Face aux fortes chaleurs, les Niçois profitent du front de mer tôt le matin

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Avec les fortes chaleurs et les vagues de canicules, les températures ont drastiquement grimpé. En plus d’avoir ébranlé la qualité de vie des Niçois et leur quotidien, la chaleur en a forcé plus d’un à revoir son organisation. Reportage à la rencontre de ceux qui sortent de plus en plus tôt le matin.

Il est à peine huit heures, un lundi matin, sur la promenade des anglais. Le thermomètre affiche déjà vingt-trois degrés. Et pourtant, c’est la température la plus fraîche des prochaines vingt-quatre heures. Un moment dont les Niçois n’hésitent pas à profiter. Avec les journées de canicules et de fortes chaleurs, le quotidien des habitants a été revisité et même parfois, chamboulé. Et le matin s’est imposé comme le moment phare de la journée. Rencontre avec ces Niçois qui sortent de plus en plus tôt.

Fuir la chaleur

La chaleur, ils sont nombreux à vouloir la fuir. Surtout quand le thermomètre affiche plus de trente degrés dans la journée. Thomas, en contrat étudiant dans la restauration pour l’été, a choisi l’aube pour se rafraîchir. « Je commence le travail à dix heures en semaine, pour le service du midi. Et avec cette chaleur, c’est compliqué de travailler je ne vous cache pas. J’ai décidé de me lever un peu plus tôt pour aller me promener sur la promenade des anglais. Et après je vais directement au travail, c’est sur le chemin, mais au moins j’arrive frais on va dire« , explique-t-il.

Pour Jeanne, la volonté de se rafraîchir est également présente, mais la raison est différente. Cette retraitée qui vit dans un appartement boulevard Gambetta, explique l’inconfort de son lieu de vie sous cette canicule. « Je dors mal la nuit avec la canicule, même avec mon ventilateur. Alors je me réveille tôt et je décide de venir me promener ici, au bord de l’eau. J’habite à cinq minutes à pied c’est pratique. Et j’en profite pour prendre mon café sur le chemin du retour. Je n’ai pas le choix que de venir le matin sur le Promenade pour fuir la chaleur« , explique Jeanne.

Éviter la foule de l’heure de pointe sur la plage

En plein cœur de la période touristique à Nice, certains ont peut-être trouvé la solution aux plages bondées. « Il faut venir tôt pour qu’il n’y ait personne sur la plage« , rigole Emma, étudiante de 23 ans. « Non plus sérieusement, je n’arrive plus à venir le week-end, il y a trop de monde. En plus avec la canicule et même les fortes chaleurs de manière générale, les gens viennent dès dix, onze heures du matin pour profiter du beau temps« , explique la jeune femme.

Elle n’a eu d’autre choix que de venir tôt, après avoir testé plusieurs plages de la Promenade, et même ailleurs. « J’ai testé toutes les plages, jusqu’à Carras, même Villefranche-sur-Mer, bref tout. Mais toujours trop de monde, en plus si je dois prendre le train pour aller à la plage, les wagons sont bondés ce n’est pas agréable. Je suis en vacances, je préfère venir tôt et en plus il fait déjà chaud donc c’est parfait« , a conclu Emma.

Un changement de planning pour certains

Andrea, étudiante, a dû complètement revoir son organisation pour sa passion : la course à pied. La jeune femme avait pour habitude de courir le soir, lorsque le soleil disparaît. Mais depuis plusieurs semaines, la chaleur ne retombe pas, ou presque pas. Même le soir. « Je venais courir vers dix-neuf heures mais il fait encore trop chaud maintenant, ce n’est pas possible. Le matin, c’est devenu la meilleure solution. Encore aujourd’hui, je ne suis pas en avance, il est huit heures trente. Normalement j’essaie de venir encore plus tôt mais cela dépend aussi de ma volonté au réveil« , rigole l’étudiante infirmière.

Même affaire pour ceux qui promènent leurs chiens. À une différence près : cette fois, c’est aussi l’animal qui meurt de chaud. « On est deux à avoir trop chaud la journée, même le soir, donc on vient le matin » explique Louise. Le constat est le même pour Julien : « J’ai de la chance d’avoir un chien énergique, il aime bien venir se promener le matin à la fraîche. Et de toute façon on a déjà essayé plus tard mais il faisait trop chaud pour lui, et pour moi. »

Sans oublier la baignade, qui elle aussi, a du être revisité. André, soixante-huit ans, venait se baigner tous les jours en fin de journée. Une baignade quotidienne qui a changé d’heure en raison des fortes chaleurs. « Je supporte moins la chaleur à mon âge. Mais j’ai envie de continuer à me baigner, on vient tous les jours avec mes amis que vous voyez ici. Donc on a décidé de venir le matin, comme ça, il fait moins chaud et nous, on continue notre routine« , se félicite le retraité. À Nice, les prochaines semaines de juillet promettent encore d’être chaudes. Mais une chose est sûre : les Niçois s’adapteront, pour continuer de vivre.

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