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24 avril 2024

A la Villa Arson: le cinéma palestinais d’Elia Souleiman

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Du 22 au 24 février 2012 Villa Arson – Nice

“– Cycle #1” :ELIA SULEIMAN

En présence du cinéaste
Conseil artistique : PHILIPPE AZOURY

Elia Suleiman fait partie de ces cinéastes pour qui le projet politique du film est indissociable du projet esthétique. Souvent comparé à Tati et Keaton, il joue du corps et de son mouvement dans l’espace, du cadrage et de la mise en scène, pour percuter d’une manière décalée les enjeux politiques des plus graves.

PROGRAMME

-Mercredi 22 février

18h00 >> Conférence d’Elia Suleiman introduite par Philippe Azoury

20h30 >> Programme de courts-métrages d’Elia Suleiman, présenté par le cinéaste et Philippe Azoury

Introduction à la fin d’un argument d’Elia Suleiman et Jayce Salloum (Palestine, 1990, 45’, vostf)

Vidéo la plus célèbre de sa période new-yorkaise, co-réalisée avec Jayce Salloum, vidéaste libanais-canadien. Patchwork et montage d’images issues de sources diverses – photos, journaux télévisés, fictions – mettant en scène le peuple arabe et les préjugés qui accompagnent leurs représentations visuelles. Cette vidéo, tout en imitant les formes de représentation des médias dominants, renverse ces méthodes et traite de l’image déformée que le monde occidental a de la culture arabe en général et de la résistance palestinienne à l’occupation d’Israël, en particulier.

Cyber Palestine d’Elia Suleiman (Palestine, 2001, 16’, vostf)
Cyber Palestine est une parabole de notre temps, dans laquelle Marie et Joseph, devenus un couple de Palestiniens d’aujourd’hui, reviennent à Gaza où ils doivent vivre avec l’occupation israélienne. Et comme tout le monde, ils doivent passer un check point pour se rendre à Béthléem… Cyber Palestine est une commande de l’Autorité Nationale Palestinienne pour le Projet Bethléem 2000, destiné à célébrer l’entrée de Bethléem dans le nouveau millénaire.

-Jeudi 23 février

20h00 >> Projection suivie d’une rencontre avec Elia Suleiman

Le Temps qu’il reste d’Elia Suleiman (Palestine, 2009, 1h45, vostf)
C’est un film en partie autobiographique, construit en quatre épisodes marquants de la vie d’une famille, ma famille, de 1948 au temps récent.
Ce film est inspiré des carnets personnels de mon père, et commence lorsque celui-ci était un combattant résistant en 1948, et aussi des lettres de ma mère aux membres de sa famille qui furent forcés de quitter le pays.
Mêlant mes souvenirs intimes d’eux et avec eux, le film dresse le portrait de la vie quotidienne de ces palestiniens qui sont restés sur leurs terres natales et ont été étiquetés « Arabes-Israéliens », vivant comme une minorité dans leur propre pays. Elia Suleiman

-Vendredi 24 février

18h00 >> Projections présentées par Philippe Azoury

Intervention Divine d’Elia Suleiman (Palestine, 2002, 1h32, vostf)
Es, Palestinien de Jérusalem, est partagé entre la nécessité de s’occuper de son père et son amour pour une Palestinienne de Ramallah. Comme la femme ne peut aller plus loin que le checkpoint situé entre les deux villes, le couple se retrouve dans un parking près du checkpoint.

20h00 >> Chronique d’une disparition d’Elia Suleiman (Palestine, 1996, 1h24, vostf)

Un réalisateur revient en Israël pour faire un film. Il entreprend d’observer la perte d’identité de la population arabe d’Israël et organise son récit en deux parties : « Nazareth, journal intime » et « Jérusalem, journal politique ». A Nazareth, sa ville natale, il filme sa famille, au sens large. Son père, sa mère, ses amis, ses voisins. « Jérusalem, journal politique » s’ouvre sur une chanson clef et se clôt sur la fin des émissions de la télévision israélienne devant un couple palestinien endormi.

21h45 >> Ici et ailleurs de Jean-Luc Godard et Anne-Marie Mieville (France / Palestine, 1974, 1h)
Ici : une famille française qui regarde la télévision.
Ailleurs : des images de la révolution palestinienne.

En 1970, J-L Godard, J-P Gorin et Marco, du groupe Dziga Vertov, voyagent en Jordanie et en Palestine pour tourner Jusqu’à la victoire, commande de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) et dont le sous-titre est Méthodes de pensée et de travail de la révolution palestinienne. La même année surviennent les évènements du «Septembre Noir» : massacre des combattants palestiniens par l’armée jordanienne. La disparition de la plupart des militants rencontrés par les trois cinéastes met fin au projet. En 1973, le groupe Dziga Vertov est dissout, J.P Gorin quitte le projet et le film. Il sera terminé par Anne-Marie Mieville et Jean-Luc Godard et trouvera une diffusion en 1976 sous le titre Ici et Ailleurs. J-P Gorin déclara que les images tournées portaient moins sur une situation politique que sur « comment filmer l’histoire. »

Les invités :

Elia Suleiman est un cinéaste. Réalisateur, scénariste et acteur palestinien. Avec Chronique d’une disparition, Prix du meilleur premier film à La Mostar de Venise en 1996, la scène internationale le découvre, et le consacre à nouveau d’un Prix du Jury au Festival de Cannes 2002 pour Intervention divine. Après plusieurs participations à des projets collectifs (acteur dans Bamako et Je t’aime… moi non plus, réalisateur dans Chacun son cinéma), Le Temps qu’il reste est sélectionné au Festival de Cannes 2009.

Philippe Azoury, critique de cinéma à Libération, collaborateur régulier aux Inrockuptibles et aux Cahiers du cinéma. Il a aussi co-fondé un blog consacré aux livres (Discipline in Disorder) et écrit régulièrement sur la musique électronique (Alainfinkielkrautrock). Il a publié plusieurs ouvrages de cinéma : Fantômas…, Jean Cocteau et le cinéma… et A Werner Schroeter… Est également programmateur à la Cinémathèque Française.

Massoumeh Lahidji, interprète pour les plus grands festivals de cinéma, elle collabore régulièrement avec Abbas Kiarostami (Masterclass à la Villa Arson à Nice, Cosi Fan Tutte au Festival d’Aix-en-Provence, écriture de Copie conforme).

Auteur/autrice

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