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4 mai 2024

Brice Kapel tout en « Coloricocola » !

Brice Kapel ? Ce nom ne vous dit rien ? Normal (enfin presque), les artistes qui portent l’étiquette « Chanteur pour enfants » ne sont pas très sollicités par les média. Pour démentir à cette triste constatation, Nice-Première a décidé de mettre à la Une, Brice Kapel qui rêve de rassembler, via sa musique et ses prestations scéniques, enfants, parents et grands-parents avec la volonté de provoquer une communion entre les 3 générations, de susciter un plaisir commun, un partage….Sa musique ? Et bien nous dirons qu’elle est multicolore : mélange world, rock, pop, reggae. Bienvenue dans le monde de Brice Kapel.


Nice-Première : Pourquoi avoir appelé votre dernier album « Coloricocola » ?

Brice Kapel : J’ai appelé cet album Coloricocola parce que c’était aussi le titre du spectacle. Emmenez nos enfants voir un spectacle, ne doit pas être une corvée pour nous, adultes, mais un moment de bk.jpg partage, de fête et de rêve où les trois générations enfants, parents et grands parents se retrouvent et se mêlent. Je travaille également dans les écoles avec les enfants sur des projets d’actions éducatifs ou des projets d’actions culturels. Sur un de ces projets nous avons inventé des noms pour définir deux mondes, l’un qui est gris et l’autre qui est gai avec de la couleur. Nous avons appelé le dernier Coloricocola. Je le trouvais, rigolo et sympa, j’en ai fait une chanson et ça coulait de source que je le garde comme titre d’album parce que la finalité dans le spectacle, c’est d’atteindre coloricocola qui est situé à 200 mille kilomètres dans le ciel.

N-P : Sur cet album, vous reprenez en duo l’une de vos chansons « Lo » avec Karine Lima, animatrice sur M6. Pourquoi en avoir fait une nouvelle version ?

  <strong>B.K.</strong> : Nous avons fait deux éditions pour le même album. L'un est sorti en 2001 et l'autre en  2004. Les lacets et le loup ne figuraient pas sur la première édition. Nous nous  sommes
  rendu compte en écoutant l'album qu'il n'était pas du tout destiné aux enfants mais à tout le  monde. Nous avions décidé de le sortir comme un album normal, mais comme le
  spectacle touchait les enfants, il y a eu une Grosse confusion sur le plan Marketing. Valéry
  Zeitoun l'ancien directeur de Marketing est devenu PDG de AZ. Le nouveau François
  Duroux  a voulu prendre une orientation « enfant » et comme il venait de M6, ils ont pensé  que c'était bien de faire un duo avec Karine pour relancer le projet.  Nous avons fait de
  Lo, une version moderne mais ni le travail de Karine, ni sa notoriété n'ont suffi pour
  relancer la deuxième édition de Coloricocola, tout simplement parce que  les médias ne
  s'intéressent pas à ce qui touchent les enfants.</font>

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N-P : Sur votre site, vous avez écrit : « Je chante parce que c’est le moyen le plus sûr d’être moi-même ». Mais qui est Brice Kapel ?

B.K. : Ni plus, ni moins, restez soi-même, no more, no less, be yourself est mon adage préféré. Brice kapel est un adulte qui a su garder ses rêves d’enfants intacts, c’est un citoyen du monde. C’est avant tout un être humain qui pense qu’à travers la musique et le message qu’on peut y faire passer, nous pouvons contribuer à changer les choses comme l’on fait Marley, Peter Gabriel, Sting, George Harrison, Bono et pleins d’autres. Je compose, j’écris des chansons, je regarde ce qu’il se passe autour de moi et je m’interroge sur le monde qu’on va laisser à nos enfants. Que puis je faire à mon niveau pour être utile ? D’ailleurs mêmes adultes, nous restons tous les enfants de quelqu’un.

N-P : Vous avez deux concepts de concert : la « formule Brice Kapel » et la « formule Coloricocola ». Quelles différences y a-t-il ?

B.K. : La formule Coloricocola concerne le spectacle écrit pour les trois générations, cela parle de sujets qui touchent à la fois les enfants, les parents et les grands parents. La formule Brice Kapel est plus personnelle avec une musique qui est de la world music, un mélange de pop et de world (référence à Peter Gabriel) avec des chansons écrites uniquement dans ma langue. Sur la première formule, je voulais fédérer les générations pour les emmener dans un pays imaginaire que l’on nomme Coloricocola, la deuxième est plus simple, c’est juste mon univers, un univers plus personnel avec un retour aux sources mais les deux s’adressent toujours aux trois générations.

N-P : En 1994, vous avez créé une association appelée, « Musique en aide » qui « met votre musique au service des gosses » .12 ans plus tard, quel bilan en tirez vous ?

B.K. : L’association fonctionne toujours mais sans subvention. Nous continuons d’aller dans les écoles pour aider les enseignants à construire des projets avec les enfants. Cette aide est gratuite pour eux et concerne souvent les écoles qui sont en zone d’éducation prioritaire bk1.jpg mais nous allons partout. Nous essayons d’étudier toutes les propositions et de faire de notre mieux. À l’époque l’association touchait plus de 8000 enfants, maintenant, on en touche 2 fois moins mais tous les domaines éducatifs et pédagogiques qui sont abordés dans Coloricocola me permettent de continuer à faire mon travail sans avoir une présence quotidienne. Ce spectacle me permet de jauger les enfants (structure du langage, latéralisation du corps, motricité du corps, travail de la voix, mémorisation auditive, visuelle, sensorielle et plein d’autres choses). Je suis content d’avoir créer cette association avec Maurad Cheurf. Maurad est parti, les subventions aussi, mais l’action perdure. Ça prouve que chacun à son niveau peut contribuer à rendre la vie meilleure.

