Bruno Retailleau a été élu président des Républicains avec 74,31 % des voix. Dans les Alpes-Maritimes, ses soutiens saluent une ligne claire, tandis que ses opposants dénoncent un virage très à droite.
Bruno Retailleau a été élu président du parti Les Républicains ce dimanche 18 mai, avec 74,31 % des voix. Face à lui, Laurent Wauquiez n’a recueilli que 25,7 % des suffrages exprimés. Ce vote met fin à plusieurs mois de campagne interne et clarifie l’orientation du parti en vue de 2027.
Dans une déclaration sur TF1, Bruno Retailleau a affirmé que Les Républicains étaient désormais « à même de porter [son] projet pour » la prochaine présidentielle. Il a également promis de « redonner une ligne claire » au parti. Ce résultat éloigne un peu plus la perspective d’une participation de LR au gouvernement.
Laurent Wauquiez, battu, a reconnu sa défaite depuis le Puy-en-Velay. Il a appelé à l’unité : « le poison de la division [qui] a tant de fois affaibli la droite », ne doit pas revenir, a-t-il déclaré.
Entre enthousiasme et critiques dans les Alpes-Maritimes
Dans le département, les soutiens de Bruno Retailleau se sont réjouis de cette victoire. Alexandra Borchio Fontimp, sénatrice des Alpes-Maritimes et porte-parole de sa campagne, évoque « une immense fierté et une profonde émotion ». Elle salue un résultat issu « d’une campagne intense » et souligne que le candidat LR « incarne une droite fidèle à ses valeurs ». Elle se dit confiante : « ensemble, nous ferons entendre la voix d’une droite forte. »
Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR niçoise, voit dans cette victoire une opportunité de reconstruction. « Ce score l’oblige, écrit-elle, tout en louant sa force de convictions et sa ligne claire. » Elle appelle à la refondation de la famille politique autour des valeurs d’« ordre, autorité, travail et souveraineté. »
À gauche, les réactions sont plus critiques. Julien Picot, élu communiste dans les Alpes-Maritimes, ironise : « Avec lui, la droite ne recule pas : elle s’enfouit dans les ténèbres. » Selon lui, cette élection aligne encore davantage LR sur des positions proches de l’extrême droite.
L’ancien président LR, Eric Ciotti a également réagi sur X en appelant le nouveau chef de file des Républicains « au courage. J’espère qu’il me suivra aussi dans l’union des droites, seule voie pour relever la France et qu’il ne restera pas prisonnier du macronisme finissant qui a ruiné le pays. » Pour rappel le fondateur du nouveau parti UDR avait claqué la porte du parti il y a neuf mois après le tremblement de terre causé par son souhait de rapprochement avec le Rassemblement National.
Ce scrutin interne laisse entrevoir une recomposition à droite. Reste à voir si la ligne de Bruno Retailleau saura s’imposer dans les mois à venir, notamment à l’approche des élections à la présidence de la République de 2027.
