Un pauvre match. C’est ce que nous ont offert Nice et Toulouse pour le lancement de leur saison de Ligue 1. Les Niçois, pourtant dominateurs, se sont faits surprendre sur un but à la 90+1’ (0-1). De quoi nourrir quelques regrets…
Pour une première mi-temps de la première journée on aurait peut-être espéré vivre un début de match plus attrayant ou à la limite, plus sexy pour un rendez-vous estival sur la Côte d’Azur. Malheureusement, l’on a vécu un condensé de tout ce qu’on peut détester voir ou reprocher à deux équipes de Ligue 1 dans les pires clichés du championnat de France. De l’agressivité à souhait, à vous faire dégouter l’envie de voir un match de foot, des défenses plus fermées que huitres, des attaques des plus imprécises, des ratages à en énerver même des minimes et aussi des actions gags à faire pâlir de honte des amateurs bedonnants, à l’image de ce contrôle très hasardeux du gardien niçois, qui s’est complètement troué après une remise dangereuse d’Abdulay Juma Bah.
Le nouveau portier Niçois, Yehvann Diouf, manque son contrôle, gêné par le rebond, et rate le ballon qui échoue sur le poteau et se promène sur la ligne du but pour rajouter du piment à la frayeur. Fort heureusement, il n’y a pas eu de but sur ce coup, le hasard a voulu suivre le mouvement d’ensemble et rater comme tout le monde…
Sans être méchant…
On ne veut pas être méchant en occultant quelques éclairs (qui n’ont pas fait tomber la moindre goutte de pluie), comme ces pénétrations de Clauss, Boudaoui ou Bouannani qui pêchaient à chaque fois dans le dernier geste. Une stérilité qu’on préfère mettre sur le compte du rodage traditionnel du début de saison et les séquelles d’une préparation physique un peu trop dosée.
La deuxième mi-temps ne pouvait pas être pire et les joueurs ont heureusement prouvé qu’ils pouvaient élever leur niveau et nous faire oublier ce jeu décousu concentré dans la partie séparant les deux défenses.
Le jeu évoluera malgré ces petites “casses” dans le sens positif et les actions se multiplièrent de part et d’autre, avec un léger ascendant pour les Aiglons. Ce sont les Toulousains qui élèveront le rythme avec ce tir non cadré (48’) par Charlie Cresswell. Le défenseur toulousain reprend d’une tête croisée un centre de la gauche de Yann Gboho qui passe à droite des cages de Diouf, bien heureux de cet épilogue.
Ça fait mal après tant d’énergie dépensée !
C’est au tour de Badredine Bouannani de répliquer à la 50’ par un râteau mais sa frappe passe à quelques centimètres du but. La partie de tennis ballon se poursuivra avec d’autres ratés, jusqu’à celle de la 57’ qui méritait bien une fin heureuse pour les Aiglons qui verront la rafale de tirs annihilée miraculeusement par la défense toulousaine.
Malgré ce visage conquérant affiché par Jérémy Boga et ses camarades, les Aiglons seront refroidis en plein vol, comme volés par le sort, lorsque, à la 90+1′, Djibril Sidibé expédie un canon dans les buts de Yehvann Diouf et tuer les derniers espoirs de victoire des Niçois.
Une erreur, une petite erreur d’inattention et ce sont les trois premiers points perdus de la saison pour Nice. Ce n’est pas grave certes, ce n’est que la première en espérant que ça soit la dernière erreur de ce genre. Parce que ça fait vraiment mal quand on reçoit un coup de massue dans les derniers souffles du match, surtout après tant d’énergie dépensée pour… rien.
Les déclarations d’après-match
Yehvann Diouf : « déçu parce qu’on a réussi à montrer un autre visage en deuxième période, qui nous ressemble plus. On a mis plus d’intensité et sur la seule occasion qu’on subit, on prend ce but et on perd ce match. Il nous a manqué l’efficacité dans les deux surfaces. Forcément ça fait mal, on est dégoûtés. On voulait montrer qu’on était capables de rebondir. Cela ne s’est pas passé comme on le voulait même s’il y a des bonnes choses à retenir dans ce match. Mais à l’arrivée, ce qui compte ce sont les points. On va devoir basculer sur le prochain match et faire mieux. »
Franck Haise : « je n’étais pas satisfait à la mi-temps. Même si on avait démarré correctement, il nous en a manqué beaucoup après, dans l’énergie, les courses, la qualité technique. Il fallait un peu faire bouger les choses à la mi-temps. Il y a eu une réaction, de meilleures choses. On a quand même eu du mal à se créer de véritables occasions, même dans cette période où on a plutôt dominé. On a réussi à perdre ce match qui méritait un point mais pas beaucoup plus. Le déchet technique, je le regrette mais je peux parfois le comprendre. Mais qu’il y ait aussi peu de mouvement, d’occasions, de courses, de jeu, de disponibilité… non. On doit être capables de faire plus et mieux. »
