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2 mai 2024

La Voyance fait son festival à Nice

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Guérir sans médicaments, c’est possible. Le festival du bien-être et de la voyance veut le prouver. Jusqu’au 25 juillet, le sous-sol du Palais de la Méditerranée est dédié au développement personnel. Aromathérapie, Feng-shui, massage, pierres magiques, voyance, médiumnité… Des personnages hauts en couleur étalent cartes, baumes, encens et huiles essentielles pour satisfaire la curiosité des badauds.


voyance-3.jpg « Il faut un look pour être voyant », constate Michaël Levy, médium et organisateur du salon. Un look voyant en somme. Regard inquisiteur, garde-robe extravagante, maquillage, ornements d’un autre monde… Ici, les personnages des petites annonces prennent corps.
Si souvent décriés, ils sont là « pour vous aider». Contre une modique somme de 44 euros par consultation de 25 minutes. Prix du salon, vous dit-on. La consultation se fait en étroite cabine voilée avec des tissus de soie beige. Discrétion garantie. L’aide pas forcément. « Vous pouvez me donner des millions, si je le ressens pas, votre mari ne reviendra pas », tranche Monique, une voyante brune au regard bleu intense. Et l’argent alors ? «La séance est très épuisante », vous dira-t-on. Mais la vérité est que tous les voyants ici présents ont décidé d’en faire un métier. Ils payent donc l’URSSAF, la Sécurité sociale, le loyer, les courses, l’eau et l’électricité. Tout comme vous.

Se donner à voir est l’objectif du côté voyance. Rendre le métier plus accessible au grand public. Sans frimer, les personnes de la profession vous diront donc qu’elles sont conscientes des abus, réciproques, qui peuvent rimer avec leur métier. «Je ne veux pas profiter de la détresse de la personne. Mais il ne faut pas qu’elle essaye de me piéger. Une fois, une consultée est venue pour me demander de la mettre en relation avec son mari défunt. J’ai découvert par la suite que son mari était dans la pièce à côté », raconte Monique.

voyance.jpg La médiumnité et la voyance sont en réalité très proches de la psychanalyse ou de la psychothérapie. Beaucoup parmi les exposants, comme Michaël ou Magdalena, ont un passé très noir. La voyance est pour eux un ultime recours pour s’en sortir. Là encore, cela marche dans les deux sens. Le consultant en a autant besoin que le consulté. «J’ai sacrifié ma vie sentimentale pour ce métier », confie Magdalena, 20 ans d’expérience dans la médiumnité, une prédisposition familiale (ses parents sont des gens du voyage). « J’ai essayé de refouler mon don, mais c’est impossible. Dans mon métier, j’apporte la lumière aux autres. Je ne m’ennuie jamais. Je fais du sport, de la moto. Et j’aime être seule, pour méditer à la lueur des bougies ».

Côté bien-être, les exposants n’ont pas grande chose à voir avec les esprits. Au contraire, avec des sciences depuis longtemps reconnues. L’aromathérapie, les sciences de la relaxation, l’alchimie… Emmanuel guérit les maux avec les mots et les huiles essentielles. Cet ancien herboriste et commercial pour un grand groupe avait opté pour l’aromathérapie équitable. La raison ? Il a vu brûler 20000 tonnes de racines de la pervenche tropicale à Madagascar pour une histoire de concurrence. Pieds nus, air bon enfant, il travaille aujourd’hui avec des pays en voie de développement auxquels il donne 1% de son chiffre d’affaires. « Nous développons leur savoir au lieu d’imposer le nôtre ».

Ressusciter la nature est le credo des exposants du bien-être. Sans accuser la médecine, ils suggèrent d’alterner les soins. « Les antibiotiques, c’est pas automatique ». On connaît l’antienne. Sans jamais l’appliquer dans une société qui va au plus rapide mais pas forcément le meilleur pour notre corps qui finit par perdre ses défenses immunitaires. L’homéopathie, on connaît. Mais connaît-on les vertus des plantes, les bienfaits d’un massage, les bonheurs d’une alimentation saine ? C’est pourquoi, les énergies douces sont à l’honneur dans cette partie de l’exposition.

voyance-2.jpg Euréka ! Rien de tel qu’une « pince à linge » pour soigner le dos. Celle de « Head Balance» n’est pas ordinaire. Son inventeur est le médaillé or du « Concours Lépine » en 2005. Cet ostéopathe alsacien a trouvé ce remède par hasard. En s’intéressant de plus près à notre façon de mâcher. « D’un seul côté, toujours le même. Ce qui peut provoquer une distorsion des vertèbres. Le fait de mâcher avec les dents de devant aide à remettre la colonne vertébrale en place ». En face, un jeune homme timide avait installé un fauteuil pas très séduisant. Mais une fois assis, on atteint la plénitude. Grâce au Feng-shui, science ancestrale, encore peu connue en France. Pour les personnes âgées, pas besoin de savoir marcher sur l’eau pour faire des miracles. Semelle à eau « Poséidon » fait l’effet d’un massage sensitif par réflexologie.

Pour finir, on se laisse bercer par les senteurs de la Provence. Savons, huiles essentielles, crèmes, mousses… le tout breveté par le label Bio. Très zen, l’inventeur des produits Paradesa remarque : «Si on veut gagner des millions, on ne fait pas ça. Mais les gens commencent à redécouvrir la nature. Et cela fait notre bonheur ».

Pour en savoir plus :
Festival du bien-être et de la voyance
Palais de la Méditerranée
Promenade des Anglais
Jusqu’au 25 juillet de 14 heures à minuit
Entrée 2 euros

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