Octobre rose : les Seintillantes se mobilisent pour la cause

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En ce début du mois d’octobre, l’association « Les Seintillantes », redouble d’efforts et de présence. La lutte contre le cancer du sein ne s’effectue pas seulement en ce mois rose mais tout au long de l’année pour cette association. Néanmoins, lors de cet « Octobre rose »,  les actions visant à sensibiliser au mieux le grand public à cette thématique se multiplient considérablement. 

Créée en mai dernier, la jeune association se fait petit à petit sa place au sein des multiples autres engagées dans la même cause. Forums, événements, courses caritatives, réseaux sociaux… Les Seintillantes sont sur tous les fronts. L’objectif : « redonner aux femmes ayant traversé un cancer du sein, mais aussi à toute personne ayant vécu un accident de la vie — hommes ou personnes non binaires — la possibilité de se sentir à nouveau complète, grâce à un tatouage en trompe-l’œil recréant avec réalisme l’aréole et le mamelon. » L’essence même de cette association repose sur la dermopigmentation réparatrice. Oriane Garcia, infirmière à l’institut Arnaud Tzanck à Saint-Laurent-du-Var et praticienne pendant son temps libre, fait partie des quarante femmes formées par la fondatrice des Seintillantes, Audrey Rojo. 

Audrey Rojo, spécialiste en tatouage paramédical depuis 15 ans, est une professionnelle reconnue en dermopigmentation réparatrice, formatrice, autodidacte et touche-à-tout dans le domaine artistique (dessin, art, chant). Elle a découvert ce métier un peu par hasard. En 2013, une cliente lui confie ce qu’elle a subi et lui demande une dermopigmentation réparatrice. Ignorant tout de cette pratique, Audrey décide malgré tout de tenter l’expérience, sans grande assurance, et avoue même « elle a cru en moi plus que moi-même » Aujourd’hui, elle est à la tête de cette association et a formé une centaine de personnes. Une longue formation de neuf mois, dont Oriane a pu bénéficier, afin de « recréer ce que la maladie a enlevé. » Une formation certes exigeante et coûteuse (environ huit mille euros), mais nécessaire pour acquérir un enseignement complet et des compétences indispensables face à un enjeu aussi important. 

En quoi consiste exactement la dermopigmentation réparatrice ?

Un an après leur mastectomie, une fois cicatrisées bien refermées, les femmes peuvent faire recréer l’aréole mammaire qui leur a été retirée ou abîmée au fil des opérations, de la chimiothérapie ou de la radiothérapie. Il s’agit d’un tatouage réparateur utilisant des pigments spécifiques, adaptés afin d’obtenir une teinte proche du naturel. Oriane averti toutefois ses patientes quant aux résultats finaux : « on a un résultat imparfaitement parfait, mais j’insiste dessus :  s’il était parfait, ce ne serait pas naturel et réaliste. »

Un premier rendez-vous au cabinet est indispensable. Il permet d’établir un diagnostic du tissu de la zone à traiter, de choisir les pigments, de définir l’emplacement… Mais cette rencontre est surtout essentielle pour Oriane, car elle lui permet de mieux comprendre les besoins de sa patiente et d’ « instaurer un cadre de confiance car les femmes se mettent à nu aussi bien au sens figuré qu’au sens propre. » Lors du second rendez-vous, Oriane s’attelle à la création de cette « nouvelle aréole mammaire », une intervention qui dure environ deux heures. Si une troisième séance s’avère nécessaire – notamment en cas de rejet du pigment – elle est offerte. Pour ce type de prestation, il faut compter environ 500 euros, un tarif qui peut varier selon les besoins. Une somme importante, certes,  mais qui reflète de long mois de formation et d’investissement personnel conséquent. 

L’infirmière ne se limite pas à la dermopigmentation réparatrice. Elle réalise également des « tatouages » correcteurs pour camoufler des cicatrices chirurgicales, d’acné, ou encore des vergetures, qu’elles soient dues à une grossesse ou bien une perte de poids. Un large public est concerné par ces pratiques, alors même que la dermopigmentation réparatrice reste encore trop méconnue des patientes ayant subi une mastectomie.

Pour rappel, les mammographies s’effectuent à partir de 40 ans, mais Oriane insiste : « on n’est jamais trop jeune. Même à partir de 25-30 ans, il est nécessaire de s’auto-palper les seins. L’objectif est d’identifier la présence d’une boule dans notre poitrine, ou non. » Les Seintillantes sont présentes partout en France, en métropole comme en outre-mer. Leur site répertorie le collectif, les professionnels et les praticiennes partenaires. Elles représenteront prochainement l’association lors du Pinktober, les 4 et 5 octobre 2025, au salon Diagora de Labège, à Toulouse.





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