Nous traversons le XVIII° siècle avec ce fils d’horloger qui va devenir un homme de lettres. Né en 1732 et mort en 1799, il connait deux rois, la révolution, la convention et le directoire. Éric Orsenna nous dépeint à la fois un personnage, une époque et une société. Cette biographie est à la fois un ouvrage historique et sociologique.
Avec de nombreuses comparaisons avec notre XX° siècle, l’auteur nous démontre cette répétition de l’histoire. Beaumarchais par son théâtre est un témoin et un peintre de sa société où le libertinage était une vertu. Le roi, Louis XV le premier se vautrait à Versailles dans des amours d’alcôves. La censure veillait surtout à protéger les réputations des hauts personnages de l’Etat. Tandis que le peuple était grevé par les impôts et les taxes, l’aristocratie ne participait pas à l’effort nécessaire à l’épuration du déficit du trésor public.
Beaumarchais évoquait la destinée de cette noblesse dont le seul mérite avait été de naître ! Ce siècle des lumières dépoussiérait la société des superstitions, des entraves à la liberté. Il y avait deux écoles, celle de Voltaire qui défendait la liberté et celle de Rousseau qui privilégiait l’égalité. Beaumarchais se trouve entre les deux philosophes, de par sa culture il est plutôt partisan de la liberté.
C’est cet homme que nous propose de découvrir Erik Orsenna dans son ouvrage où le sous-titre nous indique sa préférence entre Rousseau et Voltaire : Un aventurier de la liberté !