L’Opéra de Nice a dévoilé la prochaine programmation de la saison 2025/2026, placée sous le signe de la liberté, de l’inclusion et de l’innovation. Avec un nouveau thème « Libre d’esprit » et un programme de plus de 60 événements.
« Quand le monde tangue, il faut un lieu où l’on peut penser librement », confie Bertrand Rossi, directeur général de l’Opéra de Nice, pour expliquer le thème de cette nouvelle saison. Depuis sa nomination par le maire Christian Estrosi, le cap est clair : oser, décaler, surprendre, quitte à « éclabousser », pourvu que cela serve l’art. Cet engagement paie, 80 000 spectateurs ont franchi les portes de l’opéra cette année, presque un record. Dont 25 % ont moins de 30 ans et 7 400 jeunes accueillis gratuitement dans le cadre scolaire. Un rajeunissement qui reflète la volonté de démocratiser l’accès à la culture.
Un thème pour rassembler : « Libre d’esprit »
La brochure de saison est éditée en blanc ou en bleu. Cela est fait pour laisser la couverture vierge à l’interprétation du spectateur. Un geste fort, qui pousse la créativité les spectateurs. Chacun est libre d’imaginer, de dessiner ou d’inventer ce que sera son opéra. Et pour la première fois, la programmation est présentée de manière chronologique, sans hiérarchie implicite entre « petits » et « grands » événements.
Une saison immersive dès l’été
La saison ne commencera pas en automne comme à son habitude, mais dès l’été, avec « Une journée à l’Opéra ». Une expérience immersive signée Étienne Guiol, disponible du 4 juillet au 7 octobre, une projection à 360° plongera le public dans les coulisses, les décors et la magie de l’opéra durant 45 minutes. Avec un seul but : rendre l’opéra vivant et accessible à tous. La programmation du reste de l’année quant à elle est pluridisciplinaire. Sous la direction artistique du chorégraphe Pontus Lidberg. La saison propose huit productions lyriques, cinq pièces chorégraphiques, 13 concerts symphoniques, six concerts pour les familles et plus de 30 autres concerts et événements.
Néanmoins, quelques scènes fortes ont été présentés. Comme Satyagraha, un opéra spirituel et politique sur Gandhi, du 3 au 7 octobre mais aussi Casse-Noisette, grand ballet classique reconnu pour les fêtes de fin d’année, du 17 au 31 décembre. Pour les plus mélomanes, un concert Tchaïkovski avec le pianiste niçois David Kadouch, le 7 et 8 novembre. Et un hommage à Chostakovitch, le 13 septembre. Les familles sont également invitées à prendre place sur les sièges de l’opéra avec, « Poucette ». Un spectacle pour le plus jeune public d’après Andersen du 18–29 novembre. De plus une nouveauté pour les 7-10 ans, avec le goûter sur scène. Et pour les touts petits de 1 à 4 ans avec la Pitchoun Philharmonique de Nice afin de les éveiller dès le plus jeune à la musique classique.
Un opéra en mouvement
Cette opéra érigé en 1885, doit être préservé. La ville va engager des travaux majeurs à l’horizon 2026-2027, pour une durée de trois ans. D’ici là, plusieurs lieux sont à l’étude pour maintenir la saison comme le Palais Nikaïa ou le Palais des Congrès dont l’acoustique va être étudiée. L’opéra de Nice s’équipera de nouvelles technologies scéniques. Dès cette saison, le ballet prendra un nouveau nom officiel, il se nommera Le Ballet de l’Opéra de Nice. Bertrand Rossi n’oublie pas de saluer les équipes dont les techniciens, machinistes, musiciens, régisseurs, costumiers et tous ceux « qui font de l’art un service public ». Une seule ambition pour cette nouvelle saison de la part du directeur : faire vibrer, penser et rêver.