Présente depuis 2007 aux arènes de Cimiez, l’association n’a appris son exclusion que quelques jours avant l’événement. Une décision tardive aux lourdes conséquences financières, que Nissa Pantai juge discriminatoire.
C’est une absence qui ne passera pas inaperçue. Pour la première fois depuis 2007, l’association Nissa Pantai ne tiendra pas de stand à la fête des Mai organisée aux arènes de Cimiez les 1er, 4, 11, 18 et 25 mai. L’annonce leur a été faite par courrier… à peine quelques jours avant le 1er mai. Une notification tardive, vécue comme une mise à l’écart injustifiée par ses membres. « On est sidérés », confie Ciril Joanin, président de l’association. Les Niçois étaient d’or et déjà prêts à célébrer les Mai : « nous avons investi en pensant participer : achat de t-shirts, préparation d’animations, logistique. Tout est prêt. Et on apprend à la dernière minute qu’on ne sera pas là. »
L’association affirme avoir relancé à deux reprises les services municipaux dans l’attente d’une réponse. Ce n’est que ce lundi 28 avril qu’ils ont reçu une lettre de refus de la municipalité, évoquant un « trop grand nombre de stands » pour justifier l’exclusion. Une explication que le président juge infondée : « il y a toujours de la place aux arènes. Ce n’est pas la vraie raison. »
Un manque à gagner critique
Au-delà du choc, c’est l’équilibre même de l’association qui est fragilisé. Selon son président, l’absence de stand lors de cette fête représente une perte estimée à près de 2 500 euros, soit environ 40 % de leur budget annuel. D’autant plus que, d’après Ciril Joanin, d’autres structures poursuivant un objectif similaire comme la promotion de la culture niçoise, ont obtenu un emplacement : « trois autres associations comparables sont présentes. Nous sommes les seuls à avoir été exclus. On se sent ostracisés. » Nissa Pantai a déposé un recours administratif, estimant que ce refus porte atteinte à la parité de représentation entre les structures qui oeuvrent pour la culture locale.
Ciril Joanin : « nous irons quand même »
Malgré tout, l’association ne compte pas rester silencieuse : « nous irons quand même sur place jeudi, dans l’espoir de pouvoir nous installer et, peut-être, obtenir enfin des réponses claires sur cette mise à l’écart », affirme Ciril. Ce n’est pas la première fois que Nissa Pantai se dit mise sous pression. L’an dernier déjà, ses subventions avaient été revues à la baisse. Une série d’événements que l’association commence à considérer comme « une volonté d’effacement », dans un contexte où la culture niçoise locale peine parfois à trouver sa place dans les grandes manifestations municipales.