ville délaissée par un maire préférant faire carrière à Paris, torturée par des projets pharaoniques dont la moitié n’aboutissent jamais et l’autre moitié ont un coût exorbitant sans qu’on comprenne bien à quoi ils servent, des impôts locaux augmentés de 20 % à l’échelle de la ville et du département la première année, une insécurité démentielle avec 50 agressions par jour et deux braquages à main armée par semaine en 2010, et les délires pseudo-écolos mais véritablement bobos d’un Estrosi qui ferait mieux d’aller s’installer définitivement à Paris s’il veut nous faire une ville digne de Delanoé…

Nous pensons pour notre part que les Niçois doivent revenir MAÎTRES CHEZ EUX, et ce sera tout le sens du projet pour les élections cantonales que nous présenterons aux médias, puis aux Niçois à la fin du mois. Cela passe à nos yeux par différents aspects :

  • l’identité, à travers la défense de notre langue et de nos traditions (initiation au nissart dans les écoles et collèges, refus des subventions aux associations faisant la promotion de cultures étrangères au continent européen, soutien aux initiatives culturelles enracinées, préservation des centres historiques de nos villes et villages)

  • la lutte contre l’islamisation, avec un slogan qui pourrait aujourd’hui devenir « oui à la socca, non à la burqa » (refus absolu de la construction d’une seconde grande mosquée à Nice, refus de l’ouverture du collège islamique de la Trinité, réaffirmation du caractère laïc de nos institutions et des racines chrétiennes de notre civilisation)

  • la sécurité, pour reprendre nos rues à la racaille (retour des patrouilles à pied dans tous les quartiers et accent mis sur la lutte contre la délinquance plutôt que la chasse aux automobilistes, ouverture de postes de police municipale dans chaque quartier, création d’un service départemental d’aide aux victimes)

  • la souveraineté, à travers la création d’un département Pays Niçois (création d’un département correspondant aux frontières historiques du Comté, revalorisation de nos vallées et montagnes et développement d’une véritable synergie, retour de Puget-Théniers comme sous-préfecture)

  • la démocratie, en redonnant la parole au peuple à travers des votations d’initiative populaire et des votations locales (sur la base du modèle démocratique suisse)

  • une fiscalité plus juste et profitant aux nôtres avant les autres (la priorité locale pour les aides sociales, le reversement d’une partie de la TVA collectée chez nous au département pour mettre fin au racket étatique, un contrat départemental avec ESCOTA pour stopper l’inflation permanente des péages autoroutiers)

  • le localisme, pour permettre aux Niçois de vivre et travailler au pays (création d’un label « Entreprise d’ici » et aides fiscales aux sociétés faisant vivre le pays en produisant et embauchant localement, soutien à l’agriculture paysanne, limitation du nombre de résidences secondaires dans les villages et quotas de logements réservés aux natifs pour stopper la spéculation et la mise à mort de hameaux transformés en villages-vacances).

Vous le voyez, si notre jugement sur la politique menée par Estrosi et Ciotti est rude, nous ne manquons pas de propositions (audacieuses, parfois ambitieuses certes, mais toujours réalistes) pour changer la donne et permettre aux Niçois de reprendre leur destin en main. Là où les autres s’efforcent tout au contraire de leur confisquer cette possibilité…

NP : Les cantonales sont considérées comme une échéance électorale importante. Un test pour la politique locale, voire nationale. Êtes-vous d’accord avec cette opinion ? Et pourquoi vous êtes-vous porté candidat ?

PV : Ces élections cantonales sont à nos yeux particulièrement importantes car elles seront le dernier scrutin local avant 2014… Après ce mois de mars, le cycle présidentiel (dans lequel les Identitaires auront aussi leur mot à dire à l’échelle nationale) occupera toute la scène politique.
Il s’agit donc pour nous d’une occasion unique de faire vaciller la majorité UMP au département et de sonner la charge qui, nous l’espérons, verra Christian Estrosi quitter la mairie en 2014. Nous pouvons réellement créer la surprise lors de ce scrutin, et en tous cas y confirmer notre rôle dans la vie politique niçoise et nous y faire entendre. Et nous y faire entendre, cela signifie faire entendre la voix de ces milliers de Niçois qui veulent défendre leur identité et leur droit à la sécurité, thèmes qui seront pour nous au cœur de cette campagne des cantonales.

Ma campagne dans le 3ème canton sera centrée autour de ces deux axes principaux : l’identité et la sécurité.
L’identité, car il est nécessaire de préserver ce canton qui est encore l’âme du Nice populaire et possède un véritable trésor historique et sentimental à travers son patrimoine, et notamment son patrimoine humain (c’est sans aucun doute l’un des cantons de la ville où l’on peut entendre le plus souvent parler nissart). Ainsi j’entends bien continuer mon action face aux menées spéculatives comme celles du groupe Bouygues immobilier à l’encontre du Centre Costanzo, mais aussi dénoncer la « kébabisation » de rues, voire de zones, entières de nos quartiers.
La sécurité, car à bien des égards les habitants des quartiers du 3ème canton se sentent abandonnés face à la racaille. Les exemples de la résidence du Palio ou de la Place Armée-du-Rhin ont démontré le sentiment d’isolement des riverains face aux bandes et aux dealers…

NP: Êtes-vous en condition de formuler une prévision quant aux résultats généraux ? Et pour le canton où vous êtes candidat ?

PV : Grâce à l’implantation importante du mouvement identitaire dans ce canton et mon enracinement personnels, je compte bien jouer le rôle d’outsider dans ces élections cantonales et venir troubler le duel entre le conseiller général sortant (Jacques Victor – PCF) et le candidat de l’UMP. Je peux même dire qu’aujourd’hui, les seuls candidats existant réellement aux yeux des habitants du quartier ce sont Jacques Victor et moi-même. Car nous sommes les seuls qu’ils voient tout au long de l’année, à être présents à leurs côtés. J’ai toujours été présent pour les habitants, et si je deviens leur conseiller général je serai pour eux et nos quartiers un véritable bouclier. Ils savent déjà qu’ils pourront compter sur moi pour les défendre et les protéger. Mais je suis bien entendu aussi conscient du poids des habitudes électorales, et du poids des appareils politiques. D’ailleurs, dans le 3ème canton (comme dans le 14ème) la campagne a été lancée à grands coups de travaux et de réalisations publiques. C’est plus facile quand on est aux manettes n’est-ce pas…

Il n’en reste pas moins que je pense que dans le 3ème canton, mais aussi dans tous les autres cantons du Pays Niçois (car nous serons présents partout !) les candidats identitaires de Nissa Rebela vont créer l’événement, car nous savons que nous capitalisons aujourd’hui la colère (face à la situation de notre ville) mais aussi les espoirs d’une bonne partie de la population. Pour l’identité et la sécurité, pour rester maîtres chez nous, le 20 mars les électeurs niçois doivent faire le choix du courage et de la seule vraie opposition en votant identitaire !

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