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3 mai 2024

Dans les Alpes-Maritimes, la situation du logement inquiète 

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Le Département des Alpes-Maritimes compte plus d’un million d’habitants concentrés en grande partie sur la bande littorale. Avec une conurbation en formation de Menton à Cannes, la dense littoralisation créée une situation tendue autour du logement

Les chiffres ne trompent pas. Les derniers recensements indiquent que 25,3 % des logements du Département sont des résidences secondaires ou occasionnelles, contre 9,9 % en moyenne dans l’Hexagone. Ajoutez à cela les 8,4 % de logements vacants et vous faites de Nice la ville la plus chère de France sur le « neuf » (contre une quatrième place sur l’ancien). Cette situation explique en partie le manque de logements sociaux et les loyers élevés dans le parc privé.

Avec 44.000 demandes en attente pour 4.100 attributions, il faut dire que le taux de pression sur les logements sociaux est un des plus hauts de France. Face à ce constat, des travailleurs pauvres et des familles se retrouvent désormais contraints de dormir en voiture ou carrément à la rue.

Des appartements bondés 

17,8 % des habitants occupent des logements trop petits au vu de la taille de leur ménage. En termes de suroccupation, la région azuréenne décroche la médaille d’argent après Paris. C’est notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville que ce phénomène est très marqué. L’Ariane (Nice-Est) concentre par exemple 33 % de logements suroccupés.

Contrairement aux 25 % préconisés par la loi SRU (N.D.L.R : Solidarité et renouvellement urbain), les Alpes-Maritimes totalisent moins de 12 % de logements sociaux. La problématique est d’autant plus aggravée par un taux de pauvreté au-dessus de la moyenne nationale. Dans le département, plus du quart des ménages locataires vivent sous le seuil de pauvreté.

En réaction, de nombreuses associations comme le Secours populaire 06 ou la Fondation Abbé Pierre s’insurgent. La Fédération du PCF (Parti communiste français) des Alpes-Maritimes propose que des réquisitions de logements pour régler des situations d’urgence soient effectuées par le préfet. Elle demande également aux élus de prendre des mesures sur la fiscalité des résidences secondaires afin d’amener les propriétaires à ouvrir le parc locatif des appartements vacants. 

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