Nicolas Sarkozy condamné : les réactions politiques dans les Alpes-Maritimes

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L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement présumé libyen de sa campagne de 2007. Dans les Alpes-Maritimes, les élus ont rapidement réagi, entre indignation, soutien et critiques.

La nouvelle est tombée comme un choc politique et judiciaire. Nicolas Sarkozy, président de la République entre 2007 et 2012, a été condamné à cinq ans de prison ferme. Le tribunal a assorti sa décision d’un mandat de dépôt différé. L’affaire porte sur les soupçons de financement libyen de sa campagne électorale de 2007, un dossier ouvert depuis plus de quinze ans. L’annonce a immédiatement déclenché une vague de réactions dans les Alpes-Maritimes, où plusieurs responsables politiques se sont exprimés.

Un soutien appuyé des élus de droite

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, s’est exprimé sur le réseau X. Sa réaction est marquée par une profonde colère.
« Un ancien Président de la République envoyé en prison, pour un délit qui n’est pas qualifié, sur la base d’un média qui a fait un faux caractérisé !! Après 15 ans de procédure, le discrédit de la classe politique par les voies judiciaires, pose un vrai problème démocratique ! Pendant ce temps, des centaines de délinquants et des OQTF restent libres sur notre territoire ! J’ai mal pour Nicolas Sarkozy, et suis malheureux pour la France. Je dois me maîtriser pour ne pas me faire submerger par un sentiment d’injustice trop fort », écrit-il.

À Mandelieu-La Napoule, le maire Les Républicains, Sébastien Leroy, va dans le même sens. Son message ne laisse place à aucune nuance : « en résumé : le document accusatoire de Médiapart est un faux, pas de financement illégal, pas de flux financier, pas de corruption, pas d’enrichissement. Mais il est de droite et le syndicat de la magistrature le hait. Verdict 5 ans avec mandat de dépôt. Tout va bien camarade. »

Joseph Segura, maire LR de Saint-Laurent-du-Var, exprime aussi son indignation. Pour lui, la décision de justice est « une mesure inadaptée et cruelle. » Il ajoute : « un ancien Président de la République, qui a tant servi la France, traité comme un délinquant. Cette exécution provisoire de sa peine (est) une mesure inadaptée et cruelle. »

Le maire de Nice, Christian Estrosi, ancien ministre sous la présidence Sarkozy, adopte un ton différent. Il parle de « coup de tonnerre », mais insiste surtout sur la fidélité à son ancien chef. « aujourd’hui mon ami [Nicolas Sarkozy], notre ancien Président de la République, traverse l’une des épreuves les plus importantes de sa vie. Au-delà du coup de tonnerre que cette condamnation représente, je veux lui redire mon amitié et mon estime. Aucune décision de justice n’effacera l’homme d’État qu’il a été et qu’il reste, notamment dans le cœur des Français. Comme des millions d’entre nous, je me souviens de la manière dont il a fait rayonner la France dans le monde », écrit-il sur X.

Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, ancien président des Républicains et aujourd’hui à la tête de l’Union des droites pour la République, a réagi brièvement. « Une pensée amicale pour Nicolas Sarkozy, condamné à une peine extrêmement sévère dans un procès où les preuves de corruption ou de financement illégal de campagne n’ont pas été établies », affirme-t-il.

Le PCF06 à l’offensive

Du côté de la gauche, la tonalité est bien différente. Julien Picot, élu communiste des Alpes-Maritimes, critique fermement la position d’Éric Ciotti. Dans un communiqué, il dénonce une attitude récurrente : « après avoir nié la condamnation de Marine Le Pen, prise la main dans la caisse, après avoir salué une fresque glorifiant deux escrocs condamnés, Jacques Médecin et Albert Spaggiari, voilà qu’Éric Ciotti vole désormais au secours de Nicolas Sarkozy, éclaboussé par le financement libyen de sa campagne. Toujours prompt à défendre les corrompus et les voyous en col blanc, Éric Ciotti ne ressemble plus à un élu de la République, mais au délégué syndical du grand banditisme politique. Ça commence à faire beaucoup, monsieur Ciotti ! »

Cette réaction illustre la fracture politique qui persiste dans le département, marqué par une forte implantation de la droite, mais aussi par une opposition de gauche qui cherche à occuper le terrain avant les élections municipales.

La parole familiale

Dans ce flot de prises de position, une voix plus personnelle s’est fait entendre. Celle de Louis Sarkozy, récent candidat à la mairie de Menton. ce dernier a publié un texte sur X. Le message ne parle pas directement de la condamnation mais évoque la figure du père : « heureux sont les fils de pères braves, de pères grands, bons, justes et tendres. Heureux sont les fils d’hommes honnêtes et droits. Quelle chance d’être français. Quelle chance d’avoir un tel père. Continuer, avancer, ne rien lâcher – telle est la nature de son engagement. Telle doit être la nature du nôtre. Heureux sont les fils de France. Et heureux sont les pères aimés. »

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