Présentés le 6 août par la métropole niçoise, les travaux de la Promenade du Paillon avancent. On vous récapitule l’avancée du chantier sur les huit hectares de terrains et de verdure.
Visité ce mercredi 6 août, le chantier de la Promenade du Paillon progresse. Les 8 hectares de terrain seront accessibles au public à partir du samedi 18 octobre 2025, pendant les vacances de la Toussaint. « La technologie mise en place pour le recyclage de l’eau permet aux 20 hectares et aux 5 000 arbres d’être autonomes sans recourir aux ressources naturelles. Actuellement, vous marchez sur les réservoirs d’eau en même temps que sur la terre », lance Christian Estrosi. Selon nos informations, près de 600 m³ d’eau réservée peuvent être stockés dans les citernes souterraines.
La zone présentée lors de la visite, vers le 2 avenue Galliéni, est déminéralisée, la terre et les citernes ont été installées. Ces citernes permettent de récupérer l’eau des pluies et de fonctionner de manière quasi autonome, en fonction des besoins en eau de l’ensemble du lieu. « Imaginons, qu’un jour, il y ait un arrêté qui exige une coupure d’eau, pour se consacrer aux robinets et pas à l’arrosage des espaces publics, alors le lieu est en totale autonomie », se défend le maire.
Selon les estimations d’Emmanuel Petiot, directeur général adjoint des grands Projets et des transports, la Promenade du Paillon saison 2 a une superficie de dix hectares. « Sa surface totale des phases 1 et 2 est d’une vingtaine d’hectares. C’est un lieu extrêmement important pour un espace vert urbain », ajoute Emmanuel Petiot. L’originalité de ce lieu, selon lui, est qu’il ne s’agit pas d’un jardin ou d’un square, mais d’une forêt urbaine. À cet emplacement, 250 variétés d’espèces d’arbres sont implantées. Des bambous, des cactus ou encore des arbres persistants prendront place sur les lieux d’ici à un à deux mois. Ces dernières n’ont pas été installées par hasard. Selon la mairie, ces variétés ont été ou vont être implantés pour s’adapter au mieux à l’environnement méditerranéen.
Face au musée d’art moderne et contemporain, et entourés de terre, les arbres sont aménagés par des cloisons métalliques afin de pouvoir s’enraciner. Par la suite, un sol en bois est posé afin que chaque personne puisse se déplacer entre les plantations et inversement de l’autre côté, pour créer ce parallélisme.
La ville veut donner de l’attractivité par la végétalisation
« Quelques espaces ludiques avec des jeux ou des activités de qualité, telles que la pépite, un ensemble de rochers pour contempler l’horizon, sont encore en cours de réalisation », ajoute le directeur général adjoint des Grands projets. L’équipement du centre-ville, selon la municipalité, vise à abaisser la température et le bruit autour. Selon les évaluations du Centre hospitalier universitaire de Nice (CHU) et de l’observatoire de la qualité de l’air en région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (AtmoSud), la végétalisation procure une sensation de fraîcheur. Ces espaces verts présentent une baisse de 5 °C de la température ambiante, de 10 °C de la sensation et de 20 °C de la température au sol.
« La végétation a un rôle rafraichissant par évapotranspiration (quantité d’eau qui s’évapore par le sol, ndlr) et ombrage engendrant, en outre, des bienfaits pour la santé de la population, y compris la protection contre le rayonnement ultraviolet (UV), la réduction du stress dû à la chaleur et la disponibilité de lieux pour faire des activités physiques », selon un rapport d’AtmoSud de janvier 2022. De nouveau, d’après une étude de l’observatoire réalisée en 2019, Nice figurait parmi les communes les plus polluantes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Les automobiles et autres véhicules terrestres représentaient 37 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), suivis du secteur résidentiel pour 20 %, du transport aérien pour 15 % et du secteur tertiaire pour 12 %. Selon l’édile Horizon, ces zones de fraîcheur permettent de réduire les émissions de 125 tonnes de CO2 par an. Un bon début !