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19 avril 2024

Box-Office: Baarìa de Giuseppe Tornatore

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jpg_baaria.jpgLe film de Giuseppe Tornatore est une saga italienne, malheuresement trop longue (2h30), un peu confuse, avec au fond au message politique (la lutte des paysans contre les notables).
Emotions et regards attendris sur le temps qui passe. Tout ceci est d’une efficacité certaine ; la peinture d’une petite ville de Sicile secouée par les évènements de l’histoire et ses traditions réserve quelques bons moments malgré l’approche supérficielle qui caricature parfois les personnages.
L’auteur a voulu faire du Fellini mais n’est pas à la hauteur.
Cependant les acteurs et la figuration sont remarquables et expriment bien le réalisme de ces situations. De même pour la couleur des images et la musique entraînante (écrite et réalisée par Ennio Moricone).

Giuseppe Tornatore est né à Bagheria et ce film est aussi un auto-portrait : Le personnage du jeune Pietro qui part à Rome pour continuer ses études avec une passion pour la photographie évoque celle vécue par le metteur en scéne. Il s’agit certainement d’un hommage à sa « terre aimée ». Comme tout sicilien cultivé et évolué, fustige pour son conservatorisme social et ses contradictions envers les mentalités. Et qui, comme tout sicilien qui a choisi de vivre loin de sa terre, regarde avec péssimisme l’incapacité de ses concitoyens à utiliser leur culture séculaire pour saisir les opportunités de devéloppement économique et social qui pourraient combler le retard de leur île (la Trinacria de l’antiquité) par rapport aux régions plus evoluées.

Giuseppe Tornatore est un des metteurs en scéne les plus reputés de la cinématographie italienne de nos jours.
De ses nombreuses réalisations on doit se souvenir de son premier film ‘Il camorriste’ (1986) où il parle de la criminalité économique et politique qui sevit la Pensinsule.
Mais surtout de son chef-d’oeuvre, ‘Nuovo cinema Paradiso’ (1988), interpreté par un extraordinaire Philippe Noiret qui reçu le Grand Prix au Festival de Cannes.

Bàaria, tourné en Tunisie avec plus de 35 000 figurants, a été critiqué pour avoir été réalisé grâce au financement par la société de distribution cinématographique Medusa (de propriété de l’homme politique italien Silvio Berlusconi) et par la société de production Quinta Film (de l’homme d’affaires franco-tunisien Tarak Ben Ammar), ami de Berlusconi. Tarak Ben Ammar était aussi lié au financier français Bolloré grâce à leur participation commune dans la banque italienne Mediobanca, une des plus importantes dans la catégorie des banques d’affaires europèennes.
Dés lors qu’on connaît l’engagement politique à gauche de Giuseppe Tornatore, qui fut aussi conseiller municipal à Rome (elu dans les files du feu Parti Communiste Italien) on se rend compte qu’on ne pouvait pas passer cela sous silence et que cela ne pouvait que déclencher de vives polèmiques!!!

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