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1 mai 2024

Pape Cheikh Fall, un journaliste « renvoyé spécial » au lycée du Parc impérial

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Dans le cadre de l’évènement « renvoyé spécial », Pape Cheikh Fall, journaliste sénégalais exilé en France, s’est exprimé au lycée du Parc impérial. Devant des élèves de seconde et de terminale, il a expliqué pourquoi il en est arrivé là aujourd’hui. Un parcours marqué par la répression et la violence.


Pape Cheikh Fall s'est exprimé devant 80 élèves du lycée du Parc Impérial dans le cadre de l'opération « renvoyé spécial » © Justine Peltier – Nice Premium
Pape Cheikh Fall s’est exprimé devant 80 élèves du lycée du Parc Impérial dans le cadre de l’opération « renvoyé spécial » © Justine Peltier – Nice Premium
« A l’origine j’étais instituteur, pas journaliste. » Pape Cheikh Fall est devenu journaliste à la fin des années 1990 après avoir passé son diplôme à Dakar. « Devenir journaliste m’a paru évident tellement j’étais témoin de choses qui me révoltaient. Les conditions de vie, d’éducation ou de santé, je voulais sensibiliser les gens à ces problèmes ! » avoue-t-il. Le « jeune » journaliste qu’il est se fait embaucher dans une petite radio locale de la région de Diourbel au début des années 2000. « Cette région est réputée pour être très « maraboutique » j’ai donc voulu mettre le doigt là dessus » explique-t-il. Et c’est ce qui le conduira à l’exil. Après avoir dénoncé la corruption, la mal gouvernance et l’implication des marabouts (religieux pour les africains) dans le vie politique, il est battu jusqu’au sang par des fidèles. En 2009, il choisit donc l’exil et la France, où il est recueilli par la MDJ (Maison Des Journalistes).

« L’exil : une autre forme de répression »

En mai 2009, Cheikh Fall arrive en France où il est accueilli par la MDJ et Reporters sans Frontières (RSF) qui vont l’aider à s’acclimater à son nouveau pays. « J’aurai pu partir aux Etats-Unis ou au Canada, mais j’ai choisi la France, parce que je suis francophone et francophile. La France est un beau pays » explique-t-il. Il a choisi la France, mais pour lui, « l’exil est une autre forme de répression. Ne pas pouvoir faire mon travail dans mon pays c’est une forme de répression pour moi ! » avoue-t-il. Aujourd’hui le journaliste nourrit de nombreux projets. En mai prochain, il publiera son premier livre, La démocratie en sursis. Il veut s’engager aussi dans de nombreuses causes qui lui tiennent à coeur comme la lutte contre l’analphabétisme et contre l’excision.

Une visite dans un cadre pédagogique

Les élèves de seconde du lycée du Parc Impérial ont reçu le journaliste dans le cadre de l’évènement « renvoyé spécial ». C’est une opération organisée conjointement par la MDJ et le CLEMI (Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information) qui a pour but de sensibiliser les jeunes sur la liberté d’expression et de la presse. La conférence de ce vendredi 18 février s’inscrit donc dans ce projet pédagogique relayé par les professeurs dans leurs cours. Les élèves se serviront de cette expérience pour présenter différents exposés lors de la semaine de la presse qui se déroulera du 21 au 26 mars prochain.

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