Nice rend hommage aux victimes du 7 octobre : « Ne jamais oublier, ne jamais céder »

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Deux ans après l’attentat du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, une cérémonie d’hommage s’est tenue ce lundi 13 octobre sur la colline du Château à Nice. En présence du maire Christian Estrosi, d’Éric Ciotti et du préfet Laurent Hottiaux, les représentants du culte et une soixantaine de personnes se sont réunis pour honorer la mémoire des victimes et exprimer leur soutien aux familles et aux otages.

Peu avant 13 heures, le silence s’est installé sur la Colline du Château. Comme l’an dernier, la cérémonie a débuté par la reprise au violon d’Imagine de John Lennon, interprétée par un étudiant du conservatoire. Le ruban jaune, symbole d’espoir et de résistance, a ensuite été retiré par Christian Estrosi, Éric Ciotti et le préfet Laurent Hottiaux, avant une série de discours marqués par l’émotion, la dignité et la fermeté.

Cette deuxième commémoration, un an après celle du 8 octobre 2024, s’inscrit dans la continuité. Même lieu, même recueillement, même message. Mais cette fois, elle intervient dans un contexte nouveau, le jour même de la libération des derniers otages israéliens annoncée le matin. L’hommage niçois a mêlé mémoire et vigilance.

« La bête immonde est de retour »

Premier à s’exprimer, Christian Estrosi a rappelé la sidération du 7 octobre 2023, jour où plus de 1 200 civils israéliens furent massacrés par le Hamas. Dans un discours ferme, le maire de Nice a dénoncé « l’horreur de ces images » et la barbarie des terroristes, « qui ne vivent que pour détruire Israël et anéantir les Juifs ».

Très applaudi, il a rendu hommage aux otages, dont certains sont encore portés disparus, et à leurs familles. « Ces otages n’ont jamais quitté nos cœurs. Ni le fronton de notre mairie. » Il a également condamné la montée de l’antisémitisme en France, dénonçant « la bête immonde » qui selon lui, « ne se cache plus »

« Je refuse qu’à Nice, on ait peur d’être juif. Nice est un refuge. Et sera toujours un refuge. »

Le maire a aussi salué les efforts internationaux qui ont permis les libérations récentes, tout en appelant à la lucidité : « Le Hamas restera le Hamas, et il ne rendra pas les armes. »

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Un hommage marqué par l’émotion du CRIF

Jérôme Culioli, président du CRIF Sud-Est, a ouvert son discours en évoquant la délivrance ressentie après l’annonce de la libération des otages ce matin. « C’est peut-être une des plus grandes délivrances à laquelle nous assistons depuis de très nombreuses années. Mais nous avons dû attendre deux ans. Deux ans, c’est une éternité pour ces familles. »

Son intervention a également rappelé que la joie n’était pas totale. De nombreuses familles attendent encore de pouvoir enterrer leurs proches. Le président du CRIF a souligné que « le combat contre l’islamisme radical n’est pas terminé » et remercié les responsables politiques présents pour leur soutien constant à Israël.

Le message d’équilibre du préfet Laurent Hottiaux

Dernier à prendre la parole, le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux a insisté sur l’importance de parler du 7 octobre et de libérer la parole des Français juifs. « Il faut briser le silence trop pesant qui a suivi les mois de cette tragédie. Que les Français juifs puissent s’exprimer sans craindre de réactions hostiles. »

S’il a réaffirmé le soutien indéfectible de la France à la lutte contre l’antisémitisme, le préfet a également évoqué la situation des civils palestiniens à Gaza et en Cisjordanie. « Toutes les vies se valent et sont inestimables aux yeux de la France. »

Prières, chants et symbole de la vie

La cérémonie s’est poursuivie avec le chant Vehi Sheamda interprété par un collégien de l’école Kerem Menahem, avant que le grand rabbin ne récite la prière du Kaddish. Une minute de silence a ensuite été observée. Les hymnes israélien et français ont clôturé la cérémonie, symbole d’amitié et de solidarité entre les deux pays.

En guise de conclusion, les autorités présentes ont déposé une bougie au pied de l’œuvre Haï, « la vie » en hébreu, réalisée par l’artiste niçois Joann Sfar. Un geste simple, mais lourd de sens, celui de la mémoire et de la résistance.

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