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25 avril 2024

Moya s’expose à la galerie Ferrero et sort son catalogue raisonné

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L’artiste vit et travaille à Nice … et sur Second Life «Être un artiste du Sud en France, c’est faire un art méditerranéen où l’artiste affirme sa
présence sans culpabilité, où l’humain ne s’efface pas.». Un artiste qui est en décalage avec le convenu et surprend toujours. Il pratique un art qui ne se réduit pas à une idée ou à un style mais au contraire se multiplie dans une arborescence en totale liberté. Il évolue de la peinture pseudo-naïve à l’art abstrait, de la sculpture monumentale en acier à la céramique, des installations aux performances, de la photographie aux images de synthèse sur toile ou en film, des soirées mondaines aux soirées techno.


moya-2.jpg Plasticien, performer et artiste numérique, Patrick MOYA ubiquitaire, visionnaire, érigeant en Asie de grandes sculptures en acier ou modelant dans l’argile en Italie des céramiques avec les lettres de son nom, passant des pinceaux à l’ordinateur, des soirées techno aux murs d’une chapelle, de l’art contemporain à l’art numérique, de la vie réelle aux mondes virtuels…
Démarche unique et récurrente, la déclinaison à l’infini des quatre lettres de M.O.Y.A. dans son oeuvre.

Né en 1955 à Troyes de parents d’origine espagnole, Patrick MOYA fait des études d’art à la Villa Arson de Nice (1974-1977) où il créa la revue « le Reptile au style » (fanzine de BD, années 1977-78), avant de poser nu comme modèle aux Beaux-Arts (1979-1989) dans le but de devenir la « créature et non le créateur », tout en réfléchissant à la place de l’artiste dans le monde contemporain.

Il lit McLuhan et s’interroge avec lui sur les changements apportés à l’histoire de l’art et sur les nouveaux médias : « avec les médias d’ubiquité, comme le direct à la télévision, le créateur n’a plus le temps de raconter l’histoire de l’art ; il doit, pour exister, devenir créature ».
Il commence par réaliser des oeuvres dans les années 80, uniquement avec les lettres de son nom, assimilant l’oeuvre à sa signature, avant de marquer de son nom des images du dictionnaire et enfin, de créer son personnage (1997), autoportrait décalé bientôt entouré d’un bestiaire presque qu’humain, qui tous ensemble, forment le monde de MOYA, son MOYA LAND.

Il possède aujourd’hui plusieurs îles virtuelles sur Second Life, ce qui le fait considérer, par le critique italien Mario Gerosa, comme l’un des pionniers des univers virtuels. Il conçoit son île en 3D comme une oeuvre d’art globale : le créateur est enfin devenu une créature sous le nom de son avatar, Moya Janus, qui reçoit les visiteurs en les immergeant dans son univers. Cette île est l’aboutissement d’une démarche invasive devenue immersive.

Aujourd’hui reconnu aussi comme un artiste numérique, il participe à la Renaissance virtuelle : c’est du moins le titre de la première grande exposition des artistes de SL, qui eut lieu en 2009 dans le Musée d’anthropologie de la ville de la Renaissance italienne,
Florence, où une salle entière était consacrée, déjà, à la Civilisation Moya.

En 2011, à l’heure de la parution du Catalogue Raisonné aux éditions ArtstoArts, une nouvelle Civilisation Moya voit le jour – peinte celle-ci sur de la toile tendue sur les murs du centre d’art La Malmaison de Cannes : une fresque-installation de 90 mètres de long par 4 mètres de haut narrant son aventure artistique.

Depuis le commencement (la créature chassée du paradis) jusqu’à la virtualisation (la créature ayant enfin atteint le paradis virtuel) en passant par les différentes étapes traversées – la créature masquée, libérée de ses ficelles, qui écrit son nom, tente de traverser le médium, de recréer l’Univers… L’installation Moya : un défi taillé sur mesure pour cet artiste généreux aujourd’hui dans la pleine maturité de son talent.

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