Les fêtes de fin d’année terminées, les décorations de noël sont mises de côtés. A présent, ce sont d’autres couleurs qui ont pris le pouvoir dans les rues marchandes. Les multiples affiches plus « flashies » les unes que les autres garnissent les vitrines des magasins avec comme slogan – 20, -40, -50, -80 %. De quoi en faire saliver plus d’une et un et chauffer la carte bleue des autres.
C’est sous un ballet de va et vient de clients potentiels que les différentes enseignes ont ouvert leurs portes avec impatience. Un désir extrêmement important de la part de ces professionnels car durant les soldes d’hiver, le secteur textile fait 20% de son chiffre d’affaire annuel. C’est une période bien plus importante que celle estivale, la faute aux différents produits mis en vente. Les pulls, les manteaux ou encore les bottes pour madame coûtent bien plus chèrs que le simple maillot de bain pour monsieur.
Et lorsque l’on demande aux commerçants si cette année les soldes commencent bien la réponse fuse aussitôt. Pour Hélène, vendeuse en chaussures dans la rue de France, le bilan des ces premiers jours «est assez mitigé. J’espérais un engouement plus important mais le mauvais temps a refroidi tout le monde».
Le son de cloche est un peu différent du côté de l’avenue Jean Médecin. Pierre, 23 ans est vendeur dans un magasin de prêt à porter feminin. Pour lui « la semaine est longue, la fréquentation change seulement le mercredi après midi et le week end. Le reste du temps on a pas une affluence extraordinaire ».
Mais revenons en à nos accrocs des soldes. On pouvait croire en une marée humaine de consommateurs en folie qui s’arracheraient les articles mais il en est rien. Pas la moindre altercation entre clientes pour obtenir le dernier jeans ou les dernières bottes à la mode. Le niçois est de nature calme, il semble qu’il aime prendre son temps. Disons le clairement, sur la Côte d’Azur, il existe différentes catégories d’acheteurs. On dénombre les experts qui savent ce qu’ils veulent. Les occasionnels qui se laissent tenter et enfin le flambeur. Celui-ci est hors catégorie, en l’espace d’une heure il a déjà fait exploser son budget. Julie, elle, ne se décrit pas comme une acheteuse compulsive mais «aime cette période car c’est le moment de faire de bonnes affaires». Son astuce attendre les dernières semaines pour profiter des liquidations des stocks. Du côté des hommes, on est moins patient. Luc est un jeune étudiant en droit de 23ans qui « n’arrive pas à résister lorsque je vois une bonne affaire. Je suis un accroc des fringues donc forcément la période des soldes est un moment difficile à passer pour ma carte bleue. Le seul qui n’est pas content dans l’histoire c’est mon banquier ».
Quoiqu’il en soit cette année les soldes commencent fort et devraient faire le bonheur de nombreux acheteurs compulsifs. On n’attend pas pour casser les prix ! D’habitude ces ristournes ce font à partir de la deuxième ou troisième semaine et non dés le début. Mais une fois n’est pas coutumes, profitons en.
Alors foncez, touchez, essayez, achetez pour votre plus grand plaisir, en espérant juste que la météo soit de votre côté.
