La commission d’enquête publique a rendu un avis favorable au projet d’extension du terminal 2 de l’aéroport de Nice. Une décision qui suscite la contestation des opposants au projet. Ces derniers ont manifesté samedi 8 février.
La commission d’enquête, saisie dans le cadre d’une instruction judiciaire, a rendu le 21 janvier un avis favorable au projet d’extension de l’aéroport Nice Côte d’Azur. Cet avis a été publié le 7 février. La commissaire enquêteur reconnaît que ce projet « est peu accepté par la population. » Elle recommande la mise en place de mesures pour surveiller les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique.
Une première enquête publique avait déjà eu lieu en 2019. Elle avait débouché sur un avis favorable. Mais en décembre 2023, la cour d’appel administrative de Marseille a demandé une nouvelle étude d’impact environnemental et sanitaire. Cette décision n’avait toutefois pas suspendu les travaux, toujours en cours.
Le projet d’extension du terminal 2 prévoit la construction de 25 000 mètres carrés supplémentaires. Cela comprendra six salles d’embarquement et une salle d’enregistrement et de livraison des bagages. L’aéroport, qui a accueilli 14,8 millions de passagers en 2023, souhaite livrer les premiers équipements avant l’été 2025 et finaliser l’ensemble d’ici début 2026.
Un avis favorable qui ne met pas fin aux contestations
Les opposants au projet craignent une augmentation du trafic aérien et de la pollution. Selon l’un de leurs porte-parole, la commissaire enquêteur « n’a pas tenu compte des données pourtant publiées dans l’étude d’impact. » Les associations estiment que le projet entraînera 30 000 vols supplémentaires par an, une hausse de 25 % de la pollution atmosphérique et 400 000 tonnes de CO2 en plus.
De son côté, la direction de l’aéroport affirme que « les émissions de gaz à effet de serre seront inférieures à celles d’aujourd’hui de 11 % en raison de l’amélioration des infrastructures et des appareils toujours moins émissifs. »
Le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, doit décider de valider ou non la régularisation du permis de construire. La cour d’appel administrative de Marseille tranchera en dernier recours dans les prochaines semaines.