L’incompréhension et le désaccord s’installent entre le gouvernement et le monde de la montagne. Élus et professionnels de la filière ski, qui contestent la décision jugée précipitée d’un report à janvier de l’ouverture (ou réouverture pour certaines stations) des remontées mécaniques, ont réaffirmé lundi leur mobilisation, après un nouvel échange avec le Premier ministre.
« La discussion de ce matin n’a laissé aucune place à la négociation concernant nos revendications. Nous ne lâcherons rien. L’enjeu est trop important pour nos 250 stations. 18 000 emplois directs et 120 000 emplois indirects sont en péril, des milliers de personnes et de familles menacées de précarité », déclarent dans un communiqué commun les présidents de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) et de l’organisation Domaines skiables de France (DSF), Jean-Luc Boch et Alexandre Maulin.
« La mobilisation va se poursuivre dans les jours à venir, avec des actions prévues jeudi 3 décembre à Paris et dans de nombreuses stations », ajoutent les deux responsables.
De son côté Charles Ange Ginésy , président du Conseil Départemental, impliqué à plus d’un titre, dans ce dossier qui devient de plus en plus sensible, et qui a participé à la visioconférence avec le Premier Ministre, a confirmé ses critiques vers les décisions du Gouvernement : « lors de la réunion, j’ai demandé au Premier ministre de pouvoir analyser quotidiennement la situation sanitaire qui tend à s’améliorer d’après les informations de la direction générale de la santé. […] En effet, le travail réalisé ces dernières semaines par l’ensemble des acteurs a permis de proposer un protocole sanitaire strict dans les stations. […] Enfin, je déplore surtout que l’Etat n’ait pas pris en compte la spécificité de nos vallées : il aurait dû y avoir une réflexion massif par massif. »
Sa conclusion est sèche : « dans ces temps difficiles, je demande au Gouvernement d’apporter des réponses rapides, claires et explicites. »
La discussion poursuivra le 11 décembre. D’ici là la pression des élus et des représentants de ce secteur économique continuera.