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4 mai 2024

Villefranche sur Mer : La cité de la peur

jpg_photo_villefranche.jpg« Les affaires de Mangiapan à Monaco, c’est 3 à 4 millions d’euros ! ». « Le Maire voulait donner une concession de plage privée à son fils ! ». « Les meubles de la Mairie ne sont toujours pas remboursés ! ». Pagnol tendance milieu marseillais? Non, Villefranche, toujours sous le choc de ce que l’on peut appeler l’affaire Grosgogeat-Mangiapan. Les habitants sont déçus, les rumeurs enflent, mais ne sont révélées que sous l’anonymat. « On se sent orphelins » confient la plupart des Villefranchois. Le problème est épineux, les spéculations des uns et des autres le sont en conséquence, la méfiance règne.

Petit point sur les évènements de l’été, avec Jean-Marie[[* les prénoms ont été changés]], notable local visiblement très au fait de la politique communale. « Grosgogeat comptait préparer son successeur durant ce mandat ». A priori, son héritier aurait pu être Maître André Bezzina, numéro deux de sa liste. « Tous les habitants se doutaient d’un changement au cours du mandat. Il est trop vieux pour se représenter aux prochaines municipales, et Bezzina est très apprécié ici » déclare notre expert, à l’ombre de son parasol. Malgré cela André Bezzina est « remplacé » par M. Mangiapan suite à l’élection de Gérard Grosgogeat. Pressions ? Manoeuvre politique ? Toujours est-il que Jean-Pierre Mangiapan « est vite accepté par tous. Sympathique, avenant, son seul tort est d’avoir accédé au poste de premier adjoint pour des raisons obscures ».

Entre indulgence et colère

Et c’est là que l’affaire se corse. Christine, assise au milieu des touristes, explique que « Grosgogeat s’est véritablement effacé de la vie politique peu après les élections. Mangiapan était à tous les évènements publics, et la plupart des courriers de la mairie était de sa main ». Faits corroborés par des commerçants de Villefranche. Alors pourquoi Gérard Grosgogeat se fait élire pour s’effacer ensuite, si ce n’est pour préparer un successeur? Or Jean-Pierre Mangiapan « arrive de Nice, et on ne l’a pas élu. Il nous a été imposé » rappelle Jean-Marie. Encore une fois, la question de pressions se pose.

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Les Villefranchois sont partagés entre indulgence et colère. Cependant, ils « ne sont pas dupes », selon leurs propres termes, qu’ils n’assument pourtant que sous couvert d’anonymat. La « passation de pouvoir » de Gérard Grosgogeat était « un secret de polichinelle ». Mais à présent, ils sont dans l’embarras. Chez les commerçants, « plus rien n’avance, puisqu’il n’y a plus personne pour prendre les décisions », on parle de « désorganisation générale ». Le souhait de beaucoup est un « mouvement citoyen », « l’appel à un nouveau vote ». Mais pour qui voter ? Les Villefranchois sont unanimes sur un point : « assez de politique, place à la proximité ! ». Leur Maire est « apprécié par tous », mais « la déception est grande ». « Il aurait mieux fait de partir avant, plutôt que de se griller dans cette histoire » lance Jeanne entre deux bouchées de pan bagnat. Excédée par toutes ces manoeuvres, elle et bien d’autres souhaitent « passer à autre chose », et ne plus « passer pour des rigolos ». A Villefranche, les murs ont des oreilles, et les habitants des langues qui se délient facilement…

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