N-P : J’ai lu dans votre biographie que vous aviez fait les premières parties de Gilbert Bécaud et de Robert Charlebois entre autres. Comment se sont faites ces rencontres ?

B.K. : Grâce à une personne qui s’appelle Edgar Garcia qui dirige dans le 93 un organisme qui s’appelle Zebrock et qui m’a vu en première partie de Jacques Higelin. Je tiens à dire que Charlebois et Bécaud ont été formidables avec moi. Ce sont deux grands professionnels qui m’ont aidé à aller de l’avant grâce à leurs précieux conseils.

N-P : Vous avez fini d’écrire votre prochain album que vous allez bientôt enregistrer. Pouvez-vous nous révéler sa ou ses nouveauté(s) ?

B.K. : Je ne suis pas un chanteur pour enfants, mais on m’a pourtant mis dans cette case. Je tiens à dire que les chanteurs pour enfants n’intéressent pas les médias. Avant d’écrire ce spectacle, je chantais uniquement pour les adultes. J’avais envie que les choses changent, je voulais offrir une autre approche de la chanson et du partage. Mon prochain album devait être uniquement un album pour adultes de world music dans ma langue, en anglais et en français. J’ai écrit cet album avec mon père qui est mort l’année dernière. Cet album me tient réellement à cœur à cause de l’échange avec mon père mais aussi parce que je voulais rendre hommage à certains artistes que je respecte. Bjork, Daniel Lanois, Peter Gabriel, Sting, Bob Marley et Bono de U2. J’ai repris 7 chansons de ces artistes et toutes les autres chansons sont de ma composition. L’idée de départ était d’écrire une nouvelle histoire car pour Coloricocola « les enfants emmènent leurs parents et grands parents voir un spectacle ». Je voulais que cela soit le contraire. Que ce soit les adultes qui emmènent leurs enfants écouter ma musique mais aussi celle de certains artistes qui font partie de la génération de leurs parents… J’ai rencontré un gosse lors d’un spectacle en décembre qui m’a dit : Pourquoi la suite de Coloricocola ne serait pas, ta propre histoire. J’ai trouvé qu’il avait raison. En tout cas, dans mon for intérieur, je ne voulais plus écrire un spectacle qui était aussi destiné aux enfants mais grâce à ce petit garçon, je vais enregistrer deux albums : Un, de world music très personnel et l’autre avec une suite pour coloricocola. Et la cerise sur le gâteau, serait que certains de ces artistes viennent chanter sur l’album. Des accords ont été pris avec certains d’entre eux alors je croise les doigts.

N-P : Quel souvenir gardez-vous du mannequinat ?

B.K. : Grâce au mannequinat, j’ai pu me payer une école aux Etats-unis alors que mes parents n’avaient pas l’argent pour me la payer. Nous étions 7 enfants + ma grande sœur adoptive. Le système D m’a aidé à me débrouiller seul. À part la rigueur et les difficultés qui sont liées à ce métier, je n’en garde rien. Je devais quitter Paris pour des raisons personnelles, ce job m’a aidé à me rapprocher de ma passion, le reste, je le laisse derrière moi.

N-P : Quel est le plus beau cadeau que votre public vous a offert au cours de vos concerts ?

bk2.jpg B.K. : Sa fidélité, sa présence et son amour. Quand une grande mère de 82 ans vous dit que grâce à vous, elle a retrouvé ses 8 ans, vous avez gagné. Quand un parent vous envoie un mail en vous disant que sa fille ne va plus voir le psychiatre grâce à vous, vous avez gagné. Quand vous arrivez à faire sourire un enfant qui est handicapé et sanglé dans un fauteuil, vous avez gagné. Quand à travers une chanson comme les gosses avec les clés, vous leur apprenez le langage des signes et que vous leur dites : que veut dire ce geste dans le langage des signes ? Et qu’une gamine vous répond : « maman » parce que sa sœur est venu le matin voir le spectacle et le lui a appris, vous avez gagné.

bk4.jpg N-P : Je vais vous citer quelques mots et vous allez me dire la première chose qui vous passe par la tête quand vous les entendez ?

  • Enfant : espoir
    • Musique : passion

    • France : terre d’asile

    • Afrique : terre d’origine

    • Star Academy : Du business

    • World-Music :
      la musique sans frontières

    • Manu Guerrero : un jeune pianiste qui va devenir un grand parce qu’il est simple, humble et talentueux

    • Melissa Mars : Mon ex-maison de
      disques

N-P : Connaissez-vous la Côte d’Azur ?

B.K. : Non, mais, j’ai passé un grand moment à Cannes dans le palais des festivals, le 14 décembre 2002 avec un concert avec 2500 enfants à 14h 30 et un autre concert le soir avec 1000 adultes alors que je n’étais pas connu du grand public. Grâce à M. Bernard Oheix, directeur de la salle, grâce à cannes TV et à tous ces cannois qui ont répondu présents, j’ai gardé un merveilleux souvenir de la côte d’azur.

N-P : Que peut-on vous souhaitez pour 2006 ?

B.K. : Continuez de croire en ce rêve que je n’ai pas encore réalisé : « que mon travail soit reconnu ».

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Nice-Première lui souhaite donc bonne chance. Et si jamais il passe par chez vous, n’hésitez pas à y aller. C’est de la dynamite ! En attendant, nous vous invitons à consulter son site sur lequel vous pourrez écouter des extraits de son dernier album : https://www.bricekapel.com/

Propos recueillis par Audrey Bollaro

Auteur/autrice

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