L’espace culturel Lympia, l’ancien bagne du port de Nice, est l’emplacement de l’exposition Salvador Dalí : divines créatures. Jusqu’au 23 novembre 2025, vous y trouverez le bestiaire fantastique.
Disposées sur trois étages, plus de 96 œuvres venues de l’étranger et de France, peintures, dessins, sculptures, gravures, photos et documents, sont placées dans l’exposition située à l’Espace culturel Lympia, jusqu’au 23 novembre 2025. Intitulé Salvador Dalí : divines créatures, le maitre du surréalisme nous plonge dans son imaginaire sur plus de quarante ans.
« L’exposition revisite les grands mythes, le bestiaire médiéval. Le bestiaire médiéval, ce sont tous les animaux types qu’il va réinterpréter tout au long de sa carrière. Il a ses significations, ses symbolismes. Lorsque Salvador Dalí présente un papillon, ne cherchons pas sa signification, même dans la culture française », clarifie Hélène Kessous, adjointe scientifique à l’administrateur de l’Espace culturel Lympia.
À travers les animaux, l’artiste catalan transmet ses fantasmes et ses peurs. Une de ses obsessions est la corne du rhinocéros et de sa peau. « Il considère que la courbure de la corne est si parfaite, qu’elle a quelque chose de divin », insiste l’adjointe scientifique.
Arrivé à Paris, en 1926, il contacte le groupe surréaliste dirigé par André Breton. À ce même moment, il rencontre Gala, en couple avec Paul Éluard, qui deviendra sa femme et sa muse. La sexualité, le pourrissement, la mort sont des thèmes perpétuels dans ses toiles.
On vous récapitule quelques faits marquants sur l’auteur
Dès 1934, Salvador Dalí occupe une position ambiguë à l’égard d’Adolf Hitler. Ses choix politiques considérés comme douteux et son goût pour le classicisme* altèrent sa relation avec André Breton et les surréalistes.
L’éclatement survient à son retour en Europe, après la Seconde Guerre mondiale et son exil aux États-Unis. À partir de ce moment, l’homme est partout, tantôt écrivain, tantôt peintre. De la création aux bijoux, aux robes et au mobilier, il se lance autant pour son plaisir que pour l’envie de gagner de l’argent. Captivé par les sciences, il a pensé que les connaissances scientifiques prouvent l’existence de Dieu.
Inventeur d’une méthode de création, la « paranoïa critique », le Catalan a autant marqué l’histoire du surréalisme* que l’art moderne. Grand connaisseur des théories de psychanalyse de Sigmund Freud, l’artiste oscille entre des manuels de psychanalyse et la manifestation de troubles réels, tirés de son ouvrage Journal d’un génie, publié en 1994.
L’exposition est organisée selon les horaires suivants : du 1ᵉʳ septembre au 30 juin, le lieu culturel est ouvert de 10 heures à 17 heures, du 1ᵉʳ juillet au 31 août, de 10 heures à 18 heures. L’Espace culturel est fermé le lundi et le mardi.
*Surréalisme : tendance visant à représenter un monde étrange par d’insolites regroupements d’objets, par des collages, des frottages, des taches, du trompe-l’œil, etc.
*Classicisme : doctrine fondée essentiellement sur l’union de la raison, du sentiment du beau lié à la vraisemblance, à la bienséance, à la pureté du style et au choix des sujets, généralement inspirés de l’Antiquité.