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Nice
6 avril 2024

Lancement réussi pour le Nice Jazz Festival

La place Masséna accueille l’événement musical qui souffle ses vingt et unièmes bougies. Du monde, un temps rêvé, des artistes en phase avec leurs instruments, une ambiance survoltée… Le festival a vécu un départ idéal.


A 19 heures 30, Fred d’Oelsnitz a ouvert le bal des artistes venus célébrer le jazz jusqu’à dimanche. En compagnie de François Gallix à la basse et de Stéphane Foucher au tambour, le pianiste s’est installé devant un théâtre de Verdure progressivement rempli dans sa totalité. Jeunes comme retraités répondent présent, preuve que le jazz s’est démocratisé.

Au fil des morceaux, le piano donne la mesure : tantôt il accélère, tantôt il temporise pour mieux monter dans les aigus. Fred d’Oelsnitz semble jouer les yeux fermés, ses mains virevoltent et font du va et vient quand celles de François Gallix tendent et détendent les cordes de sa basse à une vitesse éfrennée. D’ailleurs, ce dernier se démarque du trio : casquette rouge visée sur la tête, le seul debout sur la scène n’hésite pas à bouger pour manipuler son imposant instrument. Son plaisir se lit sur son visage et s’entend avec les applaudissements des spectateurs.

Un style « légèrement » différent sur la scène Masséna

Soudain, un coup de canon retentit dans l’air. Il n’est pourtant pas midi mais 20 heures. Pour comprendre d’où vient le vacarme au loin, direction la scène Masséna et un tout autre monde avec les New-Yorkais du Too Many Zooz. Jeu de lumières et de fumées, basses surpuissantes et foule dansante composent le second concert de la soirée. Le groupe est présenté comme ayant « une énergie à toute épreuve », on veut bien le croire ! Le saxophoniste Leo P déchaîne à tout va sa fougue, il saute, tournoie sur lui-même avec son cuivre ou court sur la scène. Inlassablement. Il anime la foule en l’incitant à bouger davantage qui s’exécute bien volontiers.

Les morceaux se suivent et les oreilles de chacun reçoivent une véritable explosion sonore. Le saxophone hurle quand le tambour, joué par King of Sludge, fait vibrer les corps. Le trompettiste Matt Doe se fait lui remarquer par son instrument dans une main… et une canette dans l’autre. Ou bien une cigarette qu’il s’allume à l’écart. Mais rassurez-vous, les rugissements de sa trompette montrent qu’il appartient au groupe. Si Matt Doe chante parfois quelques bribes qui ressemblent à des incantations, il faut s’attendre à un feu d’artifice sonore. Leo P se donne à fond jusqu’au dernier instant, il s’est mis le public dans la poche depuis bien longtemps par son dynamisme sur scène.

Les hourras qui concluent le show témoignent de la côte de plaisir d’une foule présente en masse. Le festival a commencé depuis 90 minutes, et difficile de partir sur de meilleures bases.

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