En mai dernier, Christian Estrosi avait annoncé vouloir mettre en place plusieurs actions contre les nuisances induites des populations errantes dans les rues de Nice. Face à ces aggravations et à la délinquance, il a annoncé la création du Groupement municipal de traitement des doléances.
Dans les rues de Nice, la situation est critique. Christian Estrosi avait déjà alerté en mai dernier sur la recrudescence des troubles liés aux populations errantes. Deux mois plus tard, les faits semblent lui donner raison. Les signalements se multiplient, notamment rue Tiranty, où des usagers de drogues s’infectent en pleine rue, à la vue de tous. Des images choquantes ont été transmises à la mairie pour illustrer la détresse de ces personnes et l’inquiétude croissante des riverains. Pour répondre à cette urgence, un arrêté municipal entrera en vigueur mardi 15 juillet pour des motifs de salubrité et d’ordre public. La rue sera contrôlée de 8 heures à 20 heures, avec un accès limité aux résidents, commerçants et patients des cabinets médicaux.
Plutôt que de se limiter à des actions répressives, la mairie opte pour une stratégie coordonnée. Une équipe mobile composée de policiers municipaux, d’agents de propreté et de travailleurs sociaux intervient dans plusieurs zones sensibles : Place Masséna, Jean Médecin, Gare du Sud, Place Garibaldi… L’objectif : aller au contact, évaluer les situations de manières individuelles et proposer des solutions.
En parallèle, un bus sanitaire va circuler avec une infirmière pour assurer des soins de première nécessité aux personnes de la rue, ainsi qu’une réorganisation des distributions alimentaires par Inter-Secours Nice et le CCAS. Toutes les distributions seront centralisées au XVème corps afin de saturer le dispositif.
Campements, stationnements illégaux et ventes d’alcool dans le viseur
Certains lieux sont devenus emblématiques de cette précarité persistante. Devant l’Eglise du Vœu, un campement installé depuis plusieurs années mobilise l’attention des services municipaux. Pour empêcher toute réinstallation, le jardin de l’église sera fermé. Même logique sur la Promenade du Paillon, ou des structures pour enfants seront installées prochainement afin de réinvestir l’espace public.
La municipalité durcit également sa politique sur les stationnements illégaux de caravanes et camping-cars, en particulier dans les secteurs de Carras, Lingostière ou encore Simone Veil. De nombreux arrêtés spécifiques ont été pris afin de procéder à des expulsions de la part du Préfet et des forces de l’ordre. Enfin, les épiceries de nuit sont dans le viseur de la ville : la vente d’alcool à des personnes en état d’ébriété est désormais surveillée de près. Des contrôles ciblés sont en cours.
Cette mise en place du Groupement municipal de traitement des doléances, en lien avec les élus, les services municipaux et le Centre communal d’action sociale, a pour volonté de traiter ces situations avec fermeté et dignité.