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27 mars 2024

Présentation de la nouvelle station d’épuration de la commune de Vence

Pour Christian Estrosi, Député, Maire de Nice, Président de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur et Régis Lebigre, Maire de Vence, la collecte et le traitement des eaux usées sont une priorité en termes de protection de l’environnement, de santé publique, de développement durable et d’économie touristique.

C’est dans cet état d’esprit et avec cette ambition qu’ont été initiés de nombreux projets d’assainissement sur le territoire Nice Côte d’Azur, comme celui de la nouvelle station d’épuration de Vence.

Actuellement, la commune traite ses eaux usées sur 2 ouvrages d’épuration (les stations de Vosgelade et du Malvan), qui respectent certes les normes européennes, mais sont proches de la saturation et inadaptés aux évolutions de population de la commune à l’horizon 2025. Le Schéma Directeur d’Assainissement Communautaire a donc préconisé la construction d’un nouvel ouvrage unique de traitement des effluents de Vence, d’une capacité de 28.000 équivalents-habitants, extensible à 40.000 équivalents-habitants.

-La communauté urbaine Nice Cote d’Azur compte 19 stations d’épuration de taille et de process très différents, réparties sur les 27 communes du territoire. Celles-ci, alimentées par les égouts et collecteurs, épurent chaque jour la pollution produite par les habitants des communes concernées.

Ces stations d’épuration situées, pour les plus importantes, sur les communes du littoral, permettent de nettoyer l’eau usée pour la rendre acceptable par le milieu naturel afin que le processus d’épuration se poursuive naturellement.

Ces stations traitent l’équivalent de 900.000 équivalents-habitant (EH), ce qui permet à Nice Côte d’Azur de disposer d’environ 50 % de capacité excédentaire par rapport à la population permanente du territoire. Cette surcapacité permet d’accueillir sans difficulté les saisonniers, de traiter une partie des eaux de ruissèlement et de garantir l’avenir en fonction de l’évolution démographique. (Un équivalent-habitant correspond à un rejet standard d’environ 150 litres d’eau et 60 g de matière organique par jour. Cette expression Cette expression s’applique aussi bien à une pollution d’origine urbaine que industrielle).

-La surveillance des réseaux

La directive européenne sur le traitement des eaux résiduaires urbaines (ERU), ainsi que les lois françaises ont institué le principe de surveillance des systèmes d’assainissement (station d’épuration et réseau).

Concrètement, il est demandé d’assurer la surveillance des ouvrages particuliers importants (déversoirs d’orage ou surverses de poste de relèvement) afin de mesurer les éventuels déversements dans le milieu naturel, ainsi que des charges polluantes associées.
L’autosurveillance constitue l’un des outils pour optimiser la gestion des systèmes d’assainissement et pour améliorer la qualité des masses d’eau dans l’objectif DCE 2015. Sa mise en place est l’occasion de se pencher sur le fonctionnement des réseaux et de se poser la question des outils complémentaires à développer.
A Nice Côte d’Azur, une étude diagnostic du réseau d’assainissement a préalablement recensé environ 150 déversoirs d’orage et 90 postes de refoulement sur le territoire communautaire.
Grâce à l’apport des techniques de modélisation, les ouvrages de délestage vers le milieu naturel existant sur Nice (environ 120) ont été hiérarchisés en fonction du nombre et du temps de déversement.
L’autosurveillance des réseaux a été véritablement mise en œuvre sur l’ensemble du territoire communautaire en 2008 et 2009. Près de 20 points de mesure localisés au droit des ouvrages de déversement les plus significatifs (notamment ceux proches du littoral) sont installés actuellement.
De plus, Nice Côte d’Azur s’est engagée activement dans la mise en place d’un diagnostic permanent de ses réseaux d’assainissement. Les objectifs majeurs: comprendre le fonctionnement des réseaux pendant de forts épisodes pluvieux, corréler les mesures en réseau (hauteur, débits) avec les déversements dans le milieu naturel et la pluviométrie locale et mettre en avant les dysfonctionnements, ou désordre hydraulique.

En 2010, 20 nouveaux points de mesures de type DIAGNOSTIC PERMANENT ont été installés, représentant un investissement de plus de 500.000€ HT. En 2011, 12 nouveaux sites de mesures devraient être installés.

Au total, il y a actuellement près de 30 sites de mesure de diagnostic permanent répartis sur les communes de Nice, Cagnes sur Mer, Saint Laurent du Var, Vence et Saint Jeannet. Par ailleurs, il existe également 15 sites de mesures localisés dans les principaux aqueducs pluviaux de Nice (Magnan, Gambetta, Rivoli, Médecin, et Est) et une vingtaine de pluviomètres sur le périmètre de NCA.

Le parc de mesure hydraulique globale est de 64 sites, auxquels s’ajoutent les 20 pluviomètres. Toutes ces données sont télétransmises quotidiennement, pour analyse et exploitation, sur un poste central localisé dans les locaux de la direction de l’assainissement, de l’hydraulique et du pluvial.

