Un important incendie a détruit dimanche soir aux alentours de 20 heures un bâtiment désaffecté, place de la Brigue à Nice. Le feu, rapidement maîtrisé, n’a fait aucune victime mais a causé de lourds dégâts et d’importants retards de trains. La municipalité annonce avoir porté plainte et réclame des mesures de l’État pour mettre un terme aux squats.
Hier, dimanche 7 septembre, en début de soirée, d’immenses flammes se sont élevées dans le quartier Saint-Roch, à Nice. Le bâtiment touché, désaffecté depuis des années, avait fait l’objet de plusieurs occupations illégales. Les derniers occupants avaient été expulsés quelques jours plus tôt par la police.
À leur arrivée, les pompiers ont trouvé le bâtiment totalement embrasé. Dix-sept soldats du feu et six engins ont été mobilisés. Le feu a été circonscrit vers 21 heures. Les pompiers sont restés une partie de la nuit pour vérifier que personne ne se trouvait à l’intérieur. Aucune victime n’a été signalée.
Le sinistre a ravagé le bâtiment de 500 m², construit sur deux niveaux. Une partie du plancher s’est effondrée. Plusieurs voitures stationnées à proximité ont fondu sous l’effet de la chaleur, ainsi qu’un lampadaire.
Situé tout près d’une voie ferrée, l’incendie a eu des répercussions sur le trafic ferroviaire. La SNCF a signalé des retards et des suppressions de trains entre Vintimille et les Arcs dès dimanche soir. Le trafic a repris progressivement ce lundi dans le courant de l’après-midi, mais des perturbations étaient encore constatées. Pour les personnes devant prendre le train vous pouvez vérifier ici les nouveaux horaires. De nombreux habitants ont assisté à l’incendie depuis leur balcon et on immortalisé le moment sur les réseaux sociaux.
Une plainte déposée et des critiques sur les squats
La ville de Nice a annoncé avoir porté plainte afin de comprendre l’origine du sinistre. Elle souhaite que toute la lumière soit faite et que les responsabilités soient établies.
Le maire Christian Estrosi a réagi sur les réseaux sociaux en rappelant les risques liés aux squats. Selon lui, l’incendie « aurait pu être bien pire et coûter des vies en se propageant aux immeubles voisins. »
Anthony Borré, premier adjoint, a confirmé que le bâtiment devait être détruit dans les prochaines semaines. Il a rappelé que les services municipaux étaient intervenus à plusieurs reprises pour vérifier que le site était bien vide.
La municipalité niçoise demande désormais au préfet des Alpes-Maritimes d’agir pour mettre un terme aux squats dans la commune. Elle souligne que le bâtiment avait été placé sous arrêté d’interdiction d’accès dès 2023.
Une enquête pour déterminer les causes
Aujourd’hui, lundi 8 septembre, des fumées s’échappaient encore des décombres. Les pompiers et la police judiciaire doivent établir si l’occupation illégale du bâtiment a joué un rôle dans le départ de feu. « C’était un bâtiment désaffecté, à structure mixte, en béton et en bois, et qui a rapidement pris feu puisqu’il était embrasé à l’arrivée des premiers intervenants », a indiqué le lieutenant Xavier Bossi, du SDIS des Alpes-Maritimes.
Les enquêteurs cherchent désormais à savoir si l’incendie est d’origine accidentelle ou volontaire. La ville attend les conclusions de l’enquête pour décider des suites à donner à cette affaire.
Pas de conséquences pour les habitants du quartier
Malgré l’importance du sinistre, aucune restriction particulière n’a été décidée pour les habitants. La préfecture et l’ARS n’ont pas jugé nécessaire de limiter l’ouverture des établissements scolaires ni d’imposer de mesures spécifiques.
Lundi matin, la vie quotidienne a repris dans le quartier Saint-Roch, même si les traces de l’incendie restaient visibles. Plusieurs habitants se sont rendus sur place pour constater les dégâts.
Les pompiers et la ville de Nice rappellent que la zone reste fragile. L’accès au bâtiment est interdit et un périmètre de sécurité a été maintenu.