En 2025, l’aéroport de Nice conserve la première place du classement Google en France. Toulouse-Blagnac partage la même note mais le site azuréen se distingue par un plus grand nombre d’avis déposés.
Les grands aéroports ne riment pas toujours avec satisfaction. Roissy-Charles de Gaulle et Orly restent les plateformes les plus fréquentées du pays. Ensemble, elles accueillent plus de 100 millions de passagers chaque année. Mais dans le classement 2025 de fiabilité et de satisfaction, elles occupent seulement les 19e et 20e rangs nationaux.
En revanche, certains sites plus modestes obtiennent de bons résultats. Pau Pyrénées, Montpellier Méditerranée et Toulon Hyères font mieux que les aéroports parisiens sur le critère de ponctualité. Et lorsqu’il s’agit d’évaluer la qualité du passage pour les voyageurs, Nice-Côte d’Azur arrive une nouvelle fois en tête.
D’après des recherches, qui s’appuient sur les 100 aéroports européens les plus fréquentés, le site de Nice obtient la note de 3,9/5 sur Google. Il partage ce score avec Toulouse-Blagnac, mais se place devant grâce au volume d’avis laissés. En Europe, il occupe le 42e rang.
Un aéroport apprécié malgré ses retards
Le paradoxe est réel. Nice est classé en 2025 comme l’aéroport le moins ponctuel de France. Pourtant, il reste le plus apprécié des voyageurs. Ses points forts : la propreté, les installations modernes, les commerces, mais aussi la fluidité lors de l’enregistrement et du contrôle de sécurité.
L’accessibilité joue également un rôle. L’aéroport est desservi par le tramway et plusieurs lignes de bus. Les voyageurs soulignent aussi la vue offerte sur la baie de la Côte d’Azur lors des atterrissages et décollages. Un cadre qui contribue à la réputation du site.
Toulouse-Blagnac arrive juste derrière. Les avis mettent en avant sa taille réduite, sa proximité entre parkings et zones d’embarquement et une atmosphère jugée plus calme que dans les grands hubs.
Le classement national en 2025
Le top 8 français établi à partir des avis Google est le suivant :
- Nice-Côte d’Azur (3,9/5)
- Toulouse-Blagnac (3,9/5)
- EuroAirport Basel Mulhouse Freiburg (3,8/5)
- Paris-Charles de Gaulle (3,65/5)
- Lyon Saint-Exupéry (3,5/5)
- Marseille Provence (3,3/5)
- Nantes Atlantique (3,2/5)
- Bordeaux-Mérignac (3/5)
Au niveau européen, Nice gagne une place par rapport à 2024. Toulouse progresse de deux rangs. Bâle-Mulhouse en gagne quatre. Les grands hubs français, comme Roissy, restent en milieu de tableau.
Au-delà des classements, Nice conserve son rôle de premier aéroport régional de France. En 2023, il a accueilli plus de 14 millions de passagers. En 2024, l’aéroport Nice Côte d’Azur a enregistré un total de 14,8 millions de voyageurs, dépassant le niveau de 2019.
La croissance concerne surtout les liaisons long-courriers. Les vols vers l’Amérique du Nord et le Golfe se multiplient. « Connecter directement la Côte d’Azur aux grandes villes en région et aux capitales internationales est une réponse nécessaire et durable au besoin de mobilité », soulignait Franck Goldnadel, président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
Des travaux sont en cours sur le Terminal 2 de Nice. Une nouvelle salle d’embarquement internationale ouvrira en 2025. Une extension prévue en 2026 doit porter la capacité annuelle à 18 millions de passagers.
Une stratégie environnementale affichée
Les Aéroports de la Côte d’Azur affirment poursuivre leur transition écologique. Depuis 2013, leurs émissions directes auraient été réduites de 93 %. En 2024, les premiers travaux d’électrification des postes avions ont été engagés. L’objectif annoncé : une baisse de 6 000 tonnes de CO2 par an.
Des projets similaires se développent à Cannes et Saint-Tropez, avec l’utilisation de carburants alternatifs. En parallèle, un programme de reforestation a permis de planter 4 800 arbres en 2024.
La solidarité n’est pas oubliée. En partenariat avec les Restos du Cœur, 75 000 produits interdits en cabine ont été collectés pour redistribution, soit une hausse de 9 % par rapport à 2023.
L’aéroport Nice Côte d’Azur conserve donc une image positive auprès des voyageurs, malgré ses retards chroniques. Toulouse et Bâle-Mulhouse confirment également leur attractivité. Bordeaux, en revanche, doit rattraper son retard.
La concurrence entre les aéroports français reste vive, portée par des enjeux de confort, d’accessibilité, de modernisation et de respect de l’environnement.