-La nouvelle station d’épuration de Vence

La commune de Vence – 20.000 habitants – qui présente un linéaire d’environ 58 km de réseau d’assainissement des eaux usées, traite ses eaux usées sur deux ouvrages d’épuration construits en 1978 et 1984 (Vosgelade et Malvan) qui respectent, certes, les normes européennes, mais qui sont proches de la saturation et inadaptés aux évolutions démographiques.

A l’issue de l’étude technico-économique de différents scénarios, le Schéma Directeur d’Assainissement Communautaire a préconisé la construction d’un ouvrage unique de traitement des effluents de Vence, d’une capacité de 28.000 équivalents-habitants, sur le site actuel du Malvan et la mise en place de bassins de stockage, sur chaque site (Malvan et Vosgelade).

Les objectifs de ce nouvel ouvrage sont d’améliorer la qualité du rejet par la construction d’une installation d’épuration des eaux usées performante, garantissant la non-génération des nuisances sur les écosystèmes et les riverains et préservant la qualité du milieu récepteur.

De même que la législation européenne est passée d’une obligation de moyens (directive sur les eaux résiduaires urbaines de 1991, qui impose des normes de rejet standards à toutes les stations d’épuration européennes) à une obligation de résultats (directive cadre du l’eau de 2000, qui impose le bon état écologique de chaque masse d’eau), Nice Côte d’Azur a décidé de partir de l’analyse du milieu naturel et de son état écologique pour en déduire les caractéristiques de ses ouvrages d’épuration.

Dans le cadre de Vence, la caractéristique principale du Malvan est son faible débit d’étiage, qui a donc imposé un process membranaire.

-Description du projet de nouvelle station

La nouvelle station d’épuration sera une station performante, dimensionnée pour 2025 et évolutive pour l’avenir (2050).

Site de Vosgelade : Projet > Poste de relevage + bassin d’orage
Site du Malvan : Projet > Nouvelle station d’épuration 28.000 EH extensible à 40.000 EH, traitement membranaire et digestion des boues. Volume journalier : 6.950 m3 / jour.

La nouvelle station sera à la pointe en matière d’assainissement et exemplaire en matière de respect de l’environnement :

Parfaite intégration paysagère des équipements,
Traitement de l’eau par membranes,
Traitement des boues intégré sur site avec bigestion et valorisation énergétique,
Bâtiment entièrement dépressurisé pour limiter les nuisances olfactives,
Projet inscrit dans une démarche de haute qualité environnementale (HQE).

-Qualités environnementales

Cette nouvelle station sera tournée vers le développement durable :

650 m2 de panneaux photovoltaïques – production d’électricité revendue,
Une unité de cogénération (alimentée par le biogaz) – production chaleur (traitement des boues) et électricité (revendue),
Une pompe à chaleur réversible sur les eaux traitées – chauffage / rafraîchissement du bâtiment d’exploitation,
Réutilisation de l’eau traitée pour les besoins spécifiquement techniques,
Récupération des eaux pluviales pour l’arrosage,
Chantier faibles nuisances – Charte Chantier Vert,
Bâtiment d’exploitation visant le label BBC (Bâtiment Basse Consommation),
Production d’eau chaude sanitaire par chauffe eau solaire,
Gestion optimisée des déchets d’activités,
Insonorisation performante des locaux bruyants

-Site de Vosgelade – Réaménagement

. Déversoir d’orage (écrêtage débit > 650 m3/h),
. Dégrilleurs + Dessableurs (650 m3/h),
. Bassin d’orages de 300 m3
. Poste de Relevage (350 m3/h),
. Désodorisation Charbon actif (1 000 Nm3/h).

-Site du Malvan – Nouvelle station d’épuration

. Déversoir d’orage (écrêtage débit > 1120 m3/h),
. Poste de relevage (200 m3/h),
. Dégrilleurs + Dessableurs (1320 m3/h),
. Bassin d’orages de 1000 m3
. Traitement biologique (350 m3/h),
. Traitement membranaire (350 m3/h),
. Epaississement, Digestion et Déshydratation des boues,
. Désodorisation physico-chimique (28 000 Nm3/h).

-Coût de l’opération
Etudes (Maîtrise d’œuvre, PC) : 860.000 € T.T.C.
Travaux Vosgelade (Prétraitement, Poste relevage, bassin d’orage) : 740.000 € T.T.C.
Travaux – Canalisation de transfert Vosgelade-Malvan : 2.400.000 € T.T.C.
Travaux Malvan (Station Epuration) : 14.500.000 € T.T.C.
Coût Total : 18.500.000 H.T.

-Calendrier

2010-2011 : Etudes
2011 : Consultation des entreprises, Marché travaux, Choix de l’Entrepreneur
Dépôt du Permis de Construire
2012-2014 : Travaux
2014 : Réception de la nouvelle station d’épuration

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