Le Conseil métropolitain s’est tenu ce vendredi 16 mai au CUM, avec un point central sur les finances 2024 et des échanges houleux autour des lignes T4 et T5.
Réuni ce vendredi 16 mai au Centre Universitaire Méditerranéen, le Conseil métropolitain de Nice Côte d’Azur a validé le compte financier unique 2024, présenté comme un signal fort de solidité budgétaire. Christian Estrosi, président de la Métropole, a salué « une épargne brute portée à 144,2 millions d’euros », et « un niveau d’investissement record de 358 millions, incluant les régies. » Il a tenu à souligner que ces résultats avaient été obtenus « sans aucune hausse de fiscalité, dans un contexte de rigueur et de responsabilité. » Anthony Borré, premier adjoint niçois et vice-président métropolitain, a mis en avant « une trajectoire saine qui permet à la Métropole de continuer à investir massivement dans les équipements publics, les logements et la transition écologique. »
Mais l’opposition n’a pas partagé cet enthousiasme. Philippe Vardon (Retrouver Nice) a dénoncé « un endettement masqué » et fustigé des choix politiques jugés « déconnectés des urgences sociales. » Les élus écologistes ont, eux, critiqué « un manque de lisibilité dans les investissements dits verts » et appelé à « davantage de transparence et de cohérence dans la stratégie climatique de la Métropole. »
Les futures lignes de trams agitent l’hémicycle
Le climat s’est particulièrement tendu lors des débats autour des futures lignes de tramway T4 et T5. Si la majorité vante « un projet structurant pour relier l’est et l’ouest de la Métropole tout en renforçant la cohésion territoriale », les oppositions ont exprimé de vives inquiétudes, tant sur le coût global que sur le tracé prévu. Philippe Vardon a parlé de « trams pour des zones peu peuplées, alors que d’autres quartiers attendent toujours des solutions concrètes. » Les écologistes, eux, ont regretté « l’absence de concertation réelle avec les habitants et les risques de bétonisation », liés à certains secteurs concernés.
Malgré ces tensions, la majorité est parvenue à faire adopter l’ensemble des délibérations. Le conseil a confirmé sa volonté de maintenir le cap sur les grands projets d’infrastructures, tout en affichant une gestion budgétaire « exemplaire », selon les mots de Christian Estrosi.