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28 avril 2024

Le maire, un leader fédérateur, un protecteur aux moyens limités

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L’Institut Médiascopie a réalisé une enquête exclusive destinée à mesurer et à comprendre les perceptions des Maires par les citoyens.A la veille des élections municipales, il est curieux et intéressant de découvrir le profil idéal du « Maire » ainsi que le voudraient « ses » électeurs. Les nombreux candidats pourront s’y référer pour ajuster le tir de leur campagne…


sindaco.jpg Le maire, un acteur impartial et responsable.

La valeur ajoutée d’un maire idéal se situe dans sa fonction de guide de l’action communale, dans sa capacité à gérer correctement sa commune, et dans son rôle symbolique de rempart la protégeant.

Les citoyens attendent de leur maire de la proximité, mais ils ne voient pas en lui un assistant social , encore moins un confident , parce que le maire est un personnage public et qu’ils craignent des dérives clientélistes. En réalité, ce sont les habits protecteurs d’organisateurs du quotidien que doivent endosser les maires.

Face à l’image inquiétante de la métropole, les habitants attendent de leur maire qu’il préserve, autant que faire se peut, la fantasmatique du “village”.

Pour mener à bien ses missions, le maire voit graviter autour de lui les adjoints , le conseil municipal . On attend de ce petit monde qu’il se place dans une attitude d’écoute, d’échange et de débat, et non dans un simple rôle de “chambre d’enregistrement”. C’est le paradigme d’un maire qui rassemble les points de vue et se montre à l’écoute avant de décider, qui s’impose.

Pour finir, afin de renouveler la relation de confiance entre les maires et leurs administrés, trois mots d’ordre : action (un maire qui fait du bon travail), honnêteté (un maire honnête), information (des élus qui rendent des comptes).

Quelques partiels…

Social

Les citoyens sont prudents sur la capacité du maire à impulser une action sociale efficace et visible. En matière de santé, il doit oeuvrer pour l’autonomie de ses concitoyens et leur permettre de faire face à leurs obligations professionnelles et personnelles, en les déchargeant d’une partie de leurs contraintes familiales (dépendance, petite enfance, etc.). Quant à la mixité sociale et aux actions visant des publics mis à l’écart (SDF, immigrés, gens du voyage…), elles font l’objet de jugements plus circonspects encore et ne viennent qu’au second rang des attentes.

Sécurité

La figure du maire, garant de la tranquillité publique reste bien identifiée. Et si les objectifs en matière de sécurité sont clairs, les moyens paraissent insuffisants, humains (brigade de gendarmerie, commissariat de police et police municipale) ne suffisent pas à redonner confiance aux habitants, comme matériels (armer les policiers municipaux et installer des caméras de vidéosurveillance).

Économie

Priorité des priorités, l’économie et l’emploi ne dépendent pas uniquement du maire. Et pour dynamiser le développement économique, on attend moins une politique directe sur l’emploi qu’une action de dynamisation du tissu économique local, à travers l’entreprise (aider les entreprises de la commune et attirer des entreprises dans la commune ) et des outils appropriés (insertion professionnelles des jeunes, recrutement par la commune d’emplois d’avenir pour les moins de 25 ans et maisons de l’emploi).

Le maire, un aménageur

Plus que le maire, un aménageur, est attendu un maire qui sait où il va, doté d’une vision de l’aménagement tournée vers la valorisation du cadre de vie, le bien-être et la qualité de vie.

Transport

Les Français identifient très bien leurs maires à l’aménagement et l’entretien de la voirie – en tant que compétence propre – ainsi qu’à la desserte de la commune par les transports en commun – en tant que coopération entre collectivités. Si les attentes sont fonction du lieu d’habitation, on note une demande croissante de renouvellement des modes de déplacement, en particulier des transports doux et propres et, en filigrane, une consolidation de l’intermodalité.

Urbanisme

La marge de manoeuvre perçue du maire est ici trop parcellaire. Leviers les plus attendus : la construction de logements ou de logements sociaux, qui peinent à se hisser toutefois au sommet des attentes. Quant au coût du logement, il est aussi le point sur lequel l’action municipale serait aujourd’hui la plus impuissante.

Commerces

Au-delà de l’hétérogénéité des situations, la question de la désertification domine. D’où l’attachement aux commerces de proximité, rempart contre l’inéluctable “mort lente” de la vie sociale : commerces et marchés, foires, devancent nettement les zones commerciales.

Animation

On note une dichotomie entre le jugement positif accordé aux activités traditionnelles ponctuelles (salle polyvalente / salle des fêtes et animations, fêtes locales, etc.,) et celui que récoltent les sorties du quotidien (“activités pour sortir le soir” et lieux de convivialité : cafés, restaurants, etc.,). Leur absence et, plus globalement, le manque d’activités qui “parlent aux jeunes” sont déplorés.

Tourisme

L’animation touristique dans la commune reste attendue : elle est le plus considérée comme un point fort de l’action municipale,

Budget

On les sait les citoyens rétifs aux impôts locaux : pour autant, la rigueur budgétaire doit être placée au coeur de la gestion communale. Plus encore que préserver les capacités d’investissement de la commune , c’est la réduction de l’investissement communal et la maîtrise des dépenses de la commune qui lui sont préférées.

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