A quelques heures de la finale de Coupe de la Ligue, l’OGC Nice prépare son match sur fond de crise médiatique. Certains quotidiens continuent à critiquer ouvertement et injustement l’attitude des supporters niçois.
"Chaque année, les médias prennent un club pour cible. Cette année, c'est nous". C'est avec un sentiment d'impuissance évident que Fred commente l'"acharnement médiatique" dont est victime le club azuréen. Membre du club des supporters d'Issa Nissa, le jeune homme dénonce l'attitude "déplorable et injustifiée" de certains quotidiens et s'interroge sur la véracité des informations : "On se demande où ces personnes, qui se prétendent journalistes, vont chercher leurs infos". Au siège du club, c'est la même indignation qui règne, avec plus de philosophie toutefois : "On reste en bons termes avec les journalistes qui font correctement leur travail.
On essaye de trier les bons et les mauvais », explique Nicolas, au service communication du club. Il y a quelques jours, le quotidien L’équipe rendait compte dans ses colonnes de propos racistes et d’actes violents aux abords du stade du Ray. Des accusations qui ont le don d’irriter les dirigeants niçois. Dimanche, lors d’une conférence de presse, Maurice Cohen, président de l’OGC Nice s’indignait : « Une très mauvaise image du club est véhiculée. Nos supporters ne sont certes pas des agneaux. Mais les déclarations que l’on peut lire ici ou là ne sont pas la vérité ». Aujourd’hui encore, le tapage médiatique était au coeur de toutes les discussions.
« On en a marre d’être traités comme des voyous. De la violence et des cris racistes, on en trouve dans tous les stades, pas seulement à Nice. C’est le fruit d’une minorité de pseudo-supporters et nous les condamnons. Il ne faut pas mettre tout le monde en cause », commente Tristan, membre de la BSN (Brigade Sud Nice).
Répondre dans les gradins
Côté sportif, les joueurs sont dans leur bulle et le club met tout en oeuvre pour ne pas les perturber. Jusqu’à samedi, les déclarations du club seront planifiées. L’entraîneur et les joueurs ne communiqueront qu’après les entraînements de mercredi et jeudi. Selon Nicolas, « les joueurs sont bien concentrés et la finale sera préparée dans de bonnes conditions ». Les supporters quant à eux n’ont pas les moyens de répondre dans la presse.
Mais dans les travées du Stade de France, ils comptent bien prouver leur vraie valeur. Nicolas prône pour cette solution : « La meilleure des réponses, c’est de se tenir le mieux possible lors de la finale et de rester de bons supporters. Faire une belle fête dans un bon esprit ». A bon entendeur…
Sébastien Spitaleri
